The Afghan Whigs
Congregation |
Label :
Sub Pop |
||||
Congregation fait partie des albums méconnus de The Afghan Whigs en France. Sorti sur le label estampillé grunge Sub Pop, il ne correspond pas à l'image traditionnelle que l'on se fait de sa production. Très loin des comparses de Seattle, The Afghan Whigs distille un rock intègre et personnel. Pourtant, c'est bien ce Congregation qui saura sortir le groupe de Greg Dulli de l'anonymat et lui ouvrir les portes des majors (Elektra) en 1993. 'Breakthrough album' disent les américains.
L'univers du groupe est bien présent, avec un mix toutes guitares dehors et une voix étrange, bien planquée en fond de mix, mais qui sait se dévoiler le temps venu. La rythmique est toujours efficace, faute d'être exceptionnelle : elle se situe non loin des Pixies de la grande époque. Mais Congregation est un également un disque de transition, dans le sens où le groupe essaie de développer son univers avec des sons nouveaux, comme sur "Turn On The Water", titre symbolique où la guitare wha-wha dévoile un peu les Afghan Whigs futurs. Ce n'est certainement pas le titre le plus abouti de l'album, encore que... mais bien un renouveau très frais dans l'univers du groupe, qu'il saura développer par la suite.
Les paroles sinistres mais déjà très justes de Greg Dulli emportent le disque vers des sphères inattendues. Proche de la perfection lorsque le son s'apaise, Congregation tombe parfois dans le noisy trash et mélancolique quand le ton s'énerve un peu. Les structures de morceaux sont pensées en ce sens, via temps morts et temps forts, ce qui fera dire à certain que la musique de Greg Dulli est parfois intermittente de qualité. Pourtant l'ensemble du disque se dresse très bien, à tel point que peu de morceaux se dégagent du lot. "The Temple" fait certainement partie de ces temps forts, tendu comme jamais, tout comme "Tonight" ou "Miles Iz Ded" dans des registres assez différents. La pièce maîtresse de ce Congregation restera tout de même le titre "I'm Your Slave", à la fois pour la rythmique salace qui l'accompagne de la première à la dernière seconde, mais également pour son chant qui sait ne jamais pâlir. C'est également le titre le plus proche de l'esprit Sub Pop, dans une veine pop-punk qui a fait l'essence du mouvement grunge originel des Melvins, Mudhoney et consorts.
Congregation est un mot très proche de consécration en français, c'est bien de cela qu'il s'agit car il est peu certain que l'avenir de Greg Dulli et sa bande aurait souri à vos oreilles si cet album riche, intellectuel et mélodique n'avait pas vu le jour. Il signe l'entrée d'un groupe intelligent dans la cour des grands.
L'univers du groupe est bien présent, avec un mix toutes guitares dehors et une voix étrange, bien planquée en fond de mix, mais qui sait se dévoiler le temps venu. La rythmique est toujours efficace, faute d'être exceptionnelle : elle se situe non loin des Pixies de la grande époque. Mais Congregation est un également un disque de transition, dans le sens où le groupe essaie de développer son univers avec des sons nouveaux, comme sur "Turn On The Water", titre symbolique où la guitare wha-wha dévoile un peu les Afghan Whigs futurs. Ce n'est certainement pas le titre le plus abouti de l'album, encore que... mais bien un renouveau très frais dans l'univers du groupe, qu'il saura développer par la suite.
Les paroles sinistres mais déjà très justes de Greg Dulli emportent le disque vers des sphères inattendues. Proche de la perfection lorsque le son s'apaise, Congregation tombe parfois dans le noisy trash et mélancolique quand le ton s'énerve un peu. Les structures de morceaux sont pensées en ce sens, via temps morts et temps forts, ce qui fera dire à certain que la musique de Greg Dulli est parfois intermittente de qualité. Pourtant l'ensemble du disque se dresse très bien, à tel point que peu de morceaux se dégagent du lot. "The Temple" fait certainement partie de ces temps forts, tendu comme jamais, tout comme "Tonight" ou "Miles Iz Ded" dans des registres assez différents. La pièce maîtresse de ce Congregation restera tout de même le titre "I'm Your Slave", à la fois pour la rythmique salace qui l'accompagne de la première à la dernière seconde, mais également pour son chant qui sait ne jamais pâlir. C'est également le titre le plus proche de l'esprit Sub Pop, dans une veine pop-punk qui a fait l'essence du mouvement grunge originel des Melvins, Mudhoney et consorts.
Congregation est un mot très proche de consécration en français, c'est bien de cela qu'il s'agit car il est peu certain que l'avenir de Greg Dulli et sa bande aurait souri à vos oreilles si cet album riche, intellectuel et mélodique n'avait pas vu le jour. Il signe l'entrée d'un groupe intelligent dans la cour des grands.
Bon 15/20 | par Sinoc |
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