Ty Segall
Manipulator |
Label :
Drag City |
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"Bonjour Mr. Segall, merci d'avoir accepté de répondre à certaines de mes questions. Alors, vous venez d'annoncer la sortie prochaine d'un nouvel album s'intitulant Manipulator, votre septième en solo. Je me demande après avoir foulé les terres du garage rock, de la folk, du psyché, du heavy, du glam rock, du grunge ou encore du punk, vers quoi allez-vous vous tourner pour ce nouvel opus ?"
"Vers tous ces styles tout simplement et ça sera un album qui fera date dans ma carrière, vous pouvez en être certain !"
Voilà, chronique terminée - 19,5/20 - tout est dit, merci !
Bon OK, cela mérite plus de détails.
2014 ne pouvait se passer de Ty Segall et même si, exceptionnellement, le jeune homme a mis quatorze mois pour accoucher de son nouveau bébé... Bah l'attente en valait largement la peine. Ce qu'il nous délivre est tout simplement son disque le plus complet ; une sorte de bilan de tout ce qu'il fait de mieux, comme un best of, mais avec des inédits. C'est mieux produit/maîtrisé, les mélodies sont plus réfléchis, plus riches, son chant est plus soigné à certains moments (la magnifique ballade "The Singer") et un peu plus agressif à d'autres (le refrain entêtant de "It's Over"). Son jeu semble aussi être à son paroxysme que ce soit à la guitare, à la batterie ou tous les autres instruments qu'il joue sur cet opus. Oui car à part les cordes jouées par Mikal Cronin (son bassiste) et la très rock 70's "The Faker" - à la Bowie - jouée avec son groupe, Ty s'occupe de tous les instruments ; un véritable artiste.
Une heure, voilà à peu près le temps qu'il vous faudra pour arriver au bout de ce Manipulator. Certains pourraient penser que ça fait long, mais c'est mal apprécier la qualité de l'art qui passe dans vos oreilles, vous ne vous en rendrez même pas compte de l'heure passée. Ty nous emmène sous le soleil Californien et ne nous lâche plus une seule seconde. On est avec lui et il nous joue des chansons inspirées par les grands tels que Marc Bolan pour "Tall Man, Skinny Lady" et "Susie Thumb" (en réalité un peu toutes), Neil Young avec "The Hand" qui est certainement l'une de ses meilleures chansons, et l'esprit des Stooges est présent sur "The Crawler". Il s'inspire et il surprend aussi, quand on entend les claviers old school de la chanson titre ou de l'envoûtante et rageuse "Connection Man", quand ça groove dans "Who's Producing You ?" et dans la funky "Mister Main", on ne peut qu'être agréablement surpris par la palette musicale du sieur Segall. Et si en plus de ça il se paye le droit d'écrire l'une des meilleures chansons de l'année avec "The Clock", qui pourrait bien servir d'accompagnement pour une scène de course poursuite filmée dans le désert américain, alors là je ne retrouve plus rien à redire à cette œuvre musicale. Allez j'enfonce le clou, la dernière piste "Stick Around", sorte de blues-rock-folk-country orchestrale, est un exemple à suivre pour clôturer un disque en beauté... Si on oublie ces toutes dernières notes de violons assez irritantes car c'est bien çà le seul défaut de la galette.
Manipulator est un exemple de maîtrise, si vous voulez faire connaître l'artiste à quelqu'un, c'est cet album qu'il faudra présenter tellement il fait office de carte d'identité musicale. Comme sur le précédent Sleeper, pas une seule chanson n'est à éviter, on a là un disque majeur. Et même s'il ne laissera peut-être pas une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique, il fera date dans la carrière de Ty Segall et c'est déjà parfait !
"Vers tous ces styles tout simplement et ça sera un album qui fera date dans ma carrière, vous pouvez en être certain !"
Voilà, chronique terminée - 19,5/20 - tout est dit, merci !
Bon OK, cela mérite plus de détails.
2014 ne pouvait se passer de Ty Segall et même si, exceptionnellement, le jeune homme a mis quatorze mois pour accoucher de son nouveau bébé... Bah l'attente en valait largement la peine. Ce qu'il nous délivre est tout simplement son disque le plus complet ; une sorte de bilan de tout ce qu'il fait de mieux, comme un best of, mais avec des inédits. C'est mieux produit/maîtrisé, les mélodies sont plus réfléchis, plus riches, son chant est plus soigné à certains moments (la magnifique ballade "The Singer") et un peu plus agressif à d'autres (le refrain entêtant de "It's Over"). Son jeu semble aussi être à son paroxysme que ce soit à la guitare, à la batterie ou tous les autres instruments qu'il joue sur cet opus. Oui car à part les cordes jouées par Mikal Cronin (son bassiste) et la très rock 70's "The Faker" - à la Bowie - jouée avec son groupe, Ty s'occupe de tous les instruments ; un véritable artiste.
Une heure, voilà à peu près le temps qu'il vous faudra pour arriver au bout de ce Manipulator. Certains pourraient penser que ça fait long, mais c'est mal apprécier la qualité de l'art qui passe dans vos oreilles, vous ne vous en rendrez même pas compte de l'heure passée. Ty nous emmène sous le soleil Californien et ne nous lâche plus une seule seconde. On est avec lui et il nous joue des chansons inspirées par les grands tels que Marc Bolan pour "Tall Man, Skinny Lady" et "Susie Thumb" (en réalité un peu toutes), Neil Young avec "The Hand" qui est certainement l'une de ses meilleures chansons, et l'esprit des Stooges est présent sur "The Crawler". Il s'inspire et il surprend aussi, quand on entend les claviers old school de la chanson titre ou de l'envoûtante et rageuse "Connection Man", quand ça groove dans "Who's Producing You ?" et dans la funky "Mister Main", on ne peut qu'être agréablement surpris par la palette musicale du sieur Segall. Et si en plus de ça il se paye le droit d'écrire l'une des meilleures chansons de l'année avec "The Clock", qui pourrait bien servir d'accompagnement pour une scène de course poursuite filmée dans le désert américain, alors là je ne retrouve plus rien à redire à cette œuvre musicale. Allez j'enfonce le clou, la dernière piste "Stick Around", sorte de blues-rock-folk-country orchestrale, est un exemple à suivre pour clôturer un disque en beauté... Si on oublie ces toutes dernières notes de violons assez irritantes car c'est bien çà le seul défaut de la galette.
Manipulator est un exemple de maîtrise, si vous voulez faire connaître l'artiste à quelqu'un, c'est cet album qu'il faudra présenter tellement il fait office de carte d'identité musicale. Comme sur le précédent Sleeper, pas une seule chanson n'est à éviter, on a là un disque majeur. Et même s'il ne laissera peut-être pas une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique, il fera date dans la carrière de Ty Segall et c'est déjà parfait !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Beckuto |
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