The Black Angels

Paris [La Cigale] - vendredi 11 février 2011

Il y a des moments comme ça, que l'on aimerait ne jamais oublier, à défaut de le graver dans le marbre, un tantinet présomptueux et hors de prix de nos jours... Et c'est quand même pas mal encombrant.

Vendredi soir, une Cigale pleine à craquer accueillait nos chers anges noirs pour leur troisième date parisienne en moins d'un an (honnêtement, qui s'en plaindra ?).
Après un long voyage souterrain - le boulevard Rochechouart c'est quand même le bout du monde quand tu viens du sud de Paris - les néons des vidéos club pour adultes et autres articles pour plaisirs solitaires ou groupés m'accueillent, éclairant le crépuscule du 18e arrondissement, me guident presque jusqu'à l'enseigne de la Cigale (sobre, elle).
Le temps de jeter mon clope dans le caniveau, une fouille plus que sommaire de ma besace et c'est un verre de vin à la main que je m'apprête à entrer dans l'antre... pas vraiment rassuré, pensant un instant me retrouver devant le même show un peu mécanique du Nouveau Casino en novembre dernier, où ils peinaient à cacher la non motivation d'enchaîner les dates...

Une tenture à faire flipper un daltonien trône derrière la scène, représentant la pochette de Phosphene Dream, éclairée avec soin et psychédélisme durant tout le set.
"Bad Vibrations", antithèse parfaite mais néanmoins complémentaire à celles, bonnes, proposées par de faux surfeurs californiens il y a une petite quarantaine d'année, commence à m'enivrer, avec cette accélération diabolique, rappelant les douces heures durant lesquelles Electrelane existait encore....
La pensée première est vite évacuée, la scène de la Cigale se prêtant parfaitement à la musique de ces types, le plancher légèrement incliné qui vibre au rythme du public, et je sens le groupe content d'être là. Setlist différente, plus compacte, elle se déroule facilement, mixant les trois albums, sans temps mort, sauf le temps d'échanger quelques mots, de changer d'instruments. Des volutes de fumées blanches & épaisses montent de-ci de-là, ne laissant aucun doute quant à leur nature, accompagnant à merveille le son de ce groupe...
Une sensation de bien être totale, happé par la musique, comme si Spacemen3 reprenait du Velvet, à l'image de la jolie blonde qui frappe ses fûts avec une violence et une métronomie impressionnante.

Ils quittent la scène un court moment, nous laissant encore éblouis par ce set d'une cohérence implacable, puis Alex revient tout seul pour une petite chansonnette, ses compères le rejoignent pour quelques morceaux supplémentaires, afin de nous achever totalement.
Dur retour à la réalité, la fraîcheur d'une pression est nécessaire, indispensable même devant l'activité du boulevard, en regardant les gens sortirent, les chaussures impensables des jolies mômes, un sourire en coin...

J'aime regarder les filles qui marchent sur le boulevard.


Excellent !   18/20
par X_Lok


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