Beck
Modern Guilt |
Label :
Interscope |
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Chevelure envahissante, traits tirés, faciès vaguement dépressif. Beck semble usé. Même la pochette de ce Modern Guilt contraste avec les visuels habituels de l'artiste : fini les Miel Pops et les collages fluo, place au noir et blanc vintage et classieux.
Cette décoloration emboitant le pas à deux albums en demi-teinte, ainsi qu'à une série de concerts plutôt médiocres, quelques questions cruciales s'imposent à mon esprit fort avisé : La flamme créative de Beck s'est-elle peu à peu diluée dans les prouesses vaginales de Winona Rider ? Son âme de blondinet scientologue a-t-elle été définitivement aspirée par un vil gueux de série Z que même Ed Wood aurait renié ? Ou peut-on espérer qu'une page se tourne pour laisser place à un nouvel horizon, plus inspiré ?
Platine. Clope. Clavier. "Orphans". Les craintes s'effacent peu à peu. Les trois premiers morceaux de l'album ("Orphans", "Gamma Ray", et "Chemtrails") sont en effet de très bonne facture et révèlent le virage "psyché" emprunté sur l'album. La patte de Danger Mouse est fortement reconnaissable, mais elle s'intègre parfaitement à l'univers de Beck. Danger Mouse semble d'ailleurs redonner à Beck cette capacité à se renouveler qui semblait perdue. L'évolution est loin d'être gargantuesque, car on retrouve plus ou moins tous les éléments typiques des albums précédents. Mais entre deux visionnages de "Battlefield Earth", Beck semble réellement avoir réussi à capter quelques (minuscules) vaguelettes cosmiques. On se retrouve donc avec une version "Space-cowboy" de Beck qui, malgré son regard bovin, arrive à intéresser de nouveau.
Passé ses trois premiers titres, l'album se poursuit de manière inégale avec quelques compositions plutôt ennuyeuses tel que "Modern Guilt" et "Youthless". Mais l'ennui est rapidement contrebalancé par l'appréciable "Soul of a Man" et la très bonne "Profanity Prayers". Ces deux morceaux faisant fortement écho au brillantissime Beck du temps jadis.
Alors certes, Modern Guilt ne surprend pas, et Beck n'est surement pas (plus ?) un génie. Mais cet album dépasse bien des espérances, en s'aventurant timidement dans de nouveaux espaces sonores. Les quelques baisses de régime présentes ne diminuant que peu la qualité globale d'une galette cohérente, parsemée de plusieurs moments de grâce.
Cette décoloration emboitant le pas à deux albums en demi-teinte, ainsi qu'à une série de concerts plutôt médiocres, quelques questions cruciales s'imposent à mon esprit fort avisé : La flamme créative de Beck s'est-elle peu à peu diluée dans les prouesses vaginales de Winona Rider ? Son âme de blondinet scientologue a-t-elle été définitivement aspirée par un vil gueux de série Z que même Ed Wood aurait renié ? Ou peut-on espérer qu'une page se tourne pour laisser place à un nouvel horizon, plus inspiré ?
Platine. Clope. Clavier. "Orphans". Les craintes s'effacent peu à peu. Les trois premiers morceaux de l'album ("Orphans", "Gamma Ray", et "Chemtrails") sont en effet de très bonne facture et révèlent le virage "psyché" emprunté sur l'album. La patte de Danger Mouse est fortement reconnaissable, mais elle s'intègre parfaitement à l'univers de Beck. Danger Mouse semble d'ailleurs redonner à Beck cette capacité à se renouveler qui semblait perdue. L'évolution est loin d'être gargantuesque, car on retrouve plus ou moins tous les éléments typiques des albums précédents. Mais entre deux visionnages de "Battlefield Earth", Beck semble réellement avoir réussi à capter quelques (minuscules) vaguelettes cosmiques. On se retrouve donc avec une version "Space-cowboy" de Beck qui, malgré son regard bovin, arrive à intéresser de nouveau.
Passé ses trois premiers titres, l'album se poursuit de manière inégale avec quelques compositions plutôt ennuyeuses tel que "Modern Guilt" et "Youthless". Mais l'ennui est rapidement contrebalancé par l'appréciable "Soul of a Man" et la très bonne "Profanity Prayers". Ces deux morceaux faisant fortement écho au brillantissime Beck du temps jadis.
Alors certes, Modern Guilt ne surprend pas, et Beck n'est surement pas (plus ?) un génie. Mais cet album dépasse bien des espérances, en s'aventurant timidement dans de nouveaux espaces sonores. Les quelques baisses de régime présentes ne diminuant que peu la qualité globale d'une galette cohérente, parsemée de plusieurs moments de grâce.
Sympa 14/20 | par Vernon.Pickle |
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