The Breeders
Mountain Battles |
Label :
4AD |
||||
Oh un nouveau disque des Breeders, dingue ? Title TK est déjà vieux de 6 ans (et pas mal du tout). On garde la même formule pour celui-ci : Albini aux commandes et le backin'band du précédent.
Ca part moyen avec un "Overglazed" à peine agité. On retrouve quand même avec plaisir la voix délicieusement enrouée de Kim Deal.
Le "Bang On" qui suit est minimaliste et plutôt rigolo avec sa ligne de basse crado mais bon, ça nourrit pas trop son homme.
Pour les morceaux qui suivent, euh comment dire poliment, c'est vide de tout (en particulier "Spark" & "Istanbul"): pas de mélodie, c'est trop calme ou à peine enjoué mais sans émotion aucune, on s'ennuie ferme.
Heureusement, "Walk It Off" nous rabiboche un peu avec le Breeders des 90's sans être renversant. Le soufflé retombe cash avec cet affreux titre sirupeux chanté (?) en espagnol. Rien à signaler sur les 4 suivants (pour rester correct)...
Excepté sur "Walk It Off", on peut ajouter que la production d'Albini est à peine reconnaissable et la boucle est bouclée: tout ceci est bien MAUVAIS !!!
Après une reformation discographique des Pixies avortée, des disques de Frank Black gras du bide (BlueFinger, bof bof... Svn Fngr, bof bof) et cette galette, on peut donc se féliciter que ce sixième Pixies ne soit jamais sorti...
Ca part moyen avec un "Overglazed" à peine agité. On retrouve quand même avec plaisir la voix délicieusement enrouée de Kim Deal.
Le "Bang On" qui suit est minimaliste et plutôt rigolo avec sa ligne de basse crado mais bon, ça nourrit pas trop son homme.
Pour les morceaux qui suivent, euh comment dire poliment, c'est vide de tout (en particulier "Spark" & "Istanbul"): pas de mélodie, c'est trop calme ou à peine enjoué mais sans émotion aucune, on s'ennuie ferme.
Heureusement, "Walk It Off" nous rabiboche un peu avec le Breeders des 90's sans être renversant. Le soufflé retombe cash avec cet affreux titre sirupeux chanté (?) en espagnol. Rien à signaler sur les 4 suivants (pour rester correct)...
Excepté sur "Walk It Off", on peut ajouter que la production d'Albini est à peine reconnaissable et la boucle est bouclée: tout ceci est bien MAUVAIS !!!
Après une reformation discographique des Pixies avortée, des disques de Frank Black gras du bide (BlueFinger, bof bof... Svn Fngr, bof bof) et cette galette, on peut donc se féliciter que ce sixième Pixies ne soit jamais sorti...
Mauvais 5/20 | par Hector |
Posté le 14 avril 2008 à 13 h 53 |
The Breeders : un groupe qui aime prendre son temps.
Neuf longues années riches en rebondissements ont séparé le légendaire Last Splash de la résurrection Title TK, troisième album studio du groupe. Là, il aura fallu encore six ans pour voir arriver ce Mountain Battles, déjà attendu en pleine folie de la reformation des Pixies, en 2004.
Que les éternels nostalgiques et autres grincheux passent leur chemin s'ils attendent encore un nouveau "Cannonball". Clairement, pas de tube rock bien carré à l'horizon, mais bien au contraire, un disque expérimental, sans prétention. Rien qui ne passera à la radio ou qui caressera les foules dans le sens du poil. Pour preuve, les deux chansons qui ouvrent le disque tout en rythmique monolithique, grosse ligne de basse dégueulasse et batterie de Neandertal.
Il faut attendre le troisième titre pour trouver enfin une mélodie, sur la délicate et mélancolique "Night Of Joy". Cette impression de douceur perdure sur "We Gonna Rise", premier single issu de l'album. "German Studies" se trémousse au pays de Goethe, puis on traverse le Bosphore on se laissant porter par le riff arabisant de "Istanbul". Saluons l'innovation avec "Regalame Esta Noche", avec chant en espagnol et guitare surf au menu. Puis les jumelles Deal se livrent à un de leur exercice favori, un bien joli duo country folk intitulé "Here No More".
Au final, ce nouveau disque des Breeders n'est certainement pas le nouveau chef-d'œuvre que certains auraient tort d'attendre, mais contient suffisamment de jolis moments pour s'avérer passionnant. Un disque frais, pas bavard ni prétentieux et tout en douceur.
Voilà enfin un disque de l'été plus que décent. A écouter les pieds dans le sable.
Neuf longues années riches en rebondissements ont séparé le légendaire Last Splash de la résurrection Title TK, troisième album studio du groupe. Là, il aura fallu encore six ans pour voir arriver ce Mountain Battles, déjà attendu en pleine folie de la reformation des Pixies, en 2004.
Que les éternels nostalgiques et autres grincheux passent leur chemin s'ils attendent encore un nouveau "Cannonball". Clairement, pas de tube rock bien carré à l'horizon, mais bien au contraire, un disque expérimental, sans prétention. Rien qui ne passera à la radio ou qui caressera les foules dans le sens du poil. Pour preuve, les deux chansons qui ouvrent le disque tout en rythmique monolithique, grosse ligne de basse dégueulasse et batterie de Neandertal.
Il faut attendre le troisième titre pour trouver enfin une mélodie, sur la délicate et mélancolique "Night Of Joy". Cette impression de douceur perdure sur "We Gonna Rise", premier single issu de l'album. "German Studies" se trémousse au pays de Goethe, puis on traverse le Bosphore on se laissant porter par le riff arabisant de "Istanbul". Saluons l'innovation avec "Regalame Esta Noche", avec chant en espagnol et guitare surf au menu. Puis les jumelles Deal se livrent à un de leur exercice favori, un bien joli duo country folk intitulé "Here No More".
Au final, ce nouveau disque des Breeders n'est certainement pas le nouveau chef-d'œuvre que certains auraient tort d'attendre, mais contient suffisamment de jolis moments pour s'avérer passionnant. Un disque frais, pas bavard ni prétentieux et tout en douceur.
Voilà enfin un disque de l'été plus que décent. A écouter les pieds dans le sable.
Parfait 17/20
Posté le 17 avril 2008 à 18 h 50 |
Les vieilles gloires des années 1990, épisode 42. Cette fois c'est au tour des Breeders de nous concocter une nouvelle galette. Concocter n'est d'ailleurs peut-être pas le mot le plus juste. ‘Infliger' serait plus approprié dans leur cas. En effet, l'écoute complète de Mountains Battles sans piquer du nez relève de l'exploit. Le sommeil vient rapidement nous embrumer le cerveau et l'écoute de ce disque au volant est fortement déconseillée!
Pourtant les premières plages sont assez alléchantes. "Overglazed" ouvre le disque de manière plutôt attractive et, plus loin, "Night Of Joy" est un des meilleurs titres jamais composé par le groupe : éthéré et planant grâce à une reverb voluptueuse. Puis tout se gâte. Les Breeders enchaînent morceaux soporifiques sur crottes urticantes à la Pixies, la palme dans le genre revenant aux pathétiques "Walk It Off" et "German Studies", et on peine véritablement à y trouver un casse croute consistant.
Ce qu'on peut tout de même accorder au crédit du groupe, c'est sa volonté de varier au maximum son inspiration : ballade folk, inspiration arabisante ou espagnole (sous forme de Beach Boys du pauvre) ou encore rock noisy (le deuxième et dernier bon morceau "No Way")... Mais tout ce fourbi est mis bout à bout sans aucune cohérence si bien qu'on a la désagréable impression d'écouter une compile regroupant des chutes de studio plutôt qu'un album, c'est quand même un comble! Les Breeders ont toujours eu cette propension à proposer des disques fourre tout, sentant bon les délires improvisés entre potes, mais avec un minimum de professionnalisme tout de même. C'est loupé cette fois, Mountain Battles ressemble plus à un foutage de gueule pondu à la va-vite qu'à un album correctement écrit et s'inscrit d'ores et déjà dans la liste des déceptions de l'année.
Bon, je vais me réécouter le dernier Meat Puppets pour la peine...
Pourtant les premières plages sont assez alléchantes. "Overglazed" ouvre le disque de manière plutôt attractive et, plus loin, "Night Of Joy" est un des meilleurs titres jamais composé par le groupe : éthéré et planant grâce à une reverb voluptueuse. Puis tout se gâte. Les Breeders enchaînent morceaux soporifiques sur crottes urticantes à la Pixies, la palme dans le genre revenant aux pathétiques "Walk It Off" et "German Studies", et on peine véritablement à y trouver un casse croute consistant.
Ce qu'on peut tout de même accorder au crédit du groupe, c'est sa volonté de varier au maximum son inspiration : ballade folk, inspiration arabisante ou espagnole (sous forme de Beach Boys du pauvre) ou encore rock noisy (le deuxième et dernier bon morceau "No Way")... Mais tout ce fourbi est mis bout à bout sans aucune cohérence si bien qu'on a la désagréable impression d'écouter une compile regroupant des chutes de studio plutôt qu'un album, c'est quand même un comble! Les Breeders ont toujours eu cette propension à proposer des disques fourre tout, sentant bon les délires improvisés entre potes, mais avec un minimum de professionnalisme tout de même. C'est loupé cette fois, Mountain Battles ressemble plus à un foutage de gueule pondu à la va-vite qu'à un album correctement écrit et s'inscrit d'ores et déjà dans la liste des déceptions de l'année.
Bon, je vais me réécouter le dernier Meat Puppets pour la peine...
Insipide 7/20
Posté le 10 mai 2008 à 21 h 25 |
Mountain Battles n'est pas Last Splash, tout comme Title TK ne l'était pas. Il est certain que ceux qui s'attendaient à avoir un album composé à 100% de pop sautillante doivent chercher ailleurs. Cet album est plutôt dépouillé, à quelques exceptions près, obscur, cynique, poussiéreux. Il rappelle les débuts du groupe et Pod par l'ambiance mélancolique dans laquelle il peut nous plonger mais assimile bien le côté plus pop rock qui a suivi. Contrairement à ceux qui pensent qu'on dirait qu'il a été enregistré vite fait, je trouve qu'on voit que tout est extrêmement travaillé et étudié avec minutie. Kim Deal a exprimé son désir de vouloir sortir du schéma habituel (notamment le couplet/ refrain/ couplet), elle s'est attelée à la tâche, depuis quelques temps déjà, et y arrive avec succès, quitte à en décevoir certains par le côté expérimental.
Cet album mérite au moins d'être écouté une fois par tous parce que les voix des sœurs se complètent parfaitement ("German Studies", "Here No More"), parce que vous entendrez un son bien dégueu parfois et ça fait du bien de temps en temps, et parce que Kim "Loves No One" and "Wants No One" (Bang On). Par contre gros bémol pour "Regalame Esta Noche" une vieille pop hispanique sirupeuse... Une fréquentation trop importante des mariachis peut nuire gravement à la musique.
Cet album mérite au moins d'être écouté une fois par tous parce que les voix des sœurs se complètent parfaitement ("German Studies", "Here No More"), parce que vous entendrez un son bien dégueu parfois et ça fait du bien de temps en temps, et parce que Kim "Loves No One" and "Wants No One" (Bang On). Par contre gros bémol pour "Regalame Esta Noche" une vieille pop hispanique sirupeuse... Une fréquentation trop importante des mariachis peut nuire gravement à la musique.
Très bon 16/20
Posté le 17 juillet 2010 à 15 h 45 |
Cohérence et fluidité. Comme un éternel recommencement, les choses reprennent là où elles s'étaient arrêtées. Il n'y a plus qu'à espérer qu'elles aient enfin trouvé leur rythme de croisière.
Title TK, le meilleur album de The Breeders jamais écrit et produit, est passé relativement inaperçu, à part pour votre serviteur qui ne s'en remet toujours pas 8 ans après.
Reste un succès d'estime pour ces gloires passées qui conduit à une certaine considération de l'album dans les milieux autorisés; du coup on les attend un peu au tournant les bougresses. Cinq ans d'attente, et les psychorigides attendent toujours un "Cannonball 2".
Encore raté chers amis, on est encore là pour se la couler douce. En fait de nouvel album, Mountain Battles ressemble à une refonte du groupe après le virage opéré sur son prédécesseur.
Ca démarre doucement, avec un"Overglazed" lumineux mais cloisonné, un "Bang On" inventif sans être incongru et un "Night Of Joy" plutôt faiblard. La tonalité générale rappelle sans équivoque Title TK mais l'ensemble manque de consistance. Les soeurs Deal seraient-elles retombées dans leurs travers de feignasses ?
Il semble que la réponse soit évidente au détour de "We're Gonna Rise" qui est, et je suis affirmatif à ce sujet, la meilleure chanson jamais écrite et produite par The Breeders. Mélodie velvetienne, chorale soufflée et à nouveau la sincérité effarante de Kim Deal au micro, ou comment emplir une oeuvre artistique avec une palette d'émotion à faire rougir l'Actor's Studio. Avec 4 pauvres notes. Rien que pour ça je remercie Kim Deal de prouver par A+B qu'il est encore possible de réussir cet exploit en 2007.
"German Studies" semble définitivement enterrer la page la plus sombre de l'oeuvre du groupe et "Istanbul" et bien évidemment "Walk It Off" confirmeront que les frangines lorgnent à nouveau vers les lumières de Last Splash.
A l'aise sur des exercices inédits ("Spark", "Regalame Esta Noche"), elles se décomplexent et finissent d'ôter les ornements power pop qui resteront dans les mémoires collectives leur griffe. Et on ne pourra alors qu'apprécier plus justement une "Here No More" à tomber (merci Hank Williams) et une "Mountain Battles" que l'on devine annonciatrice.
Ce qui n'empêchera pas les esprits chagrins et les fans de la première heure de s'immoler d'enthousiasme pour un "It's The Love" à faire giguer Liliane Bettencourt et un "No Way" en plein âge d'or du son 90's.
Un album qui reste en demi-teinte par rapport à la claque éternelle de Title TK; c'est pas qu'il est pas bien les filles, mais vous avez mis la barre trop haut !
Title TK, le meilleur album de The Breeders jamais écrit et produit, est passé relativement inaperçu, à part pour votre serviteur qui ne s'en remet toujours pas 8 ans après.
Reste un succès d'estime pour ces gloires passées qui conduit à une certaine considération de l'album dans les milieux autorisés; du coup on les attend un peu au tournant les bougresses. Cinq ans d'attente, et les psychorigides attendent toujours un "Cannonball 2".
Encore raté chers amis, on est encore là pour se la couler douce. En fait de nouvel album, Mountain Battles ressemble à une refonte du groupe après le virage opéré sur son prédécesseur.
Ca démarre doucement, avec un"Overglazed" lumineux mais cloisonné, un "Bang On" inventif sans être incongru et un "Night Of Joy" plutôt faiblard. La tonalité générale rappelle sans équivoque Title TK mais l'ensemble manque de consistance. Les soeurs Deal seraient-elles retombées dans leurs travers de feignasses ?
Il semble que la réponse soit évidente au détour de "We're Gonna Rise" qui est, et je suis affirmatif à ce sujet, la meilleure chanson jamais écrite et produite par The Breeders. Mélodie velvetienne, chorale soufflée et à nouveau la sincérité effarante de Kim Deal au micro, ou comment emplir une oeuvre artistique avec une palette d'émotion à faire rougir l'Actor's Studio. Avec 4 pauvres notes. Rien que pour ça je remercie Kim Deal de prouver par A+B qu'il est encore possible de réussir cet exploit en 2007.
"German Studies" semble définitivement enterrer la page la plus sombre de l'oeuvre du groupe et "Istanbul" et bien évidemment "Walk It Off" confirmeront que les frangines lorgnent à nouveau vers les lumières de Last Splash.
A l'aise sur des exercices inédits ("Spark", "Regalame Esta Noche"), elles se décomplexent et finissent d'ôter les ornements power pop qui resteront dans les mémoires collectives leur griffe. Et on ne pourra alors qu'apprécier plus justement une "Here No More" à tomber (merci Hank Williams) et une "Mountain Battles" que l'on devine annonciatrice.
Ce qui n'empêchera pas les esprits chagrins et les fans de la première heure de s'immoler d'enthousiasme pour un "It's The Love" à faire giguer Liliane Bettencourt et un "No Way" en plein âge d'or du son 90's.
Un album qui reste en demi-teinte par rapport à la claque éternelle de Title TK; c'est pas qu'il est pas bien les filles, mais vous avez mis la barre trop haut !
Très bon 16/20
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