Kasabian
Velociraptor! |
Label :
Columbia |
||||
Si je vous dis groupe de stade, vous me dites ?
U2, Red Hot, Metallica, Green Day, Coldplay, Oasis ... Du genre on lève le briquet bien haut, on chante par coeur les paroles fédératrices et on se laisse entrainer dans une grande messe populaire qui peut soit vous enchanter, soit vous dégouter totalement devant une telle soumission de l'être humain face à un groupe de trois à cinq personnes ...
Le vrai indieboy déteste le rock de stade. Il ne jure que par une production dépouillée, un son rêche au possible, des hymnes de garçon autiste, des chansons pour jeune adulte mal dans sa peau qui veut se donner une "indie credibility" comme un jeune de Saint-Denis veut se donner une "street credibility" ... Le vrai indieboy déteste Kasabian et détestera Velociraptor!.
Kasabian fait du racolage. Kasabian chante pour les foules, pour un public toujours plus étendu. Kasabian lisse son image en regrettant tous ses écarts dans la presse, ses autoproclamations fumeuses à la Gallagher. Kasabian se mue en véritable groupe populaire, fédérateur et géant des années 2010. Et Kasabian a raison. Si l'on me donne une messe, autant que ce soit la leur.
Car si Kasabian est aujourd'hui l'auteur d'un album aussi écrasant que Velociraptor!, c'est bien parce qu'il a décidé de se muer en machine monstrueuse, gargantuesque. Un Leviathan qui s'affranchit de toutes ses limites pour offrir un album de cette envergure.
L'oeuvre de Kasabian réussit à mêler de la meilleure des façons une certaine idée de la pop anglaise comme sur le très réussi "La Fée Verte" ou le moins bon (et seul échec de l'album) "Goodbye Kiss", à une attitude de sale gosse et une patte indéniable dans la musique électro-rock. Conviant une masse d'influence parfaitement digérée à leur grand et festif banquet, Kasabian prouve avec cet album qu'il est définitivement un des grands groupes populaires de notre temps. Des morceaux de la trempe de "Days Are Forgotten", "Man Of Simple Pleasure" ou "Re-Wired" viennent prouver que l'on peut toujours rocker aussi fort aujourd'hui. Il suffit de prendre "Re-Wired", morceau bulldozer, porté par un riff écrasant et hymne en puissance de Kasabian pour comprendre la nouvelle puissance de frappe acquise par le groupe aujourd'hui.
Le groupe ne s'égare plus ou très peu. Il fait preuve d'une cohérence à toute épreuve. Tous les membres sont parfaitement en harmonie pour créer la bande-son de l'ère de iPod. "Switchblade Smiles", morceau parfait du nouveau Kasabian vient parachever une oeuvre démente, rageuse et populaire. Un cri de libération dans une époque peut-être trop polie pour se la péter façon rock. Grandiloquent, grande gueule, tête à claque, mais parfaitement juste : "Neon Noon" est un grand morceau final mélancolico-électronique.
Alors le racolage, c'est pas si mal, hein ?
U2, Red Hot, Metallica, Green Day, Coldplay, Oasis ... Du genre on lève le briquet bien haut, on chante par coeur les paroles fédératrices et on se laisse entrainer dans une grande messe populaire qui peut soit vous enchanter, soit vous dégouter totalement devant une telle soumission de l'être humain face à un groupe de trois à cinq personnes ...
Le vrai indieboy déteste le rock de stade. Il ne jure que par une production dépouillée, un son rêche au possible, des hymnes de garçon autiste, des chansons pour jeune adulte mal dans sa peau qui veut se donner une "indie credibility" comme un jeune de Saint-Denis veut se donner une "street credibility" ... Le vrai indieboy déteste Kasabian et détestera Velociraptor!.
Kasabian fait du racolage. Kasabian chante pour les foules, pour un public toujours plus étendu. Kasabian lisse son image en regrettant tous ses écarts dans la presse, ses autoproclamations fumeuses à la Gallagher. Kasabian se mue en véritable groupe populaire, fédérateur et géant des années 2010. Et Kasabian a raison. Si l'on me donne une messe, autant que ce soit la leur.
Car si Kasabian est aujourd'hui l'auteur d'un album aussi écrasant que Velociraptor!, c'est bien parce qu'il a décidé de se muer en machine monstrueuse, gargantuesque. Un Leviathan qui s'affranchit de toutes ses limites pour offrir un album de cette envergure.
L'oeuvre de Kasabian réussit à mêler de la meilleure des façons une certaine idée de la pop anglaise comme sur le très réussi "La Fée Verte" ou le moins bon (et seul échec de l'album) "Goodbye Kiss", à une attitude de sale gosse et une patte indéniable dans la musique électro-rock. Conviant une masse d'influence parfaitement digérée à leur grand et festif banquet, Kasabian prouve avec cet album qu'il est définitivement un des grands groupes populaires de notre temps. Des morceaux de la trempe de "Days Are Forgotten", "Man Of Simple Pleasure" ou "Re-Wired" viennent prouver que l'on peut toujours rocker aussi fort aujourd'hui. Il suffit de prendre "Re-Wired", morceau bulldozer, porté par un riff écrasant et hymne en puissance de Kasabian pour comprendre la nouvelle puissance de frappe acquise par le groupe aujourd'hui.
Le groupe ne s'égare plus ou très peu. Il fait preuve d'une cohérence à toute épreuve. Tous les membres sont parfaitement en harmonie pour créer la bande-son de l'ère de iPod. "Switchblade Smiles", morceau parfait du nouveau Kasabian vient parachever une oeuvre démente, rageuse et populaire. Un cri de libération dans une époque peut-être trop polie pour se la péter façon rock. Grandiloquent, grande gueule, tête à claque, mais parfaitement juste : "Neon Noon" est un grand morceau final mélancolico-électronique.
Alors le racolage, c'est pas si mal, hein ?
Excellent ! 18/20 | par Bona |
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