Cowboy Junkies
The Trinity Sessions |
Label :
RCA |
||||
Une cathédrale.
Une guitare, un harmonica, un micro et deux cent cinquante dollars canadiens de frais d'enregistrement.
Des chansons folk dépouillées, des reprises (Hank William, Elvis Presley, Patsy Cline, The Velvet Underground...), de purs sommets de beauté minimale.
Et puis surtout une voix. Celle de Margo Timmins, époustouflante, céleste...
Combien de groupes influencés par ce disque ? On ne les compte plus : Mazzy Star, Cat Power, Low etc... Comme quoi il suffit de peu pour bouleverser les coeurs.
Une guitare, un harmonica, un micro et deux cent cinquante dollars canadiens de frais d'enregistrement.
Des chansons folk dépouillées, des reprises (Hank William, Elvis Presley, Patsy Cline, The Velvet Underground...), de purs sommets de beauté minimale.
Et puis surtout une voix. Celle de Margo Timmins, époustouflante, céleste...
Combien de groupes influencés par ce disque ? On ne les compte plus : Mazzy Star, Cat Power, Low etc... Comme quoi il suffit de peu pour bouleverser les coeurs.
Bon 15/20 | par Vic |
Posté le 15 mai 2007 à 22 h 33 |
Ah en voilà un disque qu'il est 'mythique', selon la formule consacrée... Parce qu'il ne sont pas si nombreux que cela les chefs-d'oeuvres enregistrés en un soir. Pensez-vous: une bande de musicos surdoués enfermés dans une église (Holy Trinity de Toronto), qui n'avaient quasiment jamais répété ensemble ou si peu, et qui accouchent au final de cet enfant terriblement beau. Oui, c'est rare... un miracle... L'endroit s'y prête.
Presqu'un live, The Trinity Sessions prouve qu'il suffit de bien peu de choses pour faire un grand album. Un très grand album. Alors avis aux nouveaux groupes, il leur suffit d'un seul micro et d'une inspiration momentanée confinant au génie absolu... Pas donner à tout le monde certes. Car en ce 27 novembre 1987, les Cowboy Junkies et leurs invités (histoire d'avoir, entre autre, de l'accordéon, de la pedal steel et de l'harmonica les accompagnant) sont au sommet de leur art. Un art qui tel un Midas musical transforme tous qu'ils touchent en sépulcral atone. Du spleen délicat telle une caresse, traversant avec force chacun des 12 titres de cet album.
Que ce soit des compositions originales oscillant entre country lunaire ("Misguided Angel") et blues paresseux ("I Don't Get It"). Ou aussi et peut-être avant tout ces reprises mirifiques qui couvrent un siècle de musique américaine. De ces complaintes liées à l'histoire de l'Amérique du XIXème et début XXème ("Mining For Gold", "Working On A Building") jusqu'au années foncièrement plus rock'n'roll mais non moins mythique du New-York pop-art et drogué du Velvet Underground. "Sweet Jane", la reprise immortelle du classique de monsieur Reed. Même lui, peu connu pour faire des compliments à tout va, reconnaîtra l'état de grâce diffus de cette version de "Sweet Jane". La meilleure version de tout les temps, oui... Les cinéphiles noteront également que c'est cette version là qui est présente sur la BO de Tueurs Nés, assurant au groupe un certain succès grand public.
Dans ce siècle musical, les Cowboy Junkies n'oublient pas (mais comment pouvaient-ils les oublier ?) les deux grands noms de la country qui ont hissé la dépression à un tel degré de magnificience qu'elle en devient enviable, voir souhaitable. Avant Nick Drake et Townes Van Zandt, il y avait donc Hank Williams et Patsy Cline. "I'm So Lonesome I Could Cry" et "Walking After Midnight". Désolation grandiose, à chialer dans sa bière même quand il n'y a aucune raison à cela. Oui... du spleen, du spleen et encore du spleen. Mais avec de grands moments d'espoir tout de même (parce qu'il en faut) tel ce "Blue Moon Revisited (Song For Elvis)". Son illustre interprète à qui est adressé cette cover qui n'en est pas tout à fait une, aurait très probablement adoré cet hommage, et plus globalement ces Trinity Sessions qui ne sont en fait que le prolongement moderne de ses titres à la majesté lugubre enregistrés chez Sun (""Blue Moon", "Tomorrow Night", "Harbor Lights", "My Happiness"... filiation évidente).
Alors oui, pour tout cela cet album est unique, intemporel, un chef-d'oeuvre total. Ce disque idéal pour un lendemain de cuite morose (testé et aprrouvé par mes soins) que les Cowboy Junkies porteront comme joyau et fardeau car incapable de répéter un tel exploit (et c'est presque normal...) mais aussi peut-être trop fier, trop exigeant pour refaire exactement la même chose... Unique vous-dis-je...
Presqu'un live, The Trinity Sessions prouve qu'il suffit de bien peu de choses pour faire un grand album. Un très grand album. Alors avis aux nouveaux groupes, il leur suffit d'un seul micro et d'une inspiration momentanée confinant au génie absolu... Pas donner à tout le monde certes. Car en ce 27 novembre 1987, les Cowboy Junkies et leurs invités (histoire d'avoir, entre autre, de l'accordéon, de la pedal steel et de l'harmonica les accompagnant) sont au sommet de leur art. Un art qui tel un Midas musical transforme tous qu'ils touchent en sépulcral atone. Du spleen délicat telle une caresse, traversant avec force chacun des 12 titres de cet album.
Que ce soit des compositions originales oscillant entre country lunaire ("Misguided Angel") et blues paresseux ("I Don't Get It"). Ou aussi et peut-être avant tout ces reprises mirifiques qui couvrent un siècle de musique américaine. De ces complaintes liées à l'histoire de l'Amérique du XIXème et début XXème ("Mining For Gold", "Working On A Building") jusqu'au années foncièrement plus rock'n'roll mais non moins mythique du New-York pop-art et drogué du Velvet Underground. "Sweet Jane", la reprise immortelle du classique de monsieur Reed. Même lui, peu connu pour faire des compliments à tout va, reconnaîtra l'état de grâce diffus de cette version de "Sweet Jane". La meilleure version de tout les temps, oui... Les cinéphiles noteront également que c'est cette version là qui est présente sur la BO de Tueurs Nés, assurant au groupe un certain succès grand public.
Dans ce siècle musical, les Cowboy Junkies n'oublient pas (mais comment pouvaient-ils les oublier ?) les deux grands noms de la country qui ont hissé la dépression à un tel degré de magnificience qu'elle en devient enviable, voir souhaitable. Avant Nick Drake et Townes Van Zandt, il y avait donc Hank Williams et Patsy Cline. "I'm So Lonesome I Could Cry" et "Walking After Midnight". Désolation grandiose, à chialer dans sa bière même quand il n'y a aucune raison à cela. Oui... du spleen, du spleen et encore du spleen. Mais avec de grands moments d'espoir tout de même (parce qu'il en faut) tel ce "Blue Moon Revisited (Song For Elvis)". Son illustre interprète à qui est adressé cette cover qui n'en est pas tout à fait une, aurait très probablement adoré cet hommage, et plus globalement ces Trinity Sessions qui ne sont en fait que le prolongement moderne de ses titres à la majesté lugubre enregistrés chez Sun (""Blue Moon", "Tomorrow Night", "Harbor Lights", "My Happiness"... filiation évidente).
Alors oui, pour tout cela cet album est unique, intemporel, un chef-d'oeuvre total. Ce disque idéal pour un lendemain de cuite morose (testé et aprrouvé par mes soins) que les Cowboy Junkies porteront comme joyau et fardeau car incapable de répéter un tel exploit (et c'est presque normal...) mais aussi peut-être trop fier, trop exigeant pour refaire exactement la même chose... Unique vous-dis-je...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 11 juin 2009 à 22 h 56 |
Peu importe l'histoire, le mythe, les circonstances, le plat préféré de la chanteuse ou encore son signe astrologique, les Cowboy Junkies n'ont d'attirant que leur nom, qui pourrait nous laisser croire qu'ils sont les cousins germains de l'extraordinaire Gun Club... Et bien non, pas du tout, The Trinity Sessions est très loin de la belle déglingue de Fire Of Love ou Miami.
L'ensemble de cet album m'inspire un ennui illimité : les arrangements, le son, cette sensibilité irlando-conservato est d'un conventionnel détestable. Tous les titres semblent tirés d'une mauvaise série b millésime fin 80/début 90. Imaginons le décor : un bar texan fait de faux bois brut et de vrai néon où la cool attitude règne (normal, les lieux ne sont fréquentés que par de bons américains), des personnages aussi crétins que leurs bons sentiments et leurs Stensons et dans le fond un groupe autant insipide que soporifique, anime toutes cette mise en scène insupportable.
Aucune fibre véritablement rock (ou alors FM), même la reprise de "Sweet Jane" est minable. A éviter en conduisant un véhicule, risque sérieux de somnolence.
L'ensemble de cet album m'inspire un ennui illimité : les arrangements, le son, cette sensibilité irlando-conservato est d'un conventionnel détestable. Tous les titres semblent tirés d'une mauvaise série b millésime fin 80/début 90. Imaginons le décor : un bar texan fait de faux bois brut et de vrai néon où la cool attitude règne (normal, les lieux ne sont fréquentés que par de bons américains), des personnages aussi crétins que leurs bons sentiments et leurs Stensons et dans le fond un groupe autant insipide que soporifique, anime toutes cette mise en scène insupportable.
Aucune fibre véritablement rock (ou alors FM), même la reprise de "Sweet Jane" est minable. A éviter en conduisant un véhicule, risque sérieux de somnolence.
Très mauvais 4/20
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