The Dandy Warhols

...The Dandy Warhols Come Down

...The Dandy Warhols Come Down

 Label :     Capitol 
 Sortie :    mardi 15 juillet 1997 
 Format :  Album / CD   

Encencés par certains et rejetés furieusement par d'autres, les Dandy Warhols ont toujours su faire parler d'eux. ...The Dandy Warhols Come Down est leur deuxième album et celui qui leur permettra d'atteindre une certaine notoriété.
L'abum débute plutôt agréablement avec les efficaces et plaisants "Be-In" et "Boys Better". D'ailleurs la suite différera très peu de ce style: rythmiques assurées impeccablement, guitares bien présentes et efficaces, le tout dans un style situé quelque part entre pop atmosphérique, psyché et rock basique.
Mais le problème est justement là: les morceaux, s'ils sont corrects, se ressemblent tous. Alors bien sûr, on retiendra quelques titres comme "Good Morning", "Green", "I Love You", ou encore "Boys Better", qui possèdent un certain charme, mais tout cela ne casse pas des briques ! Certes, on peut s'amuser à secouer la tête sur le remuant "Not If you Were The Last Junkie On Earth" (titre qui leur apportera la célébrité auprès du public), mais tout cela n'est pas vraiment affolant. ...The Dandy Warhols Come Down referment cependant quelques bonnes idées, comme ce "Good Morning" qui émerge littéralement de ce disque, qui se singularise quelque peu par sa simplicité éthérée, s'il en est, et qui apparaît donc au final comme un titre excellent.
Cela ne suffit pourtant pas pour faire de ce disque un grand disque ou un disque référence. Le deuxième album des Dandy Warhols n'est donc qu'un disque correct, ni plus ni moins.


Correct   12/20
par X_Jpbowersock


 Moyenne 15.80/20 

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Posté le 10 juillet 2005 à 20 h 50

Cet album, le deuxième des Dandys (si on exclut The Black Album, qui fut refusé par Capitol, et que le groupe a sorti depuis par ses propres moyens), marque un grand pas par rapport à son (ses) prédécesseurs : Le groupe devient pro.
Ainsi, l'amateurisme un peu brouillon des débuts a disparu, et certains parleront même d'entrée dans le commercial. N'ayant que peu d'avis là dessus, je me ravis simplement de voir en cet album une galette nettement plus aboutie (bien que gardant la dérision habituelle), ma préférée du groupe à ce jour.

Tout commence par une intro commune au "Give It Back" du Brian Jonestown Massacre, qui laisse lentement "Be-In", la première chanson, émerger. Chant lancinant, riffs accrocheurs, rythmique monolithique, nappes synthétiques envoûtantes, on commence dès le début à hocher de la tête comme un couillon. Les titres suivants restent dans le même ton, la même efficacité, avec des guitares rentre dedans et un chant qui se fait plus incisif.
Mais l'ambiance se plombe d'un coup avec "Orange". Nous voilà cloués au sol, par une rythmique pachydermique, notre corps bouge encore, mais c'est par habitude... Des notes de guitares sont égrenées, le chant se fait plus hésitant : on passe dans une phase psychédélique de l'album, qui se perpétuera dans le titre suivant : "I Love You", une pièce de six minutes, sorte de parpaing psychédélique, où tout le groupe répète inlassablement le même gimmick : "I Love You", un titre abrutissant, insupportable s'il n'avait pas ses subtiles variations de tonalités, de nappes ou simplement de paroles (quelques "couplets" interviennent). Le résultat reste un des moments forts de l'album.
L'atmosphère change du tout au tout pour "Not If You Were The Last Junkie On Earth" (parodiée dans le "Not If You Were The Last Dandy" du BJM dans le même "Give It Back") : voici venue l'heure des tubes. Un premier titre entraînant, accrocheur et entêtant. Une petite bombe somme toute. Mais c'est le suivant, "Every Day Should Be A Holiday", qui fera bouger le plus de culs : sorte de rock dansant, a mi-chemin entre le psychedelisme de Neu ! et la fraîcheur du "Parklife" de Blur, alimenté de samples, de petits solos et articulé autour d'une rythmique robotique, c'est le titre parfait pour se donner la pêche le matin...
On calme un peu le jeu, on refroidit les braises, la deuxième moitié de l'album se fera plus désenchantée, comme un lendemain de fête. Une grosse gueule de bois sur la patate, on entre dans des chansons plus lentes, de celles qu'on pourrait retrouver dans le troisième album. On peut rêver un peu, hagard, et ressentir ce petit désoeuvrement de celui qui n'a plus rien à faire...
"Cool As Kim Deal" (le groupe adore décidément clamer ses influences) et "Hard For Jesus" réveilleront un dernier coup tout le monde pour la fin : chansons dans la directe lignée de celles du début, toutes en efficacité et en arrogance.
Et voici le final d'une quinzaine de minutes : d'abord un petit prélude planant, puis une pièce psyché qui n'a rien à envier au "Fast Driving Rave Up" du précédent album (elle est même moins lassante a mon goût) : une fuite, commençant par un riff minimal sur laquelle s'accroche tour à tour les instruments et nappes. Un tourbillon sonore et ludique qui prend en otage le cerveau de l'auditeur pour ne le relâcher qu'à la fin.

Bref, voici un album psyché et dansant, parfait pour une soirée, comme pour la gueule de bois du lendemain, une galette qui fait se bouger le corps et s'envoler l'esprit, une petite merveille de rock cadencé, qui ne ressemble ni à la répétition de Neu !, ni aux titres Post Punk, ni aux rythmiques Baggy, mais fait une synthèse convaincante d'un peu tout ça.
Excellent !   18/20



Posté le 03 octobre 2006 à 10 h 51

Les Dandy Warhols. Derrière ce nom un peu tiré par les cheveux se cache un groupe monstrueux de la fin des années 90 et du début de notre nouveau millénaire ! Et quoi de mieux pour fêter cette transition qu'un petit retour aux années 60 et à son rock si marquant et si usité ! Parce que c'est là que le bas blesse ! Les dandys n'inventent pas un style et ne révolutionnent pas la musique. Il la font évoluer, la rendent moderne, sans tomber dans les clichés Strokes, White Stripes etc... et c'est souvent aussi difficile de retourner aux sources en cherchant à innover un style, que d'en inventer un nouveau. Les Strokes n'ont fait que reprendre ce rock'n'roll d'un autre temps, celui du Velvet Underground, et n'y ajouter qu'un son mielleux et niaiseux, celui qui fait les succès !

Pour en revenir aux Dandys, je trouve que "DIG", le film, donne une fort mauvaise image de cette période qu'est Come Down, surtout à cause de la pression commerciale endurée par le groupe. Ok il y a une part de marketing caché derrière eux, mais de là à s'en priver il y a un pas que je ne franchirai pas. Tout est fait pour nous satisfaire: des tubes renversants ("Not If You Were The Last Junkie On Earth", "Boys Better", "Everyday Should Be A Holiday"), des chansons moins tubesques mais plus expérimentales et couillues ("Minnesoter", "The Creep Out"), une pointe d'humour ("Cool As Kim Deal"), bref un pur album de rock actuel ! Avec les mêmes influences on peut arriver à 2 résultats bien differents. Enfin, impossible de chroniquer un disque des Dandys sans évoquer les Brian Jonestown Massacre: si vous avez aimé Come Down vous adorerez Give It Back des B.J.M aussi. Ces albums enregistrés la même année sont frères jumeaux et on comprend le lien trenscendental qui unissait les compositeurs des deux groupes.

Pour conclure cet album est à posséder absolument encore plus que le suivant : personnelement je connaissais Thirteen Tales depuis bien longtemps et Come Down est plus frais. Un album excellent !
Excellent !   18/20



Posté le 09 novembre 2006 à 19 h 39

The Dandy Warhols, un nom bien hors du commun quand on pense à l'artiste du pop art et au dandysme... on a de quoi imaginer un groupe bien foutraque et fantasque.
L'album Come Down l'est totalement. Aucune fausse note ici.
Fan de shoegaze, j'ai eu quelques réticences sur ce groupe, leur look très 'cool', très tendance, limite vaniteux me repoussait.
Mais il faut bien le dire, tout ici est parfait, on retrouve à chaque morceau une parcelle d'ingéniosité, de structure, de rêverie et surtout de psychédélisme forcené.
Peu de groupes, avec les Warlocks, ont réussi à refaire vivre ce rock éternellement pétillant et fumant des années 60 avec la verve sonique des guitares et du clavier incandescent.
Rien à jeter, vraiment, dans cet album majeur, simplement, des années 90.
Excellent !   18/20



Posté le 17 juillet 2010 à 19 h 01

Que faire par une telle chaleur ? (35 degrés en moyenne depuis 10 jours en ce mois de juillet 2010 dans le Var). Plusieurs solutions s'offrent à moi comme se greffer un climatiseur dans le dos, ne pas quitter l'élément liquide qu'il soit salé ou pas, passer du temps dans son réfrigérateur coincé entre le vin rosé et tomates du potager, travailler pour oublier qu'il fait chaud, ne pas sortir de son lit et se mettre en hibernation inverse... Ou se réécouter quelques albums oubliés (pas d'Alzheimer à l'horizon, je vous rassure quand même). L'annonce d'un concert gratuit des Dandys Warhols dans mon département, que je vais rater d'ailleurs pour cause de vacances, m'a guidé sur la redécouverte de certains albums de ce groupe au nom arty rébarbatif. Pour cet album, je dois dire que mon avis reste et restera mitigé, entre compositions épatantes et certaines dans lesquelles je sens un manque criant d'inspiration, voire d'idées. L'achat de cet album avait été motivé par ce morceau qui restera d'anthologie "Everyday Should Be A Holiday", qui me fait imparablement bouger le popotin (enfin pas trop, je vous rappelle qu'il fait chaud). Je pensais retrouver du shoegazing, mais j'avais eu la surprise de découvrir d'autres styles comme le rock psyché puisant dans les 60's et 70's. Rien de révolutionnaire me direz-vous... Certes. Aujourd'hui, je dois avouer que je n'accroche que sur les morceaux un peu nerveux et noisy, au hasard "Boys Better et The Creep Out", voire "Cool As Kim Deal". Dés que le rythme ralentit, les cigales reprennent le devant de la scène et je me rendors... Je ne vais quand même pas vous détourner de cet album qui est peut être inégal, mais qui a le mérite de faire une photographie assez réaliste de la musique de cette année 1997. On y sent la fin d'un cycle, un tâtonnement certain et une recherche de nouveaux horizons. Ce groupe trouvera, à sa manière, sa propre route en pondant d'autres galettes abordant d'autres facettes du rock, au sens large du terme... Ah tiens, c'est l'heure du pastis là...
Pas mal   13/20







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