Primus

Sailing The Seas Of Cheese

Sailing The Seas Of Cheese

 Label :     Interscope 
 Sortie :    mardi 14 mai 1991 
 Format :  Album / CD  K7 Audio   

Une jolie canadienne, lors de l'été 97, me fit découvrir, à défaut de l'amour, un groupe tellement barré qu'ils ne sont pas encore revenus. Emmenés à riff abattus par Les Claypool, le bassiste fou, Primus est surtout connu pour avoir composé la chansonnette générique de South Park. Alors qu'un jour, ils ont pondus ça. Méli mélo de chansons disparates, sans enchaînement choisi, c'est l'anti-concept album. Et l'on s'en fout ici. Comme on se fout de tout dès qu'on met le disque sur la platine : le groove insensé de cette foutue basse éclipse tout le reste, et te voila en train de te taper la tête contre les murs.

Ensuite on réécoute, et la finesse des riffs te saute à la gorge, et l'on se retrouve encore en train d'agrandir la fenêtre à coups de boule. Avec des instruments et des structures de chansons dépouillées, et derrière une rythmique martelante, il se cache une maîtrise de instrumentale à tomber, avec une finesse des sons qui fait se demander : bon alors quoi, punk or not punk ?

Et à la troisième écoute, tu te rends enfin compte que les textes sont aussi ouvragés qu'un Lou Reed grand jus. Quand il s'agit de casser la gueule au rêve américain, les trois gars ne sont pas tout à fait tendre non plus, et tout ça avec assez de mauvais goût grandiloquent et trash pour écœurer toute une troupe de castor junior. Vous avez de la chance: Si vous n'avez pas cet album, vous pouvez toujours le voler.


Exceptionnel ! !   19/20
par Spasme


 Moyenne 17.75/20 

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Posté le 08 février 2005 à 18 h 01

Cet album est considéré comme étant le masterpiece de Primus ... et avec raison.

L'instrument mis en avant dans ce groupe est la basse, remarquablement contrôlée par Les Claypool. Le style est un mélange de Alt-Rock-Punk-Funk psychédélique, qui donne le goût de rebondir partout. Le concept d'un voyage en mer et de cette ambiance d'aventurier perdu (surtout avec Sathington Waltz) nous emporte totalement dans un univers à la fois sombre mais très énergique.

Un album à se procurer au plus vite, pour découvrir ce groupe légendaire trop souvent oublié.
Excellent !   18/20



Posté le 23 septembre 2005 à 23 h 07

Trio déjanté et hyper doué, PRIMUS sort là un album aussi parfait que loufoque et maîtrisé.
La voix à la Donald de Les Claypol, son jeu de basse inégalable, d'un niveau à couper le souffle, les grattes de Larry Laloude et les drums de Tim "Herb" Alexander, donnent des morceaux qui partent dans tous les sens, fusionnants à souhait et hyper groovy.
Leur structure est aussi folle que leurs titres, mêlant allègrement rock, funk, jazz et pein d'autres styles pour un résultat détonnant. "Here Come the Bastards", "Sgt. bBarker", "American Life", "Jerry Was A Race Car Driver", "Tommy The Cat" (chanté par ...Tom Waits himself !!) entre autres, racontent des histoires abracadabrantes et nous entrainent dans un tourbillon musical de folie, alliant virtuosité musicale et spontanéité, rigueur et fantaisie.

Un grand album !
Parfait   17/20



Posté le 07 avril 2008 à 22 h 54

Ce deuxième opus de Primus, groupe que j'ai découvert il y a, soyons large, disons quatre mois (et je suis toujours en plein dedans), me paraissait comme une icône religieuse d'un nouveau genre (la Psychadelic Polka, définie par Les Claypool lui-même). Après avoir découvert le reste de la merveilleuse discographie de ce groupe (excepté Brown Album, qui m'a très largement déplu, mais on ne sait jamais, ça pourrait changer, soyons indulgent) je me suis rendu compte que c'en était une parmi d'autres, et qu'elle avait malgré tout, ses petits défauts, même s'ils sont microscopiques à mes oreilles. Le premier petit défaut est la répétition que j'ai trouvé dans deux titres: "Eleven" et "Is It Luck?". Les parties de basse et de guitare sont toujours les mêmes. Entre le couplet et le refrain la seule différence réside dans le jeu de la batterie, funky au couplet et costaud au refrain. Et c'est la où l'on se demande: est-ce que c'est le but de laisser la batterie au premier plan ou le fait de montrer que le passage couplet-refrain n'existe pas vraiment, que tout se confond? Ou est-ce un petit manque de créativité (j'en doute!). Un autre petit reproche est le fait que le son de cet album est un peu sec, mais il peut et il y a certainement du charme à cela.

Sinon, cet album reste très bien et fait preuve d'un talent énorme de la part des trois musiciens à bord du navire à la conquête de la mer du fromage, qui devrait être assez trouble, vu la musique qui en ressort!
Parfait   17/20







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