Skinny Puppy

Too Dark Park

Too Dark Park

 Label :     Nettwerk 
 Sortie :    jeudi 08 février 1990 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Too Dark Park ou l'histoire d'un groupe qui avale sa pilule magique pour explorer un monde décadent qui bande sur des rythmes électroniques aux influences gothiques.
Too Dark Park, c'est la pute et l'orphelin, le sperme et le sang, un magma de vomissures dont on peut s'abreuver et s'enivrer pour l'éternité, un voyage dont on ne revient pas, ou presque pas.
Une chronique qui commence par une description de l'apocalypse selon un malade mental ne présage rien de bon ni de très positif concernant le groupe en question mais voilà, une étincelle suffit pour éclairer une âme perdue et la ramener sur le chemin de la raison et de la raison il y en a chez les Skinny, une raison qui pousse à s'interroger sur des sujets comme la vivisection et les comportements liés à la société de consommation.
La consommation, un sujet que connaissent bien Ogre et surtout Dwayne Goettel, claviériste overdosé àl'héroïne et clamsé aux sommet de l'expérimentation avant-gardiste de ce fabuleux groupe copié de façon ridicule par des sous produits qui ne méritent même pas d'être cités tant il n'arrivent pas au furoncle de la cheville de leur maitre qui nous ont livré ici un album accessible à toutes les oereilles curieuses.
La discographie de Skinny Puppy va crescendo dans les expériences musicales en synchronisme parfait avec les expériences chimiques des membres qui le composent et ce Too Dark Park restera comme une pierre angulaire de cette discographie Dantesque et recommandable.
C'est curieux de constater que les joyaux de l'histoire de la musique sont souvent l'œuvre d'artistes névrosés, schizophrènes, alccoliques ou drogués, marqués par les souffrances de l'existence, de Beethoven à Cobain, de Morrison à Staley, il n'y a qu'un pas, celui qui mène à la postérité.
Quand le chaos flirte avec la renaissance, quand la scarification baise avec la cicatrisation et quand la maladie embrasse la guérison, c'est certainement sur du Skinny Puppy.


Rock'n'roll !


Exceptionnel ! !   19/20
par Interpolian


 Moyenne 18.50/20 

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Posté le 18 novembre 2008 à 22 h 25

Ce parc trop sombre est le point de non-retour pour nos deux compères de l'electro indus canadien. C'est l'endroit où ils seront damnés pour toujours, damnation qui les conduira deux ans plus tard à livrer Last Rights, vision alternative de ce cauchemar baroque. Qui l'aurait cru, après le maladif certes mais surtout débridé Rabies ? Mais de quoi peut-on être sûr avec Skinny Puppy... ? De deux choses: la formation culte a du talent, et ses membres ne sont pas... normaux.
La voix d'Ogre n'a plus rien, mais alors vraiment plus rien d'humain... Gargouillis robotique, hurlement métallique, raclement de gorge rauque... Ce chant effrayant plane au-dessus d'un nuage d'une épouvantable noirceur, où ondulent les démons électroniques de cEvin Key. Entre capharnaüms éprouvants et rythmes impérieux, il nous emmène de tombe puante en chambre capitonnée recouverte de sang. Il n'y a plus d'espoir.
Dans cet album dense et écorché, les hymnes gothiques côtoient les envolées épiques, et il n'y a plus qu'à abandonner, à s'écraser sous ce marasme dégénéré et chaotique.
Excellent !   18/20







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