Plaid
Spokes |
Label :
Warp |
||||
Pierre angulaire de l'electro actuelle, inventeur d'un style unique, reconnaissable entre tous, qu'allait donc nous réserver Plaid pour ce nouvel album, apres de telles pépites que furent "Rest Proof Clockwork" et "Double Figure"?
Réponse : un nouveau chef d'oeuvre!
Là où les précedents opus s'éparpillaient dans tant de directions différentes, "Spokes", lui, restreint son champ d'action et gagne en cohérence ce qu'il perd en diversité.
Enfin tout est relatif, tant la richesse de cet album paraît inépuisable.
Plus sombre, plus compact (10 morceaux quand les précédents en comptaient au bas mot 15), mais toujours aussi brillant, tant par l'inventivité mélodique qui règne tout au long de cet album que par la construction complexe, mais étonnement limpide, Plaid remet une nouvelle fois les pendules à l'heure et démontre, en ces temps de retour du rock, que l'electro n'a pas dit son dernier mot, loin de là.
Ca commence doucement avec "Even Spring", où la voix de Luca Santucci (la seule apparition humaine de l'album) psalmodie d'étranges plaintes avant de laisser la place à un tourbillon de sons et de beats, envoutants, et hypnotisants. Hypnotisant est d'ailleurs le terme qui correspond le mieux à l'album tant on est absorbés par ces structures répétitives mais constamment en mouvement. A cet instant, on oublie déjà l'extérieur et on se laisse happer sans résistance dans l'univers atypique des deux sorciers de Plaid. Et puis la tension monte avec "Crumax Rins" pour ne redescendre qu'à la toute fin de l'album, nous laissant exténués, mais heureux d'avoir vécu une telle aventure sonore.
Car c'est bien d'une aventure qu'il s'agit, notre imagination étant constamment motivée. Ainsi sur "Marry", on se prend à rêver à un voyage insterstellaire, à travers moults vortex et trous noirs, au fur et à mesure que les rythmes se font plus insitants, la musique plus fascinante. Ici Plaid prouve que le son peut voyager bien plus vite que la lumière... et prendre les apparences les plus inimaginables.
Mais tous les superlatifs n'y suffiront pas, seule l'écoute de cet album improbable permet de se faire une idée (un monde?) des capacités affolantes de ce groupe fabuleux...
Réponse : un nouveau chef d'oeuvre!
Là où les précedents opus s'éparpillaient dans tant de directions différentes, "Spokes", lui, restreint son champ d'action et gagne en cohérence ce qu'il perd en diversité.
Enfin tout est relatif, tant la richesse de cet album paraît inépuisable.
Plus sombre, plus compact (10 morceaux quand les précédents en comptaient au bas mot 15), mais toujours aussi brillant, tant par l'inventivité mélodique qui règne tout au long de cet album que par la construction complexe, mais étonnement limpide, Plaid remet une nouvelle fois les pendules à l'heure et démontre, en ces temps de retour du rock, que l'electro n'a pas dit son dernier mot, loin de là.
Ca commence doucement avec "Even Spring", où la voix de Luca Santucci (la seule apparition humaine de l'album) psalmodie d'étranges plaintes avant de laisser la place à un tourbillon de sons et de beats, envoutants, et hypnotisants. Hypnotisant est d'ailleurs le terme qui correspond le mieux à l'album tant on est absorbés par ces structures répétitives mais constamment en mouvement. A cet instant, on oublie déjà l'extérieur et on se laisse happer sans résistance dans l'univers atypique des deux sorciers de Plaid. Et puis la tension monte avec "Crumax Rins" pour ne redescendre qu'à la toute fin de l'album, nous laissant exténués, mais heureux d'avoir vécu une telle aventure sonore.
Car c'est bien d'une aventure qu'il s'agit, notre imagination étant constamment motivée. Ainsi sur "Marry", on se prend à rêver à un voyage insterstellaire, à travers moults vortex et trous noirs, au fur et à mesure que les rythmes se font plus insitants, la musique plus fascinante. Ici Plaid prouve que le son peut voyager bien plus vite que la lumière... et prendre les apparences les plus inimaginables.
Mais tous les superlatifs n'y suffiront pas, seule l'écoute de cet album improbable permet de se faire une idée (un monde?) des capacités affolantes de ce groupe fabuleux...
Excellent ! 18/20 | par Burette |
Posté le 10 avril 2005 à 22 h 27 |
De l'extrait de luxe sonore, celui qui marque la différence entre un disque électro inspiré et un disque électro... tout court.
Ed Handley et Andy Turner arrivent à ce résulat en mêlant finesse et atmosphères pesantes. Un paysage de calme bientôt troublé par l'arrivée de la tempête. Enfuyez-vous ? Non, évadez-vous !
Les sonorités inédites se cumulent, s'entrechoquent, se chatouillent, complices voire coupables de l'originalité complexe et de l'étonnante fluidité du resultat final.
Au nom d'un respect -trop souvent bafoué- de l'objectivité, certains pourront faire le lien lointain avec quelques compositions d'un Orbital caféiné, d'autres prétendront que "Get What You Gave" sonne trop gentillet, ils n'ont sans doute pas tort; mais c'est sans doute là les bien seuls griefs qu'on concèdera à cet album parfait.
Comme si cela ne suffisait pas, l'oeuvre prend résidence dans un digipac magnifique résultant du mariage de la peinture d'Elena Kopenkova avec la conception artistique de The Designers Republic, fil rouge incontournable des visuels warpiens.
Une supernova de plus, qui explose dans la déjà très chatoyante galaxie du label de Sheffield.
Ed Handley et Andy Turner arrivent à ce résulat en mêlant finesse et atmosphères pesantes. Un paysage de calme bientôt troublé par l'arrivée de la tempête. Enfuyez-vous ? Non, évadez-vous !
Les sonorités inédites se cumulent, s'entrechoquent, se chatouillent, complices voire coupables de l'originalité complexe et de l'étonnante fluidité du resultat final.
Au nom d'un respect -trop souvent bafoué- de l'objectivité, certains pourront faire le lien lointain avec quelques compositions d'un Orbital caféiné, d'autres prétendront que "Get What You Gave" sonne trop gentillet, ils n'ont sans doute pas tort; mais c'est sans doute là les bien seuls griefs qu'on concèdera à cet album parfait.
Comme si cela ne suffisait pas, l'oeuvre prend résidence dans un digipac magnifique résultant du mariage de la peinture d'Elena Kopenkova avec la conception artistique de The Designers Republic, fil rouge incontournable des visuels warpiens.
Une supernova de plus, qui explose dans la déjà très chatoyante galaxie du label de Sheffield.
Parfait 17/20
Posté le 15 août 2009 à 11 h 25 |
Loin de moi l'idée de me laisser aller à un pur esprit de contradiction... Etant un grand admirateur de l'oeuvre de Plaid, il faut bien que je tempère un peu l'engouement suscité par cet album, de loin le moins bon d'Andy Turner et Ed Handley.
" De l'extrait de luxe sonore " comme le dit justement Bassetian. Mais voilà bien le problème! Au secours! Spokes est une production ultra-léchée, Plaid obtient sans se fouler son doctorat ès traitement sonore, et laisse de côté une grande part de son âme. " Nous nous sommes laissés aller à être nous mêmes " annoncèrent Handley et Turner à la sortie de cet album. Par la même occasion, le duo se vautrait dans une attitude confortable, se contentant de reprendre leurs formules mélodiques à la sauce " vortex rythmique halluciné ". Les pistes sont censées grouiller de vie... Il y a bel et bien un monstrueux kaléidoscope de sons, mais quelque chose cloche, ce qui marchait très bien sur l'incroyable EP P-Brane atteint vite ses limites au format long. Ce qui ressemble à une belle évolution au premier abord n'est qu'un grand pas en avant vers une électronica ultra-démonstrative, trop maîtrisée pour être vraiment honnête. Où est donc passée la beauté bancale et maladive de Not For Threes, la douceur et la simplicité de certains morceaux de Double Figure ? Après trois albums partant idéalement dans toutes les directions, Plaid a voulu se recentrer sur son identité sonore, dans un format plus court, ce qui me donne l'impression au final que ce disque est leur plus long, tant l'homogénéité dans la luxuriance m'endort ou m'énerve. Difficile d'arriver au bout de ce gros pavé indigeste de rythmiques bondissantes (parfaites pour tester ses enceintes) marqué ça et là par quelques coups de génie (le final hypnotisant de " Crumax Rins ", ou ce " Buns " complètement halluciné), bien trop rares.
La réelle complexification des textures ne fait pas l'intérêt du résultat, c'est clair. Mieux vaut s'intéresser aux deux coups de maîtres Spanners (avec The Black Dog) et le fulgurant (je ne le répèterai jamais assez) Not For Threes. C'est là que le duo semblait inventer quelque chose, expérimenter à l'infini, sans but précis, surprenant sans cesse... Contrairement à ces deux là, dans son souci ostentatoire de modernité (tout comme le montre très bien sa pochette futuriste et artificielle), Spokes devait déjà sonner daté à sa sortie.
" De l'extrait de luxe sonore " comme le dit justement Bassetian. Mais voilà bien le problème! Au secours! Spokes est une production ultra-léchée, Plaid obtient sans se fouler son doctorat ès traitement sonore, et laisse de côté une grande part de son âme. " Nous nous sommes laissés aller à être nous mêmes " annoncèrent Handley et Turner à la sortie de cet album. Par la même occasion, le duo se vautrait dans une attitude confortable, se contentant de reprendre leurs formules mélodiques à la sauce " vortex rythmique halluciné ". Les pistes sont censées grouiller de vie... Il y a bel et bien un monstrueux kaléidoscope de sons, mais quelque chose cloche, ce qui marchait très bien sur l'incroyable EP P-Brane atteint vite ses limites au format long. Ce qui ressemble à une belle évolution au premier abord n'est qu'un grand pas en avant vers une électronica ultra-démonstrative, trop maîtrisée pour être vraiment honnête. Où est donc passée la beauté bancale et maladive de Not For Threes, la douceur et la simplicité de certains morceaux de Double Figure ? Après trois albums partant idéalement dans toutes les directions, Plaid a voulu se recentrer sur son identité sonore, dans un format plus court, ce qui me donne l'impression au final que ce disque est leur plus long, tant l'homogénéité dans la luxuriance m'endort ou m'énerve. Difficile d'arriver au bout de ce gros pavé indigeste de rythmiques bondissantes (parfaites pour tester ses enceintes) marqué ça et là par quelques coups de génie (le final hypnotisant de " Crumax Rins ", ou ce " Buns " complètement halluciné), bien trop rares.
La réelle complexification des textures ne fait pas l'intérêt du résultat, c'est clair. Mieux vaut s'intéresser aux deux coups de maîtres Spanners (avec The Black Dog) et le fulgurant (je ne le répèterai jamais assez) Not For Threes. C'est là que le duo semblait inventer quelque chose, expérimenter à l'infini, sans but précis, surprenant sans cesse... Contrairement à ces deux là, dans son souci ostentatoire de modernité (tout comme le montre très bien sa pochette futuriste et artificielle), Spokes devait déjà sonner daté à sa sortie.
Sans intérêt 8/20
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