Franz Ferdinand

Forts du single "Take Me out" qui monte qui monte dans les charts de sa grâcieuse majesté, les Franz Ferdinand présentent leur album éponyme à la Rotonde du Botanique, sold out pour la circonstance. Faut dire que la jeunesse (voire prime jeunesse) écossaise de Bruxelles est présente en masse et monopolise les premiers rangs, brandissant calicot géant et pancarte à la gloire du band de Glasgow. Nouvelle sensation de l'autre côté du Chanel au point d'intéresser les majors US (le boss d' Universal Music devait assister à une partie du show), les Franz Ferdinand investissent la scène pour un set d'une heure et de bonne humeur musicale. Je dis bonne humeur ici car j'ai du mal à considérer ceci comme un concert de rock. Entre A-HA (top daube 80's) et les Strokes, entre les Monkeys et Interpol, entre Duran Duran (autre top daube 80's) et Supergrass (je suis vache de mêler les frères Coombes à ça), leur musique fait mouiller les culottes des midinettes et pousser du col les kids des cours de récré. Leur performance me fait indubitablement penser à ces groupes du début des 60's (merci les archives de l' I.N.A.) prestant en joli costard et la raie sur le côté bien comme il faut. Trop propets et au look d'un mauvais goût typiquement british, les Franz Ferdinand sont des minets qui s'amusent à jouer du Rock 'n Roll. C'est mignon, c'est sympa mais ça atteint rarement des sommets. Il faudra attendre la fin du set avec "Michael", l' (quand même) excellent "Darts Of Pleasure" et "This Fire" en rappel pour enfin prendre réellement du plaisir. A méditer. Car si les Franz Ferdinand ne sont pas mauvais en soi (préparez vos oreilles, vous n'allez pas finir de les entendre), ils restent à plusieurs longueurs d'un groupe comme Supergrass.

A voir pour le fun donc.