Piano Magic

Ovations

Ovations

 Label :     Darla 
 Sortie :    mardi 13 octobre 2009 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

J'écris ces lignes alors que ce nouvel album de Piano Magic vient à peine de sortir. Peut être vais-je changer d'avis avec un peu plus de recul, mais l'écoute de ces compositions m'a fait tant chavirer de plaisir que je ne peux rester sans les commenter. Oui, j'assume le fait que la participation de deux ex Dead Can Dance est un élément incontournable dans le fait que je me précipite ainsi. Je connais mal toute la discographie de Piano Magic, que l'on décrit comme un groupe élégant. L'élégance est doublée d'un intelligence certaine, à l'écoute de tous les morceaux, rendant hommage à certains grands ainés, Dead Can Dance certes mais aussi The Cure, Joy Division, voire Nick Cave, The Sound, The The et Wire.
Si l'identité de Piano Magic passe par une digestion de ces influences, c'est une réussite complète..
L'album s'ouvre sur le morceau que je n'attendais plus : "The Nightmare Goes On", chanté par Brendan Perry comme au bon vieux temps, sur une musique intemporelle et lente. Mais pour la suite, le chant de Glen Johnson n'est pas en reste et ce, dés le second morceau "March Of The Atheism", orientalisant au possible. Après une telle entrée en matière, le troisième titre ("On Edge") marque une différence sensible, avec cette boite à rythme endiablée sur laquelle vient se poser des éclairs de guitares et des nappes de synthés. J'y vois un rapprochement avec le Wire des années 80. Que dire de "A Fond Farewell" avec ses voix unies perdues dans le lointain, secondées par des tambours et une musique orchestrale tout en délicatesse ? Que cette musique est touchée par la grâce et nous fait planer très haut dans un univers fantasmagorique. "The Blue Hour" est somme toute plus classique avec un univers plus curesque, mais avec des envolées de qualité. "Recovery Position" est d'ailleurs dans la même lignée, en regrettant la présence de ce synthé inutile pour le coté mélodique, les guitares et la basse assurant un son plaisant et juste. "La Cobardia De Los Toreros" semble avoir invité Lisa Gerrard, vous comprendrez pourquoi en l'écoutant ! "You Never Love This City" voit le retour de Brendan Perry, avec des forts accents Nick Cavesque, accompagné par des cordes et un piano majestueux... "The Faint Horizon" est classique, comprenant une batterie millimétrée, une basse porteuse et une guitare toute en finesse avant un final ébouriffant. "Exit", le bien nommé pour une fin d'album, prend encore l'auditeur par surprise avec ce duo vocal masculin/féminin sur une rythmique synthétique minimale.
La claque musicale que j'attendais depuis un moment est venue d'un groupe que je ne connaissais que très partiellement. Je vais donc remonter le temps pour leur discographie qui commence à prendre de l'ampleur. Le groupe a une trajectoire qui me plait, à géométrie variable, non prisonnière des modes venues d'outre Manche. Leur auditoire va s'élargir avec cet album et c'est tant mieux.


Excellent !   18/20
par Foreth


  En écoute : https://pianomagicovations.bandcamp.com/album/ovations


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