Porcupine Tree

In Absentia

In Absentia

 Label :     Lava 
 Sortie :    mardi 24 septembre 2002 
 Format :  Album / CD   

Cet album est dans la lignée du précedent Porcupine Tree, c'est-à-dire un album d'une qualité irréprochable et d'une sensibilité rare.

Des compositions atmosphériques à couper le souffle, et une cohésion quasi parfaite entre les différentes compositions. On sent l'influence de certains groupes, on pense notamment à Radiohead ; mais le tout reste tres personnel, toujours avec la 'Steven Wilson Touch'.
Il y a quelques morcaux que l'on pourrait classés dans le métal , mais ça reste extrêmement subtil. Cet album apporte une fraicheur inouïe, une mélancolie jouissive. Et ces sentiments sont décuplés à chaque écoute, on a véritablement à faire ici à un album qui se bonifie avec le temps.

Ce dernier opus laisse en tout cas présager le meilleur pour la prochaine livraison, prévue pour 2005.


Très bon   16/20
par Mrbutterfly


 Moyenne 16.20/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 02 janvier 2006 à 16 h 53

Porcupine Tree affirme son style métal pop sur ce superbe opus, sorti à la fin du millésime 2002.
Encore un très bon album, Just Around The Corner comme le dit lui-même Steven Wilson. Et certes, c'est surprenant, sans aucun doute un point culminant dans la carrière de ce groupe British frappé d'une grande originalité et d'une sensibilité extrême.

L'album s'ouvre sur "Blackest Eyes" et son riff principal ravageur, d'une efficacité totale, nous plaçant d'emblée à un sacré niveau !
Tout au long de la première partie de l'album, on retrouve la Steven Wilson touch, à savoir de bons riffs métal entrecoupés de passages très pops, très atmosphériques et très subtils. Les mélodies sont très recherchées, et la palme revient au contre chant, quasi parfait, n'étant pas sans rappeler la paire Rich Wright / Dave Gilmour pour "Echoes", sur l'album des Pink Floyd Meddle de 71. Bref, du très bon.
Sur "Wedding Nails", on sent les influences "Opethiennes" puisées lors des productions des albums de Black Water Park, Damnation et Deliverance. Steven Wilson le dit lui-même avoir effectué là une des plus riches collaborations jusqu'alors, et cela se sent, puisque In Absentia est résolument plus lourd que les précédents albums.

Puis vient "Prodigal", qui est à mon sens le morceau le plus abouti de l'album au niveau de la symbiose guitare/chants.

La deuxième moitié de l'album est d'une richesse instrumentale extraordinaire tant les plans sont bien alternés, les thèmes raffinés et la rythmique posée. La basse lancinante de ".3" et de "The Creator Has A Mastertape" vous pénètre l'esprit peu à peu jusqu'à éveiller en vous un désir de planer que vous n'imaginiez même pas... et qui était déjà bien titillé si ce n'est démasqué par des morceaux comme 3gravitu Eyelids"...
Sans parler du reste... Les guitares magiques, le clavier... Le tout porté par des riffs de batterie propres et très recherchés.

Cet album est réellement novateur, tant sur le plan des ambiances créées que sur l'harmonie parfaite qui règne entre tous les instruments.
Et encore, 'parfait' n'est pas assez...
Parfait   17/20



Posté le 17 avril 2007 à 15 h 41

Porcupine Tree, phénomène non propagé, restreint à un cercle, certes élargi, mais trop étroit eu égard à sa folie électrique tout autant qu'à sa poésie acoustique, mérite un éloge, une dithyrambe, ne serait-ce que pour reconnaître la grâce d'un songwriter inspiré: Steven Wilson. En effet, en plus de ses qualités de producteur (ses travaux ont un son dantesque), le sieur nous offre des morceaux, parfois efficaces, intimistes ou encore euphoriques, mais (presque) immanquablement riches, mémorables et bien souvent imparables. Wilson s'est de plus entouré de musiciens compétents et, point non négligeable, leur virtuosité technique n'est qu'au service d'une musique qui ne se veut pas chantre de prouesses instrumentales mais bien une oeuvre progressive dans ce qu'elle a d'expérimental, d'avant-gardiste ou d'atmosphérique. Porcupine Tree propose malgré tout une musique accessible tandis qu'elle démontre une grisante finesse des arrangements, magnifiée par la voix maîtrisée de Wilson.
Ce In Absentia confirme l'orientation du groupe vers un son plus épuré, libéré des tenaces réminiscenses floydiennes primordialement revendiquées par le groupe.
Parfois décrié pour ses relents métalleux ou ses mélodies directes -faciles diront les sceptiques-, il n'en reste pas moins un véritable travail d'orfèvre. Insistons primordialement sur un son, une production parfaitement léchée et servant au mieux chaque morceau. L'album démarre sur "Blackest Eyes", titre au combien efficace par son intro lourde mais qui happe d'entrée de jeu l'auditeur pour lui asséner dans la foulée un refrain aérien qui ne pourra certainement pas faire figure de bol d'air frais, l'auditeur n'ayant que peu de répit. Une claque d'entrée de jeu ! "Trains" est très certainement l'un des titres représentatifs du combo: lancé sur un faux air de ballade mélancolique, le pont sublimé par le chant de Wilson nous met en alerte, puis le refrain confirme la donne: ce morceau est addictif. Le reste est d'augure même si l'on exceptera un "Strip The Soul" peu novateur, un brin moins inspriré ainsi qu'un morceau instrumental bien mené mais un tantinet vain et isolé. "Gravity Eyelids" transportera dans une zone délimitée par des matelas übermous où l'on voudrait se laisser transporter partout à n'importe quelle vitesse. "Collapse The Light Into Earth" clôturera lui un album qui invite à la multiplicité des écoutes.
Parfait   17/20



Posté le 13 novembre 2007 à 20 h 07

Découvrant Porcupine Tree (et en même temps ce genre de musique) avec cet album, les premières écoutes se sont avérées particulièrement déroutantes tout en amenant petit à petit une curiosité grandissante. D'abord rebuté par le premier morceau mixant maladroitement gros riff métal et balade pop nauséabonde, l'entrée en la matière ne se fait pas des plus facilement !

Pourtant, l'ambiance particulière de In Absentia est déjà là, "Blackest Eyes" permet donc de faire le pont entre un rock ‘classique' et l'univers formaté du groupe. Cette rupture électrique/acoustique en est la porte d'entrée. Une fois franchie, on bascule définitivement dans celui-ci avec "Trains" durant lequel Porcupine Tree tisse différentes mélodies et construit des montées/descentes consécutives amenant autant de changements de sensations afin de nous emmener dans son trip. Une fois le piège refermé, on est totalement passé de l'autre côté du miroir sans espoir de retour avant la fin du disque. Ce genre de musique demande à l'auditeur de s'abandonner et pourra rebuter ceux qui ne sont pas prêt à effectuer un tel effort. Il faut également bien évidemment avoir envie de s'adonner à une telle pratique. In Absentia n'est pas un disque à écouter d'une oreille distraite, il faut tout d'abord être dans un état d'esprit adéquat et prévoir une écoute complète sous peine de passer complètement à côté de l'intérêt de la chose.

Les artifices utilisés par Porcupine Tree pour élaborer ce voyage sont multiples et leur emboîtement consécutif favorise l'immersion. Certaines plages sont de véritables épreuves de force techniques et/ou émotionnelles ("Gravity Eyelids", "Wedding Nails") ; exercice musical scabreux pouvant facilement basculer dans un théâtral ridicule. Heureusement, le compositeur Steven Wilson semble parfaitement maîtriser son sujet car tout est pesé et dosé afin de ne pas franchir cette limite fatale. Autre réussite, les morceaux aériens et totalement habités où le groupe semble vouloir définitivement nous retourner l'esprit tel "Prodigal" ou "Heartattack In A Lay By" dont les différentes couches de chant sont empilées de manière bluffante de maîtrise. Face à ces tours de force, quelques imperfections, souvent issues du côté métal du groupe, viennent ternir un peu le tableau tel des solos et des riffs caricaturaux ou encore une basse parfois à côté de la plaque. Dommage car ces maladresses font parfois sursauter et dissipe du coup l'immersion.

Pour peu qu'on soit un minimum ouvert et qu'on y mette du sien, on ne peut rester indifférent à l'écoute de In Absentia. Je ne sais pas si cet album est relativement facile d'accès pour ce type de musique mais il contient tout ce qu'il faut pour en comprendre les codes. Une expérience à renouveler avec d'autres albums...
Sympa   14/20



Posté le 11 novembre 2008 à 12 h 44

Reconnu déjà par ses pairs, Porcupine Tree tente de ne pas faire du sur-place et inspiré par Tool et Opeth, il se décide à diriger son son vers des ambiances plus métals.
In Absentia sonne comme un nouvel élan, en gardant cependant la force progressive qui fit en son temps le succès sur de précédents albums.
Dès le début de "Blackest Eyes" on saisi le nouveau son: trituré, soutenu par des basses puissantes et rythmique. Le style est naturel et jamais forcé et sait se faire plus doux pour poser la douce voix de Steven Wilson. Celui-ci dans son écriture se pose comme un musicien habile et comme un des meilleurs mélodistes depuis les années 90s.
On continuera à flotter dans ses nouvelles ambiances, en reconnaissant ici ou là des réferences, a Massive Attack par exemple pour l'accompagnement de "Gravity Eyelids".
Wilson s'exprime aussi a travers de nombreux solos de guitare, mélodieux et chanté, recherché comme il se doit pour un rock qui se veut progressif. La variété de son de ces guitares m'amène à parler de la production: elle est parfaite; à tel point que l'on entend pas le groupe jouer, on assiste en direct au développement utopique imaginé par le groupe.
La plus brillante démonstration de ce style viendra sur "Heart Attack In A Layby", qui se clôt par une polyphonie qui parait ressemble presque aux musiques moyenâgeuse dans l'écriture, mais qui fait rêver dans une atmosphère insaisissable.
Audacieux souvent (mais peut être trop rarement), beau toujours, un opus nécessaire pour le groupe, comme pour l'auditeur.
Parfait   17/20







Recherche avancée
En ligne
213 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
On vient de te dire que le morceau que tu as encensé est l'œuvre du groupe que tu conchies le plus