Alain Bashung
Play Blessures |
Label :
Philips |
||||
Bashung, Play Blessures.
Etonnant que personne n'ait touché à cette chose incandescente, j'avais le dos tourné et je m'aperçois que cette balise incontournable du rock français a été OUBLIE, grave !
Ce disque là fait parti de la poignée de disques cultes de notre patrimoine rauque, alors ?
En 1982, après 2 galettes bilans, truffées de tourneries qui ont bousculé les radios, un Olympia triomphal et sa Victoire au Bus d'acier (Grand Prix du Rock Français de l'époque), Bashung déprime, pas à l'aise dans ses santiags de crooner à succès.
Pourtant en recrutant les anciens de Mama Béa (Kovacic, Guindon, Delage, Draï), il sait qu'il a enfin un vrai groupe derrière lui, il se sent pousser des nageoires.
Ensembles, ils vont assurer la commande pour le Cimetière des voitures, le film d'Arrabal, une bande-son très osée, décomplexée qui va servir de tremplin à moult morceaux des 2 alboums pétants qui vont suivre.
Et pour épicer ses mots fait appel au Gainsbar de service qui va lui tricoter quelques idées pas banales, patchwork dans lequel il découpera un patron farfelu, à sa mesure.
Ce disque a été pour beaucoup une déflagration, on tenait là une piste : entre plans de synthé kitch et feulements de strat c'est un nouvel idiome qui l'on entend là en gestation, la voix se fait instrument vocodé.
On parle ici du vinyle 10 titres : avec les cartons en puissance que sont "C'est comment qu'on Freine", "Volontaire", "Martine boude" et l'extraordinaire "Lavabo", les gars dans les bureaux, en haut, les sourds, ont eu peur, l'électron libre a déjanté qu'ils se sont dit.
Cassé par la plupart de la critique à sa sortie, à part Libé, Bashung devient le chouchou des émissions du soir (L'Echo des Bananes ou Les Enfants du Rock) qui reconnaissent en lui un homme de l'ombre.
Bashung dira plus tard : "Cet album s'inscrit dans cette idée assez forte à l'époque d'une musique profondément européenne à laquelle j'étais assez sensible avec notamment tout le rock industriel, les groupes allemands, belges. Je voulais que la France, elle aussi, puisse s'enorgueillir d'être à l'origine d'un courant musical qui soit le résultat d'un mélange personnel, qui ne ressemble à rien d'autre."
Pierre angulaire du rock hexagonal, le sabordage est ici total, alors n'hésitez pas à vous enquiller Play Blessures (+ la suite Figure Imposée), c'est de l'intemporel béton.
Etonnant que personne n'ait touché à cette chose incandescente, j'avais le dos tourné et je m'aperçois que cette balise incontournable du rock français a été OUBLIE, grave !
Ce disque là fait parti de la poignée de disques cultes de notre patrimoine rauque, alors ?
En 1982, après 2 galettes bilans, truffées de tourneries qui ont bousculé les radios, un Olympia triomphal et sa Victoire au Bus d'acier (Grand Prix du Rock Français de l'époque), Bashung déprime, pas à l'aise dans ses santiags de crooner à succès.
Pourtant en recrutant les anciens de Mama Béa (Kovacic, Guindon, Delage, Draï), il sait qu'il a enfin un vrai groupe derrière lui, il se sent pousser des nageoires.
Ensembles, ils vont assurer la commande pour le Cimetière des voitures, le film d'Arrabal, une bande-son très osée, décomplexée qui va servir de tremplin à moult morceaux des 2 alboums pétants qui vont suivre.
Et pour épicer ses mots fait appel au Gainsbar de service qui va lui tricoter quelques idées pas banales, patchwork dans lequel il découpera un patron farfelu, à sa mesure.
Ce disque a été pour beaucoup une déflagration, on tenait là une piste : entre plans de synthé kitch et feulements de strat c'est un nouvel idiome qui l'on entend là en gestation, la voix se fait instrument vocodé.
On parle ici du vinyle 10 titres : avec les cartons en puissance que sont "C'est comment qu'on Freine", "Volontaire", "Martine boude" et l'extraordinaire "Lavabo", les gars dans les bureaux, en haut, les sourds, ont eu peur, l'électron libre a déjanté qu'ils se sont dit.
Cassé par la plupart de la critique à sa sortie, à part Libé, Bashung devient le chouchou des émissions du soir (L'Echo des Bananes ou Les Enfants du Rock) qui reconnaissent en lui un homme de l'ombre.
Bashung dira plus tard : "Cet album s'inscrit dans cette idée assez forte à l'époque d'une musique profondément européenne à laquelle j'étais assez sensible avec notamment tout le rock industriel, les groupes allemands, belges. Je voulais que la France, elle aussi, puisse s'enorgueillir d'être à l'origine d'un courant musical qui soit le résultat d'un mélange personnel, qui ne ressemble à rien d'autre."
Pierre angulaire du rock hexagonal, le sabordage est ici total, alors n'hésitez pas à vous enquiller Play Blessures (+ la suite Figure Imposée), c'est de l'intemporel béton.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Raoul vigil |
Posté le 13 février 2016 à 15 h 10 |
Play Blessures
Ovni du rock français,
monument oublié,
chansons torturées,
son défoncé.
Sorti en 1982, cet album d'Alain Bashung (le troisième en date) déboule et fait vraiment, vraiment mal. Le public ayant rencontré Bashung à la radio et à la TV sont déjà habitués aux "Gaby, oh Gaby" et autres "Vertiges de l'Amour".
Avec ce nouveau disque, Bashung surprend tout le monde, public et critique compris. L'album est incompris. En l'espace de vingt ans, de disque honni, Play Blessures devient le sommet de la carrière du chanteur français.
Surfant sur le succès des deux premiers disques, Bashung décide de s'adonner aux expérimentations musicales qui lui font tant envie. Après avoir participé à l'enregistrement de la bande son du Cimetière des Voitures de Fernando Arrabal aux côtés du groupe KGDD, il entre en studio avec eux et enregistre une grande partie des morceaux à l'arrache, sans paroles ni rien.
A cette même période, c'est Gainsbourg himself qui s'intéresse aux productions du jeune Bashung et aimerait travailler avec lui. Résultat : les chansons sont cosignées entre les deux maitres et sont emplie de noirceur; les thèmes tournent autour de la solitude, de la frustration, de la mort, de sexe et d'envies autodestructrices diverses...
Musicalement, c'est très froid. L'ajout des boites à rythmes et des claviers aux instruments rock traditionnels (guitare/basse/batterie), le tout condensé dans la reverb et l'écho sonne moite, chaud et glacé à la fois.
On tombe au fur et à mesure dans une spirale noire et instable, portée par la voix rauque et désincarnée d'Alain Bashung. Aucun morceau n'a la carrure d'un tube, les arrangements synthétiques et syncopés évoquent plus du Suicide que du Bashung. Pendant trente cinq minutes, les chansons s'enchainent et ne se ressemblent pas. En fait si, les arrangements se font échos sans arrêt et créent une homogénéité sur toute la durée du disque.
On démarre à fond la caisse sur "C'est Comment qu'on Freine", qui m'évoque la scène de monologue dans la voiture par Bebel dans le A Bout de Souffle de Godard (remember le "oh, des autostoppeuses ! Je facture un baiser du kilomètre !"). S'enchaine "Scène de Manager", un peu plus rythmé et plus foutraque mais reste toujours aussi (voire plus) noir, puis vient "Volontaire". Les guitares carillonnent sur une rythmique de TR808, et la basse et les claviers évoquent du Cure période Faith. Les paroles sont plus noires que jamais, peut-être les plus sombres de l'album, avec des mentions directes au suicide. Suit l'instrumental "Prise Femelle", qui reprends pendant une minute la mélodie principale de "C'est Comment...".
"Martine Boude" est une chanson plus calme, sur une drôle de fille. Le morceau est conduit par des toms martelés dans une rythmique presque krautrock, le tout saupoudré de clavier froid et d'à-coups de guitare qui brillent dans le noir...
La face B s'ouvre avec le monument du disque, "Lavabo". Carrément Suicide musicalement, on attend qu'Alan Vega pousse ses cris d'indien. Mais vient alors la voix de Bashung qui nous porte alors sur une drôle d'histoire de plomberie...
"J'Envisage", très sombre aussi, fait écho au "Volontaire" de la face A.
"J'croise aux Hébrides", plus calme, nous évoque par les paroles de Bashung un lonesome rocker perdu dans le désert. Nommé "Gaby", il mourra de soif. Si ce n'est pas un clin d'œil à son premier succès...
Vient ensuite l'ovni du disque, "Junge Manner", sorte de country électronique chanté en allemand et évoquant Suicide et les premiers morceaux de musique industriel allemand (représenté à l'époque par Neubauten, Die Krupps ou D.A.F)...
L'album se termine en apothéose rock'n'roll post-apo érotique sur "Trompé d'Érection"...
Play Blessures, c'est donc un sommet dans la disco Bashung. La pochette qui emballe l'album représente un Bashung jouant du bongo au milieu des flammes. Outre le fait que cette pochette soit signée J-B Mondino, elle représentait à la base le premier nom du disque abandonné en raison d'un autre album nommé de cet façon peu auparavant : "Apocalypso". Un titre de travail qui représente très bien le son auquel il faut s'attendre en écoutant le disque : du rock exotique et post-apocalyptique.
Ce disque s'inscrit depuis dans les monuments du rock français. C'est l'un des disques les plus coldwave de Bashung (avec Novice, qui sortira en 1989) et l'une des premières pierres posées dans les monuments coldwave made in France tout court, aux côtés du Rue de Siam des Marquis de Sade ou du Seppuku de Taxi Girl...
"n'essayez pas d'm'éteindre, j'm'incendie volontaire..."
Ovni du rock français,
monument oublié,
chansons torturées,
son défoncé.
Sorti en 1982, cet album d'Alain Bashung (le troisième en date) déboule et fait vraiment, vraiment mal. Le public ayant rencontré Bashung à la radio et à la TV sont déjà habitués aux "Gaby, oh Gaby" et autres "Vertiges de l'Amour".
Avec ce nouveau disque, Bashung surprend tout le monde, public et critique compris. L'album est incompris. En l'espace de vingt ans, de disque honni, Play Blessures devient le sommet de la carrière du chanteur français.
Surfant sur le succès des deux premiers disques, Bashung décide de s'adonner aux expérimentations musicales qui lui font tant envie. Après avoir participé à l'enregistrement de la bande son du Cimetière des Voitures de Fernando Arrabal aux côtés du groupe KGDD, il entre en studio avec eux et enregistre une grande partie des morceaux à l'arrache, sans paroles ni rien.
A cette même période, c'est Gainsbourg himself qui s'intéresse aux productions du jeune Bashung et aimerait travailler avec lui. Résultat : les chansons sont cosignées entre les deux maitres et sont emplie de noirceur; les thèmes tournent autour de la solitude, de la frustration, de la mort, de sexe et d'envies autodestructrices diverses...
Musicalement, c'est très froid. L'ajout des boites à rythmes et des claviers aux instruments rock traditionnels (guitare/basse/batterie), le tout condensé dans la reverb et l'écho sonne moite, chaud et glacé à la fois.
On tombe au fur et à mesure dans une spirale noire et instable, portée par la voix rauque et désincarnée d'Alain Bashung. Aucun morceau n'a la carrure d'un tube, les arrangements synthétiques et syncopés évoquent plus du Suicide que du Bashung. Pendant trente cinq minutes, les chansons s'enchainent et ne se ressemblent pas. En fait si, les arrangements se font échos sans arrêt et créent une homogénéité sur toute la durée du disque.
On démarre à fond la caisse sur "C'est Comment qu'on Freine", qui m'évoque la scène de monologue dans la voiture par Bebel dans le A Bout de Souffle de Godard (remember le "oh, des autostoppeuses ! Je facture un baiser du kilomètre !"). S'enchaine "Scène de Manager", un peu plus rythmé et plus foutraque mais reste toujours aussi (voire plus) noir, puis vient "Volontaire". Les guitares carillonnent sur une rythmique de TR808, et la basse et les claviers évoquent du Cure période Faith. Les paroles sont plus noires que jamais, peut-être les plus sombres de l'album, avec des mentions directes au suicide. Suit l'instrumental "Prise Femelle", qui reprends pendant une minute la mélodie principale de "C'est Comment...".
"Martine Boude" est une chanson plus calme, sur une drôle de fille. Le morceau est conduit par des toms martelés dans une rythmique presque krautrock, le tout saupoudré de clavier froid et d'à-coups de guitare qui brillent dans le noir...
La face B s'ouvre avec le monument du disque, "Lavabo". Carrément Suicide musicalement, on attend qu'Alan Vega pousse ses cris d'indien. Mais vient alors la voix de Bashung qui nous porte alors sur une drôle d'histoire de plomberie...
"J'Envisage", très sombre aussi, fait écho au "Volontaire" de la face A.
"J'croise aux Hébrides", plus calme, nous évoque par les paroles de Bashung un lonesome rocker perdu dans le désert. Nommé "Gaby", il mourra de soif. Si ce n'est pas un clin d'œil à son premier succès...
Vient ensuite l'ovni du disque, "Junge Manner", sorte de country électronique chanté en allemand et évoquant Suicide et les premiers morceaux de musique industriel allemand (représenté à l'époque par Neubauten, Die Krupps ou D.A.F)...
L'album se termine en apothéose rock'n'roll post-apo érotique sur "Trompé d'Érection"...
Play Blessures, c'est donc un sommet dans la disco Bashung. La pochette qui emballe l'album représente un Bashung jouant du bongo au milieu des flammes. Outre le fait que cette pochette soit signée J-B Mondino, elle représentait à la base le premier nom du disque abandonné en raison d'un autre album nommé de cet façon peu auparavant : "Apocalypso". Un titre de travail qui représente très bien le son auquel il faut s'attendre en écoutant le disque : du rock exotique et post-apocalyptique.
Ce disque s'inscrit depuis dans les monuments du rock français. C'est l'un des disques les plus coldwave de Bashung (avec Novice, qui sortira en 1989) et l'une des premières pierres posées dans les monuments coldwave made in France tout court, aux côtés du Rue de Siam des Marquis de Sade ou du Seppuku de Taxi Girl...
"n'essayez pas d'm'éteindre, j'm'incendie volontaire..."
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 13 août 2017 à 09 h 48 |
Allô, les pompiers ? Amenez-vous vite, il y a un type qui s'incendie volontaire !
Bruit d'une sirène : Poooon piiiin pooon piiiin poooon ... ! Comme imite ce synthétiseur de "C'est Comment Qu'on Freine", chanson de rupture non apte à se taper les mille bornes conjugales. A moins qu'il s'agisse d'une assistance respiratoire qui s'emballe ou bien un essoufflement d'angoisse ? Bonjour l'ambiance ! Car Play Blessures est une traversée de pièces et de couloirs sombres imprégnés d'odeur d'alcool et de tabac froid qui déborde des cendriers, où l'on entend un Bashung croasser parfois comme une corneille ivre ("Scènes De Manager", "J'Croise Aux Hébrides"). Voici donc le disque gainsbarrien qui a marqué Miossec et fait aduler les jeunots messins de Grand Blanc. Un disque qui sonne incroyablement moderne malgré sa sonorité au bout de trente cinq années au compteur. Un disque ombrageux et malsain à passer sa déprime au fond de chiottes verdâtres et mal éclairées. Une deuxième effluve de sirène s'annonce pour l'instrumental "Prise Femelle" (et qui reviendra plus intensément pour "Strip Now" en fin d'album, que la maison Barclay aura ajouté en plus de deux autres titres inédits pour la réédition de 1992). Une guitare grave qui ronronne sous la sonorité new wave kitsch dominant l'album, "Lavabo" fascine autant qu'il peut inquiéter, laissant suggérer à notre imagination des scènes interdites aux yeux des gosses derrière ce qui est chanté. "J'envisage" laisse un mauvais tag sur les murs et un écho d'état d'ébriété avancé où on sent qu'Alain Bashung est en désarroi total. Passé le chaotique et suicidien "Junge Männer", "Tromper D'Erection" conclut l'auto-sabordage discographique à coup de rythme rockabilly, contrebasse pénétrante, avec un refrain à la Tournez Manège sur un versant négatif pour un rendu à la fois pathétique et touchant.
Trois décennies et demi plus tard, il est possible qu'aujourd'hui on écoute Play Blessures avec une certaine admiration un peu naïve et de l'humour aux passages de calembours dans les paroles, quand on ne réalise pas trop dans quel contexte l'œuvre a été réalisée. Mais le malaise est tout de même là, encore palpable, avec une vraie ou fausse dérision, faisant émerger sur le coup une certaine empathie pour le chanteur.
Une spirale descendante qui précède de douze années le fameux album plus fatal de Nine Inch Niles. Je n'ai pas souvenir que Trent Reznor ait découvert cet album. Pas sûr.
Bruit d'une sirène : Poooon piiiin pooon piiiin poooon ... ! Comme imite ce synthétiseur de "C'est Comment Qu'on Freine", chanson de rupture non apte à se taper les mille bornes conjugales. A moins qu'il s'agisse d'une assistance respiratoire qui s'emballe ou bien un essoufflement d'angoisse ? Bonjour l'ambiance ! Car Play Blessures est une traversée de pièces et de couloirs sombres imprégnés d'odeur d'alcool et de tabac froid qui déborde des cendriers, où l'on entend un Bashung croasser parfois comme une corneille ivre ("Scènes De Manager", "J'Croise Aux Hébrides"). Voici donc le disque gainsbarrien qui a marqué Miossec et fait aduler les jeunots messins de Grand Blanc. Un disque qui sonne incroyablement moderne malgré sa sonorité au bout de trente cinq années au compteur. Un disque ombrageux et malsain à passer sa déprime au fond de chiottes verdâtres et mal éclairées. Une deuxième effluve de sirène s'annonce pour l'instrumental "Prise Femelle" (et qui reviendra plus intensément pour "Strip Now" en fin d'album, que la maison Barclay aura ajouté en plus de deux autres titres inédits pour la réédition de 1992). Une guitare grave qui ronronne sous la sonorité new wave kitsch dominant l'album, "Lavabo" fascine autant qu'il peut inquiéter, laissant suggérer à notre imagination des scènes interdites aux yeux des gosses derrière ce qui est chanté. "J'envisage" laisse un mauvais tag sur les murs et un écho d'état d'ébriété avancé où on sent qu'Alain Bashung est en désarroi total. Passé le chaotique et suicidien "Junge Männer", "Tromper D'Erection" conclut l'auto-sabordage discographique à coup de rythme rockabilly, contrebasse pénétrante, avec un refrain à la Tournez Manège sur un versant négatif pour un rendu à la fois pathétique et touchant.
Trois décennies et demi plus tard, il est possible qu'aujourd'hui on écoute Play Blessures avec une certaine admiration un peu naïve et de l'humour aux passages de calembours dans les paroles, quand on ne réalise pas trop dans quel contexte l'œuvre a été réalisée. Mais le malaise est tout de même là, encore palpable, avec une vraie ou fausse dérision, faisant émerger sur le coup une certaine empathie pour le chanteur.
Une spirale descendante qui précède de douze années le fameux album plus fatal de Nine Inch Niles. Je n'ai pas souvenir que Trent Reznor ait découvert cet album. Pas sûr.
Intemporel ! ! ! 20/20
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