Smog

Julius Caesar

Julius Caesar

 Label :     Drag City 
 Sortie :    lundi 05 juillet 1993 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Première réalisation réellement écoutable de Smog après "Sewn To The Sky" et le bien nommé "Forgotten Foundation", cet album permet de mieux saisir Bill "Janus" Callahan dans son paradoxe : il veut à la fois être Jules César, empereur malencontreusement décédé, et Luc Skywalker, le héros qui s'ignore. De cette schizophrénie naissent trois bombes : "Stawberry Rash" et sa montée bancale, l'incroyable "Your Wedding" et son violoncelle menaçant, et "37 Push Ups", hit country d'une campagne que l'on ne souhaite jamais connaître. La suite, bien que plus monolithique, est dans la même veine : dangereuse, désespérée et déglinguée. Les bases du style Smog sont ici posées et cet ensemble réussi annonce de grands moments à venir.


Très bon   16/20
par Poupin'X


 Moyenne 13.50/20 

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Posté le 23 mai 2015 à 17 h 14

Merde ! Un p'tit gueuleton en ville arrosé d'un bon vin, puis prendre plus tard le volant dans l'habitacle de la bagnole chauffé par le soleil, voilà deux facteurs qui ne font pas bon ménage en écoutant ce Julius Caesar. Pour une première écoute, j'aurais pu trouver mieux comme endroit. Rien qu'à écouter le folk cosmique bizarre de "Stalled On The Tracks" dans un état de pré-sieste serait même assez risqué sur l'autoroute dans une chaleur printanière. Alors estivale ...

Enfin bon, pour être déglingué, oui, cet album l'est. Il déconcerte, il fait perdre le sourire en nous emmenant dans quelques lieux étranges et d'une tristesse maladive. Et pour ceux qui ont découvert Smog par des albums plus récents (à l'exemple de A River Ain't Too Much To Love), voire même sous le nom de Bill Callahan, la descente chronologique vers ce disque pourrait leur être brutale et donc déplaisante. Libre à eux de rester sur une première appréhension ou de retenter la promenade au milieu d'un folk où crisse parfois un violon fâné ("37 Push Ups", "Stick In The Mud"), où se lamente d'une tristesse pure un violoncelle ("Your Wedding", "One Less Star") et où s'exprime un chant et des guitares fatigués ("When You Walk", "What Kind Of Angel"), sans oublier les quelques passages remuants de façon pop psychédélique ("I Am Star Wars", "When The Power Goes Out").

Ce disque-là serait destiné à ceux qui aiment One Foot In The Grave de Beck qui est sorti quelque temps après ce malaisé Smog, si ce n'est pas déjà fait.
Passable   11/20







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