Stereophonics
A Day At The Races |
Label :
V2 |
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Nous sommes à l'aube du 21ème siècle, toute la rage britpop outre-Manche est moribonde. Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gallois résiste encore et toujours à l'encrassement. Certains d'entre vous pourraient par le plus grand des hasards ne pas être au courant, mais le groupe dont je vais vous parler a été, sur l'entre-siècle, l'un des plus connus de Grande-Bretagne.
Printemps 2001, les Stereophonics viennent de sortir Just Enough Education To Perform, leur troisième effort, et sont au sommet de leur gloire. Juste au bord du précipice. L'année qui suit les verra tomber dans un quasi-oubli, et à peine un album suivant plus tard, le cogneur Stuart Cable quittera le navire, signant la fin de la légende. Ainsi donc, ce concert devrait avoir tout pour plaire : enregistré au beau milieu de l'été, à Cardiff Castle, là même où la bande donnait, 4 ans plus tôt, une époustouflante performance, jouant à guichets fermés pour la première fois de leur vie. Même eux n'en revenaient pas.
Quelque chose semble pourtant manquer dès le début de ce live, avec les plans classiques entre répétitions acoustiques en coulisse et interviews du public fébrile devant les portes du Stade. La rage juvénile du premier album, les airs réservés de ces petits jeunes à peine conscients de leur propre succès, tout ça a laissé place aux blousons de cuirs et airs impassibles derrière les lunettes de soleil, un concert parmi tant d'autres après tout non ? Petit Kelly est devenu grand, saluant à peine la foule avant d'entamer le show. Volontairement ralenti, le tubesque "Local Boy In The Photograph" sonne bien plat, tout juste rattrapé par un "More Life In A Tramp Vest" vaguement plus pêchu. "Traffic" m'a toujours passablement gonflé, on passera donc directement à "T-Shirt Suntan", premier sursaut du concert, entrecoupé de plans assez amusants où Jones peine à se souvenir des accords de sa propre chanson. "The Bartender & The Thief", gras à souhait, assomme juste à temps le public avant l'immense "Just Looking", tout en finesse. Mention spéciale au second guitariste, impeccable à la slide. Les chansons s'enchaînent ainsi, de manière assez conventionnelle, à la limite du carrément morne sur "I Stop To Fill My Car Up", assez mal taillée pour les lives, mais rattrapée par une outro bien troussée et surtout la transition vers "Mr. Writer". S'il ne devait en rester qu'une de l'album qui venait de sortir à l'époque, ce serait elle : magnifique de noirceur, oppressante, l'une des meilleures de toute leur carrière. Dédicace aux pisseuses du premier rang avec "Have A Nice Day", single très (très) facile, avant d'entamer la dernière partie du set. Plus intimiste tant dans la forme (les acoustiques "Step On My Old Size Nines" et "Everyday I Think Of Money") que dans le fond (le très mésestimé "Watch Them Fly Sunday") et entrecoupé des derniers moments forts : les explosifs "Roll Up & Shine" et "Vegas Two Times", durant lesquels Kelly martyrise sans concession son timbre braillard.
La performance visuelle se limitant presque aux grimaces du batteur, ce concert aurait peut-être plus gagné à sortir en CD seul, les interludes "hors-concert" entre les chansons étant assez inintéressantes, et d'ailleurs compilées en un mini-documentaire dans les bonus. Largement représentatif du succès du groupe à l'époque, ce DVD reste sympathique, et saura faire office de fond sonore idéal lors d'un apéritif dînatoire.
Printemps 2001, les Stereophonics viennent de sortir Just Enough Education To Perform, leur troisième effort, et sont au sommet de leur gloire. Juste au bord du précipice. L'année qui suit les verra tomber dans un quasi-oubli, et à peine un album suivant plus tard, le cogneur Stuart Cable quittera le navire, signant la fin de la légende. Ainsi donc, ce concert devrait avoir tout pour plaire : enregistré au beau milieu de l'été, à Cardiff Castle, là même où la bande donnait, 4 ans plus tôt, une époustouflante performance, jouant à guichets fermés pour la première fois de leur vie. Même eux n'en revenaient pas.
Quelque chose semble pourtant manquer dès le début de ce live, avec les plans classiques entre répétitions acoustiques en coulisse et interviews du public fébrile devant les portes du Stade. La rage juvénile du premier album, les airs réservés de ces petits jeunes à peine conscients de leur propre succès, tout ça a laissé place aux blousons de cuirs et airs impassibles derrière les lunettes de soleil, un concert parmi tant d'autres après tout non ? Petit Kelly est devenu grand, saluant à peine la foule avant d'entamer le show. Volontairement ralenti, le tubesque "Local Boy In The Photograph" sonne bien plat, tout juste rattrapé par un "More Life In A Tramp Vest" vaguement plus pêchu. "Traffic" m'a toujours passablement gonflé, on passera donc directement à "T-Shirt Suntan", premier sursaut du concert, entrecoupé de plans assez amusants où Jones peine à se souvenir des accords de sa propre chanson. "The Bartender & The Thief", gras à souhait, assomme juste à temps le public avant l'immense "Just Looking", tout en finesse. Mention spéciale au second guitariste, impeccable à la slide. Les chansons s'enchaînent ainsi, de manière assez conventionnelle, à la limite du carrément morne sur "I Stop To Fill My Car Up", assez mal taillée pour les lives, mais rattrapée par une outro bien troussée et surtout la transition vers "Mr. Writer". S'il ne devait en rester qu'une de l'album qui venait de sortir à l'époque, ce serait elle : magnifique de noirceur, oppressante, l'une des meilleures de toute leur carrière. Dédicace aux pisseuses du premier rang avec "Have A Nice Day", single très (très) facile, avant d'entamer la dernière partie du set. Plus intimiste tant dans la forme (les acoustiques "Step On My Old Size Nines" et "Everyday I Think Of Money") que dans le fond (le très mésestimé "Watch Them Fly Sunday") et entrecoupé des derniers moments forts : les explosifs "Roll Up & Shine" et "Vegas Two Times", durant lesquels Kelly martyrise sans concession son timbre braillard.
La performance visuelle se limitant presque aux grimaces du batteur, ce concert aurait peut-être plus gagné à sortir en CD seul, les interludes "hors-concert" entre les chansons étant assez inintéressantes, et d'ailleurs compilées en un mini-documentaire dans les bonus. Largement représentatif du succès du groupe à l'époque, ce DVD reste sympathique, et saura faire office de fond sonore idéal lors d'un apéritif dînatoire.
Sympa 14/20 | par Lulum |
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