The Velvet Underground

The Velvet Underground & Nico

The Velvet Underground & Nico

 Label :     Polydor 
 Sortie :    mercredi 18 janvier 1967 
 Format :  Album / Vinyle   

Pour certains l'histoire du rock commence ici. Ils n'ont sans doute pas totalement tort.
Cet album figure parmi les plus traumatisants de l'histoire. Fondé initialement par Lou Reed et John Cale, le Velvet est également composé du guitariste Sterling Morrison et de Moe Tucker à la batterie. Après une rencontre avec Andy Warhol, ce dernier décide de les produire et leur présente Nico, une actrice allemande et chanteuse à ses heures. Le résultat sera tout simplement exceptionnel.
Tous les sujets les plus dérangeants sont abordés dans cet album. Tout d'abord la paranoïa dans l'excellent "Sunday Morning", les drogues et leur dépendance ("Waiting for the Man", "Run Run, Run" et le chef d'oeuvre que l'on ne présente plus "Heroin"), le masochisme phisyque (dans le splendide "Venus in Furs") ou mental ("Femme Fatale")... Bref, tous les thèmes capables de choquer profondément l'Amérique puritaine de l'époque (et d'aujourd'hui).
Ainsi, tout est présent pour que cet album soit un flop commercial: effectivement le Velvet accusera un échec cuisant à sa sortie. Mais voilà, 35 ans plus tard, cet album est un chef d'oeuvre. Les chansons de Nico sont stupéfiantes ("All Tomorrow's Parties" ou "I'll be you Mirror"). "European Son" se révèle être un brûlot bruitiste et enragé d'une efficacité incroyable. "The Black Angel's Death Song" est superbe par le jeu du violon mais également par l'idée d'enfiler les mots pour le simple plaisir des sonorités (dixit Lou Reed). Quant à "Heroïn", il s'agit tout simplement de la transcription musicale d'un shoot de blanche: le morceau débute calmement, puis les battements du coeur marqués par la batterie de Moe Tucker s'accélèrent, ainsi que l'afflux sanguin représenté par le violon de John Cale, jusqu'à atteindre l'orgasme et retomber net... calme... le corps ne demandant qu'à revivre cette expérience.
Il s'agit donc d'un album parfait du début à la fin, le second s'annonçait donc excellent...
PS: La légende veut que chacune des quelques milliers de personnes qui ont acheté cet album, aient formé un groupe.


Intemporel ! ! !   20/20
par X_Jpbowersock


 Moyenne 17.47/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 06 septembre 2004 à 22 h 15

La première fois que j'ai écouté le disque, je me suis dit que c'était le disque le plus bizarre que j'avais écouté dans ma vie.

Au fil des écoutes, et en replaçant le disque dans son contexte historique, je me suis rendu compte de l'influence qu'a pu avoir ce disque et ce groupe sur la musique de notre époque.

C'est le premier disque punk de l'histoire de la musique.

Tout a donc vraiment commencé dans les années 60, avec The Velvet Underground ainsi qu'avec The Kinks, du côté anglais.

Magistral !
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 22 novembre 2004 à 02 h 20

Chroniquer le premier album du Velvet Underground c'est un peu comme s'attaquer à une montagne, car l'importance de ce disque dans le rock contemporain est impossible à mesurer.
The Velvet Underground And Nico fait partie des albums repères dans l'histoire, et on peut affirmer qu'il l y a un avant-Velvet et un après-Velvet; comme il y a un avant et un après Sgt. Pepper's des Beatles ou encore un avant et un apres Blonde On Blonde de Bob Dylan.
Autour de Lou Reed et John Cale, veritables fondateurs du groupe, on trouve en invitée surprise a la demande du mentor Andy Warhol (sans qui le Velvet n'aurait jamais enregistré), Christa Pfaggen alias Nico qui apporte sa grâce intemporelle et sa voix unique sur les chansons les plus célèbres de cet album historique ("Femme Fatale", "All Tomorrow's Parties", la chanson préférée de Warhol, "Venus In Furs", "Sunday Morning", "I'll Be Your Mirror").
Les autres titres font déjà partie de la légende du Velvet: "I'm Waiting For The Man" et "Heroin" deux chansons de dope illustres, et deux OVNIs musicaux baptisés "European Son" et "The Black Angel's Death Song".
L'influence du Velvet Underground n'est à ce jour pas mesurable tant leur premier album a suscité des vocations et sert aujourd'hui encore de repères pour le rock urbain.
De son vivant, le Velvet ne rencontra que mépris et indifference, mais avec le recul on peut affirmer que le Velvet Underground, mieux que tout autre groupe au monde, a su représenter la quintessence du rock contemporain.
Jamais un disque ne saura mieux cristalliser l'évidence du rock'n roll , jamais un disque n'aura cette aura sulfureuse et ce goût d'interdit comme si avec cet album le rock entrait de plein pied dans l'âge adulte pour atteindre une nouvelle dimension artistique universelle.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 30 novembre 2004 à 18 h 40

Considéré comme les fondateurs du rock indé, The Velvet Underground m'a laissé sceptique à ce sujet ...
Effectivement, leur musique est ma foi agréable à écouter mais pour moi, il n'apparait en aucun cas qu'ils sont divins.
Certes, ils sont précurseurs mais je n'accroche décidément pas à ce genre de musique qui peut-être n'est tout simplement pas mon genre.
Le violon totalement déjanté de la dernière chanson est trés spécial ; il faut vraiment aimer, c'est étrange, ça ne ressemble pas a grand chose.
Quelques titres valent cependant le coup, tels que "Sunday Morning" ou le mélodieux "Femme Fatale".
Correct   12/20



Posté le 17 janvier 2005 à 11 h 58

Cet album n'a pas pris une ride presque 30 ans après ! Onze titres, dont deux chefs-d'oeuvres ("Sunday Morning" et "Heroin") et rien à jeter ! La voix superbe de Nico, le jeu de batterie inimitable de Moe Tucker, l'alto lui aussi parfait de Cale, la guitare et la basse de Morrisson, et... Lou Reed. Malgré quelques petites faiblesses, tout l'album peut s'écouter sans efforts, et même en boucle si on a le temps !
Très bon   16/20



Posté le 13 mars 2005 à 19 h 29

Descente du fleuve de l'oubli pour reposer enfin son âme dans la mort. Mais les lourdes rames remuent inexorablement les derniers secrets versés par ses passagers Reed, Cale et Nico lors de cette ultime embarquée. Secrets qui trahissent le silence habituel des damnés de la fin des sixties et qui sût se faire ici entendre hors des ténèbres.
C'est sous la forme rassurante d'une berceuse que "nous parviennent les accords d'une musique, qui dans ce lieu paraît irréelle", celle de "Sunday Morning" pour tromper notre candeur nous ayant trop longtemps elle-même trompée sur notre destinée musicale. Sans quoi nous aurions pas pu connaître cette prose des bas-fonds des Champs-Elysées:

"I'm tired, I'm weary
I could sleep for thousand years
A Thousand dreams that would awake me
Different colors made of tears"

C'est alors que la lumière se fait sur le royaume souterrain du rock, sur la connaissance passée que nous avions de la musique. Car jamais aventuriers du vice, de la dissonance et de l'étrangeté n'étaient allés plus loin dans les recoins sordides de la musique infernale, dans le coeur de la misère humaine. Et cette rencontre mystique sur fond de brutalité acoustique ("The Black Angel's Death Song") et d'addiction à la femme,"l'Héroin", montre l'étendu de son évidence par sa force en notre monde éclairée. Nous poussant enfin à regarder les vapeurs vocales s'échappant du sol plutôt que de louer sans cesse le soleil qui nous aveuglait de netteté et de premier sens, nous habituant aux vertiges ("Femme Fatale") et à l'écriture régulière de testament, c'est-à-dire de choix: "I'll Be Your Mirror".
Quelque fois aussi, c'est la chaleur qui s'empare de notre monde obscènement coloré et qui se dégage de leur Enfer, moins païen que ce que laisse penser mon expérience de leur propre chute: plus christique, car l'odeur de souffre qui nous colle au le sol dès la première lecture témoigne que se consumme déjà dans ce paradis de la toxicomanie, le péché d'envie, l'attente pour ces corrupteurs de nos sens, l'attente, dans la quête d'un homme ("Waiting For My Man"), d'un vrai, d'un dealer.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 09 avril 2006 à 18 h 50

Un échec commercial ? Oui ! Un chef d'oeuvre ? Oh que oui ! Effectivement c'est assez dur à croire mais le succès à fait la gueule à cet album. On se demande bien pourquoi, car c'est est sans doute le meilleur album des Velvet, la référence en matière de rock psychédélique. Beaucoup de sujets malsaints sont évoqués de manière époustouflante. Nous ne remercierons jamais assez Andy Wharol d'avoir refilé Nico aux Velvet. Aucune voix n'aurait mieux collée au splendid "All Tomorrow's Parties". Que dire de plus à part 'waouw' ?
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 21 décembre 2006 à 18 h 20

Cela fait longtemps que je me tripotais à propos de ce papier : Vas-y... Vas-y pas... ???
Comment toucher à l'intouchable, déboulonner la statue d'airain, pisser sur la tombe du soldat inconnu.
Que vont dire mes petits camarades du bac à sable, me jetteront-ils la pierre, le nom de Raoul Vigil va-t-il passer à la postérité comme signe d'opprobre ?
Mais, basta, il faut que ça sorte. Le déclencheur a été une visite chez un pote mien, grand musicien devant l'éternel, où je remarquais sur une étagère négligemment posé l'exemplaire ici incriminé "du disque à la banane"
Et de m'enquérir de son avis éclairé : "Mais qu'est-ce qu'on a pu trouver à cette chienlit ?" me confia-t-il en aparté.

Il y a une légende, que tout le monde connaît, a propos de ce disque : TOUT KID L'AYANT ECOUTE A FONDE UN GROUPE.
Je ne sais pas si c'est vrai, mais il m'a fallu du temps pour comprendre ce qui a pu motiver un tel engouement.
Bon, bien entendu, l'ambiance glauque sur texte malsain, la pochette flasho, Lou poète du New York de la perversion ce groupe légendaire inventé de toute pièce par Andy Warhol représente le summum de la hype nouille-orquaise du moment in the Factory, OK OK, je ne nie pas tout cela.
MAIS
Si l'on parlait un peu ZIC, si on essayait de voir ce qu'il y a dedans rythmiquement, harmoniquement ou mélodiquement :
"Sunday Morning", "I'll Be Your Mirror" ou "Femme Fatale" : sucreries sans aucun intérêt, des fois on se demande si notre belle Nico n'aurait pas du rester mannequin, elle possède le charisme vocal d'une Birkin sans Gainsbarre, mais le ridicule n'a jamais tué personne me direz-vous ; "Waiting For My Man" qui sans être vraiment trop long, sans être vraiment répétitif nous tire ces 4'39 mieux que "Venus In Furs" qui sur une trame de violon paganinienne attend encore le décollage ; un "Run, Run, Run" bien bourrin nous permet d'apprécier la technique survoltée du guitariste soliste ; "All Tomorrow's Party" : 5 mn d'inconsistance mal joué ; "I 'm Waiting For My Man" : le summum dans ce que Lou Reed a de plus horripilant, un cas d'école dans le mauvais. "Heroïn", rien à dire, sur un texte frais et sain, le Reed un peu raide s'en tire en se prenant pour un derviche tourneur quand au reste ne nous éternisons pas... Y'a que dalle là-dedans !

Parce qu'en cette belle année 1967 le kid il a entre les oreilles le premier Doors ou le Byrds, le Hendrix ou le Buffalo Springfield ou le Jefferson (sans parler du Beatles ou du Floyd) alors le kid tout boutonneux de cette année-là il se dit que lui aussi tenterait bien l'aventure rock & roll, à moi les petites anglaises, les Rolls, les palaces, alors forcement avec sa gratte à 3 sous et son ampli pourri avec ses 3 accords quand il s'est farci l'écoute du Voodoo Child, les 12 cordes de la bande à Crosby, les parties de 6 cordes de Krieger, Stills ou Young c'est la panique assurée, il laisse tomber, le kid.
Et là oh joie ! Il se penche sur la banane et il faut là bien avouer que les amis du Velvet n'ont jamais brillés par une technique insurmontable alors puisque 'moi aussi je peux faire pareil, moi aussi je peux jouer aussi mal' lui passe par la caboche, le route est libre.
Ce schéma, caricaturale je vous l'accorde ma bonne dame, va d'ailleurs se reproduire (et je l'ai vécu) 10 ans plus tard avec le Nevermind The Bollocks, de qui vous savez, engendrant une vague protestataire face aux dinosaures techniques qui avaient encombrés le paysage sonore (LedZep en étant l'exemple le plus vilipendé), puis 20 ans plus tard avec un Come On Pilgim, de qui vous savez, renvoyant une fois de plus dans l'ombre les esthètes du genre (Dire Straits...), car voilà, reconnaissons-le, c'est si facile de faire un peu de bruit sur les amplis, si facile de balancer quelques accords speed sur les manches et brailler no futur dans les micros (et cela fait aussi tellement de bien).
Ce vinyle je l'ai eu (volé) entre mes mains gamin, je l'ai revendu, puis racheté en CD en tant que disque culte pour ma collec', puis revendu désespéré et je l'écoute tous les 2 ans pour voir si l'étincelle jaillit
et ma foi a bientôt 53 balais, il faut bien arriver à ce constat : JE NE COMPRENDS PAS ce que l'on trouve à ce 'chef-d'oeuvre intemporel', mais il faut bien l'avouer je suis pas trop garage, plutôt cave à vin, en tout cas pas ce 'garage de luxe' où il y eu abondance de coke, canapé en cuir & champ' à volonté comme ce fut le cas de la Factory du pape de l'underground Warhol (qui connaît Morrissey & sa trilogie cinématographique ?)
Comme dirait un ami mien que je visitais il y a peu : vaste fumisterie, que la critique musicale s'est empressée d'encenser pour contre-attaquer le mouvement psychédélique de l'époque puis plus tard la vague dite du rock progressif. En vérité, rien à se mettre entre les oreilles avec cette cacophonie sans nom...
Mais je suis un homme profondément bon, indéniablement ouvert, alors je serais magnanime, je noterais la chose SANS aucun INTERET.
Sans intérêt   8/20



Posté le 29 janvier 2007 à 21 h 13

A l'aube de mon adolescence, la première fois que je me suis retrouvé avec un album du Velvet entre les mains, je n'avais aucune notion d'histoire du rock'n roll, pour moi la musique des années 60 se limitait aux Beatles et vaguement aux Rolling Stones... Vous imaginez la claque qui va suivre !!!
Je me rappelle très bien, un matin d'été sur le chemin de l'école, je me suis passé en boucle "Heroin" et "Run Run Run" et durant tout le trajet j'ai été pris d'un sentiment de liberté, d'un grand frisson qui ne m'a pas quitté depuis... Comme si ce groupe avait tout compris sur tout... des morceaux simples et efficaces, à la fois calmes et brutaux, le chaos le plus parfait que j'ai jamais entendu... Je me suis alors rendu compte que la musique n'avait pas de règles et encore moins de limites.... Ce disque en est la preuve: une musique schyzophrène, à l'opposé du flower power, où partouzent violons guitares et boum boum incessant, un Lou Reed qui nous ballade avec ses textes crus traitant sur tous les tabous de la société, sexe, drogues, sadomasochisme et travesti sont au rendez-vous...
Je n'ai jamais vraiment aimé, quand on dit que cet album est un des premiers albums punk... Je pense plutôt qu'il est une entité à part entière, il ne fait partie d'aucune classification... Aucun genre ne peut vraiment le définir...
Il n'a jamais été égalé depuis (même par ses concepteurs dans leurs projets solo) et pourtant nombreux sont ceux qui s'y sont attaqués et qui s'y attaqueront encore.
Tous les morceaux de ce disque sont devenus des classiques, de "Run Run Run" à "Heroin" en passant par "Venus In Furs" sans oublier la magnifique ballade "Sunday Morning". Si je devais définir ce disque, je dirais que c'est un point de départ pour beaucoup et un poing dans la gueule pour les autres... D'une façon ou d'une autre on y revient toujours et on ne s'en remet jamais vraiment.
Bref, je ne vous apprends rien en vous disant que cet album est INCONTOURNABLE !!
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 17 février 2007 à 09 h 43

'Sunday morning, praise the dawning
It's just a restless feeling by my side'

Voilà comment commence l'une des plus belles oeuvres du 20ème siècle.
Les thèmes les plus choquants sont abordés dans cet album :
- La paranoïa dans le magistral "Sunday Morning" (une des plus belles chansons de notre ère ! )
- Les drogues sur "I'm Waiting For The Man" (raconte l'histoire d'une personne attendant son dealer), "Run Run Run", et "Heroin" (qui retranscrit musicalement l'injection d'héroïne dans le sang)
- le masochisme physique (dans le très psychédélique "Venus In Furs")
- le masochisme mental ("Femme Fatal").
La voix de Nico fait mouche à chaque fois ("All Tomorrow's Party", "I'll Be Your Mirror", "Femme Fatal"), mais on voit aussi que Lou Reed et ses acolytes peuvent nous faire une chanson joviale : "There She Goes Again" (ma préférée), mais aussi une chanson carrément inaudible : "European Song" !
The Velvet Underground & Nico n'a certes pas eu de succès à sa sortie, mais a influencé un bon nombre de groupe de nos jours
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 10 juillet 2007 à 18 h 59

L'écoute de cet album fut un choc, un véritable choc, pas aussi important que celui que j'ai eu en écoutant le premier Doors mais tout de même...
Nous sommes en 1967 et le rock tourne à plein régime, les Beatles pondent le fameux Sergent Pepper's, les Doors sont numéro 1 durant l'été grâce à "Light My Fire", le génie de Hendrix explose aux yeux du monde et je ne parle même pas de Pink Floyd et cie... car il s'est passé vraiment trop de choses cette année là et parmi les plus formidables, il y a bien-sûr le Velvet Undergroud and Nico.
Je ne vais pas m'attarder sur Andy Wharohls et sa Factory, c'est hors sujet, mais de musique, de créativité artistique hors du commun, de liberté artistique, de génie artistique... de l'un des plus grands albums de tous les temps qui mérite sans doute plus à mes yeux que Sergent Pepper's malgré le fait que les Beatles sont le plus grand groupe du monde entier pour toujours...
L'album commence par le fantastique "Sunday Morning", grand frère de "No Suprises" de Radiohead, avec sa mélodie envoûtante et apaisante.
"I'm Waiting For The Man" suit avec un rythme si basique et ses 2 accords à tout casser mais celà suffit à faire une putain de musique, vous voyez...
Attention, Nico entre en jeu avec "Femme Fatale", une nouvelle fois, c'est beau, l'allemande assure grave, on se demande pourquoi tant de gens la critiquaient.
Puis arrive la grosse baffe, "Venus In Furs", c'est tellement planant, c'est sublime, le refrain est incroyable, cette musique s'écoute la nuit avec un pétard...
Je ne vais pas vous dire "voilà le chef d'oeuvre de l'album", pourtant j'aime bien placer ce genre de phrase pour la simple et bonne raison que tout est génial dans cet album, en tout cas, la suivante merveille s'appelle "Run Run Run", elle est libre et libératrice, tout ce que j'aime...
Dans "All Tomorrow's Parties", la musique la plus orientale de l'album, Nico chante à la manière d'une berbère de Kabylie en plus rock.
C'est au tour de Lou Reed de reprendre le flambeau avec son apologie de la drogue la plus destructrice dans "Heroin", et c'est spendide et c'est sincère...
La chanson la plus joyeuse arrive, "There She Goes" qui rappelle étrangement The Las's... mais en en 100 foix mieux bien sûr et en bien moins lassant.
Arrive "I'll Be Your Mirror", ballade mélancolique chantée par Nico, sa voix plutôt grave dans cette chanson lui donne encore plus de charme.
"The Black Angel's Death Song" est l'avant dernière pépite de l'album, la plus sombre de l'album et la moins rassurante...
The Velvet Underground And Nico se clôture sur "European Son", c'est un chantier, une sorte de course en avant interminable, oppressante mais attirante, très attirante... le bout du tunnel se dessine de plus en plus mais n'arrive pas...
Voilà, j'en ai fini avec cet album que tout amateur de rock devrait écouter en boucle et en boucle pour s'inspirer, pour créer et faire revivre cet album pendant des décennies...
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 10 septembre 2008 à 15 h 22

Cet album fait partie des quatre albums sans lesquels le rock serait probablement mort à l'heure qu'il est : le premier de The Doors, le premier d'Hendrix, et le premier des Floyd. Il est également celui qui a peut-être l'âme la plus aboutie, la plus définie, la plus émotionnelle.
Parmi les morceaux à retenir (parce que tous ne sont pas géniaux, mais ils participent d'une façon ou d'une autre à l'ambiance) : "Sunday Morning", très très beau, "I'm Waiting For The Man", au rythme puissant et à la rengaine terriblement accrocheuse, "Femme Fatale", avec la superbe voix de Nico et au son particulier propre à l'album, "Run Run Run"... 'You've got to run run run run ruuuun, take a drag or two!" Puis "Heroin", le sommet de l'album... Le seul défaut est peut-être le violon de la fin qui certes fait terminer le morceau dans une certaine subtilité, mais qui n'est pas totalement maîtrisée. Après "There She Goes Again" et "I'll Be Your Mirror", très bons. Vient "European Son", le final de l'album, avec quelques influences rockabilly, mais qui sonne tout de même très bien.
Bref, un très grand album, peut-être moins que le suivant, mais qui de toute façon mérite sa place au panthéon du rock grâce au culte qu'il a provoqué et à la place qu'il représente pour de nombreux artistes.
Excellent !   18/20



Posté le 26 août 2008 à 19 h 23

Difficile de passer à coté de cet album, le mythique Velvet Underground commencera donc ici avec une avalanche d'influences à nous transmettre.
La violence des textes et la violence du jeu de violon de John Cale sur cet album nous montre que ce groupe commence avec du lourd et du violent et finira avec du lourd.
On pourra retenir le violent "Heroin", ballade symphonique sur les effets de cette drogue, "I'm Waiting For The Man" qui ressort l'homosexualité de Lou Reed dans une époque (a 17 ans en fait), "The Black Angel Death Song" super jeu de violon, "European Son" qui montre les capacité de tout les membres du groupe a faire de l'instrumental, "Femme Fatale" chantée par la douce voix de Nico et qui raconte la vérité sur la femme fatale...
Bref toutes les chansons de cet album mythique ont une histoire et seront des tubes de toujours.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 22 octobre 2008 à 14 h 11

Imaginez un peu ces couloirs sombres, ces cris de jouissances sexuelles et ces camés qui couvent leur rhume dans la Factory... mais imaginez aussi qu'elle porte très bien son nom et que se trouve quelque part par là un montage à la chaîne d'un album sponsorisé Banania. C'est que durant l'année 1967, le petit père Warhol décline son pop-art à tout et n'importe quoi et s'attache les services d'un groupe anticonformiste pour animer ses soirées. Avec un ego gros comme CA, le petit père affiche ses ambitions et fait clairement comprendre que le Velvet Underground sera son nouveau jouet, qu'importe que ça plaise ou non. Et lui d'imposer sa touche, de pervertir l'idée même fondatrice du groupe : la déviance. Et en déviant trop leur son justement, le Velvet Underground, un comble pour eux, finit par sonner drôlement similaire aux groupes psychédéliques de la côte ouest qu'ils détestent. Leur album a tout d'un produit manufacturé estampillé 1967, surfant sur la vague hippie, en version intellectuelle. Bien sûr, on y trouve des joyaux comme "Sunday Morning", "Heroin", des hymnes à la drogue (sauf que ce n'est pas de l'acide). Ou "Venus In Furs" qui claque bien ! Et puis les arrangements sont totalement pop, fluides, on croirait entendre du Love, un comble vous dis-je. Les schémas sont standardisés, calqués sur ce qu'on peut déjà entendre. Point de révolution, et il est aisé de comprendre l'échec commercial puisqu'en plus d'être très focalisé sur la forme le style hésite, se perd, oscille entre une douce ballade niaise chantée par une Nico rugueuse, et des expérimentations loin d'être spontanées, pleines de sons distordus qui peinent à attacher l'auditeur à son siège. Le Velvet s'étouffe lui-même, se contredit. Attention toutefois, ce n'est pas que l'album soit mauvais, loin de là (on a tous été happés par sa délicate perversité), c'est juste que contrairement à ce que vous pensez il est en tout point l'antithèse de ce qu'est le Velvet Underground au fin fond de lui. Il n'en est pas l'essence, il est un accident de parcours. Et il faudra bien éplucher la banane pour s'en rendre compte, que sous la peau le fruit est pourri, ou plus justement le fruit est trop mûr pour réaliser complètement la prétention et le potentiel du groupe. Le Velvet fait une jolie musique, efficace, douce. Et trop peu risquée pour assumer ses démons. Loin de convenir à leurs idées, le Velvet doit bien broyer du noir. Bah, c'est pas très grave, on sera bientôt délivrés par une lumière blanche...
Pas terrible   9/20



Posté le 04 mars 2011 à 14 h 14

La première écoute de cet album m'a laissé un implacable sentiment de scepticisme et d'incompréhension. J'étais encore sous le choc et incapable de saisir la portée et l'importance de ce chef d'œuvre de 49 minutes, qui au fil du temps, allait devenir l'un de mes albums culte.

1967, une année séminale pour l'histoire du rock (Sgt. Pepper, Are You Experienced?, The Doors, Disraeli Gears...), sera invariablement ébranlée par la première sortie du groupe mené par Lou Reed : The Velvet Underground.

Rien qu'en contemplant la pochette portant fièrement la banane de Warhol, on sent tout de suite que ce projet n'a rien de conventionnel.
Explorant des sujets âpres (drogues, névroses...) sur une musique parfois abstraite, expérimentale, ce LP donnera des sueurs froides à l'Amérique puritaine et influencera au fil des décennies pléthores d'artistes.

Ce voyage dans l'univers sombre du Velvet s'entame par la douce ballade qu'est "Sunday Morning". On est tout de suite surpris par le contraste voir la quasi-opposition qui s'opère entre cette production apaisante, à l'atmosphère candide et juvénile et ses paroles aux propos acerbes, relatant d'un fort sentiment d'oppression et de paranoïa.
S'en suit la première piste "I'm Waiting For The Man", avec "Run Run Run" et la magistrale "Heroin" qui traitent tous de l'abus de substances illicites ou bien d'une quête désespérée pour les obtenir.
"Femme Fatale", écrite à l'attention d'Edie Sedgwick, décrit les dangers que comporte le fait de désirer une femme aux traits divins, mais à la personnalité mesquine, dédaigneuse et indomptable.
"Venus In Furs" dont l'atmosphère est clairement dure et oppressante, nous plonge dans les confins du sadomasochisme et des pulsions de dominations sexuelles exacerbées. Nico, l'une des égéries de Warhol qui prendra la mène à la chanson sur 3 des pistes de l'album, nous parle de la vacuité latente du culte de l'apparence et d'un désir non satisfait de pouvoir être acceptée pour sa personnalité. Cette chanson a été écrite par Lou Reed suite aux différentes observations qu'il a pu faire des personnes côtoyant "The Factory".
La suite se poursuit par un très rock & roll "There She Goes Again" et un plus calme et pop "I'll Be Your Mirror" qui nous évoque la rencontre entre Nico et Reed.
"The Black Angel's Death Song" s'entame par des bruits stridents de violons et des arrangements de cordes qui ponctueront les 3 minutes de la chanson. Lou Reed entonne des paroles abstraites, fortement imagées narrant la fin tragique d'un ange noir. Cette piste se veut comme une sorte de réflexion sur l'existence, la rédemption ou les choix probables d'un mode de vie amorale.
L'album s'achève sur "The European Song", la plus longue de l'album, du haut de ses quasi 8 minutes. Pendant une minute la voix de Reed se fait entendre sur un riff rock, puis un craquement survient, laissant place à une improvisation pure, dissonante usant habilement de distorsions et autres feedbacks. Un hommage au Free-Jazz d'Ornette Coleman ? Peut-être bien.

Que dire de ces 11 pistes plus que déroutantes, mis à part qu'on tient ici une œuvre majeure de la musique contemporaine. On ne peut que saluer le travail d'orfèvre de Lou Reed, John Cale, Nico et leurs acolytes, tant sur la composition que sur l'écriture des textes.
Laissez-vous tomber dans cet univers musical complexe et maîtrisé. Tout le monde doit en faire l'expérience au moins une fois dans sa vie, vous n'en serez pas déçu, je vous le garantis...
Intemporel ! ! !   20/20







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