Anathema

Distant Satellites

Distant Satellites

 Label :     Kscope 
 Sortie :    mardi 10 juin 2014 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

J'ai beau toujours préférer les vieux Anathema, en gros jusqu'à Judgement, et trouver par conséquent que les dernières sorties (We're Here Because We're Here et surtout Weather Systems) sont trop souvent molles du genou, avis partagé par bon nombre de fans de la première heure, je reste néanmoins incroyablement attaché à ces Anglais qui, d'album en album, continuent de répandre un spleen décidément de plus en plus abordable par n'importe quel auditeur de radio libre dont la culture Rock s'arrêterait à U2.
Il n'y a désormais guère de surprises à attendre d'Anathema qui exploite encore à fond une formule qui fait systématiquement mouche : nombreux passages acoustiques alternés avec des montées symphoniques, prépondérance d'un chant féminin certes agréable mais incapable de rivaliser avec la grâce de Vincent Cavanagh ou encore la désormais absence totale de grosses guitares, Coldplay passant à côté pour des Métaleux sans foi ni loi obsédés par les forts volumes.
Mais alors, est-il bon ou pas ce Distant Satellites ? Si on le compare à la discographie récente, il est au niveau. On y retrouve le même raffinement dans les arrangements et les lignes vocales, la même douceur éthérée qui laisse au bord de l'agacement (vous savez, comme quand quelqu'un se frotte lascivement à votre braguette et vous laisse constamment au bord de l'explosion, sauvant ainsi votre slip d'une somptueuse mappemonde). À ce titre, la chanson "Anathema" est un parfait exemple de ce que sait aujourd'hui faire de mieux la formation, avec une montée en puissance imparable toujours aussi Pink Floyd dans l'esprit. J'apprécie également les ambiances plus énergiques de "The Lost Song Pt. 3" qui n'est pas sans me rappeler "Summer Night Horizon" présent sur We're Here Because We're Here.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Anathema se la joue aussi Electro sur "You're Not Alone" avec un beat que l'on croirait pompé sur Venetian Snares, de même que sur la chanson éponyme et l'on a sans doute là la seule innovation de cet album finalement très conventionnel, cela n'enlevant rien à sa qualité certaine.
Poutant, le groupe s'enlise trop à mon goût dans la mièvrerie qui, si elle évite encore le sirupeux, est en passe de le devenir. Sans doute que cela sonnera le glas de mon support mais pour l'heure, savourons sans être trop regardant ces dix mignardises, je me finirai plus tard sur Alternative 4.


Bon   15/20
par Arno Vice


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