Alice In Chains
Paris [Bataclan] - vendredi 04 décembre 2009 |
Dés 18h30, la foule transie de froid affluait devant l'immonde façade du Bataclan. En passant la porte d'entrée, certains fans lèvent les yeux vers l'affiche annonçant le programme de la soirée, d'autres la prennent en photo, comme s'ils n'y croyaient pas vraiment. Force est de constater que de voir "Alice In Chains" inscrit sur une façade de salle de concert en 2009, a de quoi surprendre, tant l'histoire du groupe semblait s'être achevée avec l'ultime fixe de Layne Staley, 7 ans auparavant. Dans la fosse, certains nostalgiques ont ressorti les chemises de bucherons des armoires, d'autres portent des T-shirt usés du groupe, de Pearl Jam, Nirvana, ou de Soundgarden. Si la salle avait été enfumée, on se serait cru dans les années 90, mais les temps changent, comme en témoigne la présence de quelques teenagers (des types plus jeunes que "would" en clair), arborant horrible coupe de cheveux Playmobil/BB brunes, et Converse All Stars rutilantes. La dernière heure d'attente paraissant la plus longue, deux mecs en profite pour trinquer "à Layne".
Vers 20h15, Alice In Chains entre sur scène, Duvall salue la foule en français. Le public exulte tandis que Cantrell entame l'intro de "Rain when I die". Suivront "Them bones" et "Dam that river", comme au cours des dates précédentes. Pas de montée en puissance, le groupe entre dans le vif du sujet, et la fosse se manifeste avec enthousiasme, sautant, applaudissant, braillant les paroles en même temps que William Duvall. Car contrairement au nouvel album, Cantrell n'assure ce soir que les chœurs, laissant à Duvall la dure tache de chanter devant les fans à la place de Staley. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y prend un grand plaisir, et s'en sort avec les honneurs, tant sur les nouveaux titres, que sur les morceaux phares du groupe, notamment sur un "love hate love" où Layne Staley était exceptionnel. Le public n'étant pas là pour jauger le nouveau venu, les clameurs vont bon train, que ce soit pour les classiques "Again", ou "It ain't like that", ou pour les titres issu de "black gives way to blue" ("A looking in view" et "Check my brain" en premier lieu). Ce qui fait manifestement très plaisir au groupe, qui en profite pour se détendre un peu : Inez est tout sourire, Kinney s'enfile les bières planquées derrière sa batterie, Cantrell s'allume une clope tous les 2 morceaux...A mi parcours, le groupe entame la partie acoustique du set. Kinney en profite pour instaurer un petit jeu rythmique avec le public, et Cantrell rebaptise un Bataclan devenu sauna "fuckin' sweatbox". "Your decision" et "No excuses" sont tout aussi bien accueilli par le public, mais c'est sur "Black gives way to blue" que l'émotion se fait la plus palpable, dans un silence proche du recueillement, Cantrell dédie cette chanson à son ancien frontman. Sur l'écran géant, brille une bougie. Puis soudain, alors que le groupe achève le titre, la bougie laisse place à une très brève vidéo de Layne Staley, et la foule hurle pour saluer le talent immense du chanteur. L'accalmie ne sera que de courte durée : "we're gonna play loud again" annonce Duvall, et la fin du concert aura de quoi laisser plus d'un fan à terre, avec en vrac "We die young", "Acid bubble", "Angry chair" et un "Man in a box" repris, à l'étonnement du groupe, en chœurs par la fosse. Les bouteilles de flotte lancées par la sécurité, et par le groupe ne sont pas de trop pour limiter la fournaise ambiante. Le rappel ne rafraichira personne, avec un "Nutshell" magnifique, malgré un solo un brin trop guitar hero de Cantrell, suivi par les imparables "Would" et "Rooster".
Certes on pourra regretter l'absence de titres issus de l'album éponyme ("Grind" et "Sludge factory" notamment), mais ce concert fit vraiment honneur à Alice In Chains, avec une très bonne ambiance entre le public, et le groupe pendant près de 2h, et de nouveaux morceaux qui s'imbriquent parfaitement entre les titres plus anciens du répertoire. Le tout formant un set carré, alternant énergie rageuse et profonde mélancolie, servi par un son vraiment à la hauteur. Un bon condensé des talents d'Alice In Chains. Peut être avaient-ils à cœur d'effacer le souvenir de la coupure d'électricité dans cette même salle en 2006 ? Dixit le blog du groupe, les membres sont crevés par cette fin de tournée européenne (plus que 2 dates anglaises après Paris), ce qui ne s'est senti à aucun moment. Alors effectivement, ce groupe ne sera jamais le même sans Layne Staley, chaque membre le sait et semble parfaitement l'assumer, mais cette nouvelle formation avec William Duvall tient vraiment la route. Sans jamais faire table rase du passé, ni même chercher à l'imiter, le groupe avance, et c'est tout le bien qu'on peut nous souhaiter.
Vers 20h15, Alice In Chains entre sur scène, Duvall salue la foule en français. Le public exulte tandis que Cantrell entame l'intro de "Rain when I die". Suivront "Them bones" et "Dam that river", comme au cours des dates précédentes. Pas de montée en puissance, le groupe entre dans le vif du sujet, et la fosse se manifeste avec enthousiasme, sautant, applaudissant, braillant les paroles en même temps que William Duvall. Car contrairement au nouvel album, Cantrell n'assure ce soir que les chœurs, laissant à Duvall la dure tache de chanter devant les fans à la place de Staley. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y prend un grand plaisir, et s'en sort avec les honneurs, tant sur les nouveaux titres, que sur les morceaux phares du groupe, notamment sur un "love hate love" où Layne Staley était exceptionnel. Le public n'étant pas là pour jauger le nouveau venu, les clameurs vont bon train, que ce soit pour les classiques "Again", ou "It ain't like that", ou pour les titres issu de "black gives way to blue" ("A looking in view" et "Check my brain" en premier lieu). Ce qui fait manifestement très plaisir au groupe, qui en profite pour se détendre un peu : Inez est tout sourire, Kinney s'enfile les bières planquées derrière sa batterie, Cantrell s'allume une clope tous les 2 morceaux...A mi parcours, le groupe entame la partie acoustique du set. Kinney en profite pour instaurer un petit jeu rythmique avec le public, et Cantrell rebaptise un Bataclan devenu sauna "fuckin' sweatbox". "Your decision" et "No excuses" sont tout aussi bien accueilli par le public, mais c'est sur "Black gives way to blue" que l'émotion se fait la plus palpable, dans un silence proche du recueillement, Cantrell dédie cette chanson à son ancien frontman. Sur l'écran géant, brille une bougie. Puis soudain, alors que le groupe achève le titre, la bougie laisse place à une très brève vidéo de Layne Staley, et la foule hurle pour saluer le talent immense du chanteur. L'accalmie ne sera que de courte durée : "we're gonna play loud again" annonce Duvall, et la fin du concert aura de quoi laisser plus d'un fan à terre, avec en vrac "We die young", "Acid bubble", "Angry chair" et un "Man in a box" repris, à l'étonnement du groupe, en chœurs par la fosse. Les bouteilles de flotte lancées par la sécurité, et par le groupe ne sont pas de trop pour limiter la fournaise ambiante. Le rappel ne rafraichira personne, avec un "Nutshell" magnifique, malgré un solo un brin trop guitar hero de Cantrell, suivi par les imparables "Would" et "Rooster".
Certes on pourra regretter l'absence de titres issus de l'album éponyme ("Grind" et "Sludge factory" notamment), mais ce concert fit vraiment honneur à Alice In Chains, avec une très bonne ambiance entre le public, et le groupe pendant près de 2h, et de nouveaux morceaux qui s'imbriquent parfaitement entre les titres plus anciens du répertoire. Le tout formant un set carré, alternant énergie rageuse et profonde mélancolie, servi par un son vraiment à la hauteur. Un bon condensé des talents d'Alice In Chains. Peut être avaient-ils à cœur d'effacer le souvenir de la coupure d'électricité dans cette même salle en 2006 ? Dixit le blog du groupe, les membres sont crevés par cette fin de tournée européenne (plus que 2 dates anglaises après Paris), ce qui ne s'est senti à aucun moment. Alors effectivement, ce groupe ne sera jamais le même sans Layne Staley, chaque membre le sait et semble parfaitement l'assumer, mais cette nouvelle formation avec William Duvall tient vraiment la route. Sans jamais faire table rase du passé, ni même chercher à l'imiter, le groupe avance, et c'est tout le bien qu'on peut nous souhaiter.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Tomveil |
Setlist:
Rain when I die
Them bones
Dam that river
Again
Lesson learned
Check my brain
Love hate love
It ain't like that
A looking in view
Your decision
No excuses
Black gives way to blue
Last of my kind
We die young
Acid bubble
Angry chair
Man in a box
Nutshell
Would
Rooster
Rain when I die
Them bones
Dam that river
Again
Lesson learned
Check my brain
Love hate love
It ain't like that
A looking in view
Your decision
No excuses
Black gives way to blue
Last of my kind
We die young
Acid bubble
Angry chair
Man in a box
Nutshell
Would
Rooster
En ligne
424 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages