The Black Lips

Good Bad Not Evil

Good Bad Not Evil

 Label :     Vice 
 Sortie :    mardi 11 septembre 2007 
 Format :  Album / CD   

Connus pour leurs prestations scèniques rocambolesques, les fougueux Black Lips reviennent en force avec un nouvel album Good Bad Not Evil. Nos quatre énergumènes originaires d'Atlanta nous gratifient de leur son résolument rockn'roll et signent un album à leur image : crasseux à souhait, drôle et énergique. Signé sur le label Vice (l'ancien mag américain reconvertit en label), les Black Lips s'imposent comme un groupe de premier plan.

Adeptes d'un retour aux racines du rock, les Black Lips mélangent les influences pour constituer leur " Good Bad not Evil ". Guitares psychédéliques pour " I Saw A Ghost (lean) " à rendre jaloux les feu Velvet Underground. Un son rappelant la surf-musique pour la chanson " It Feels Allright " alors que la country se dessine sur un titre comme " How Do You Tell A Child That Someone Has Died ". Sans compter sur le blues qui pointe son nez pour " Lock And Key ". Les Black Lips condensent donc plusieurs styles musicaux mais notre quator géorgien intègre ces influences pour se les approprier et réaliser un album à l'énergie débordante. Ca crie, ça gueule, ça chante quelques fois faux mais au moins ça déménage. Le mot " sérieux " ne semble pas faire partis du jargon des Black Lips avec des titres comme " Oh Katrina! " ou " Veni Vidi Vici ". Les Black Lips sont drôles et peuvent paraître idiots mais c'est aussi ça l'esprit rockn'roll.

Un album au son ravageur qui synthétise l'esprit rock dans son côté mauvais garçon avec une fougue et une atmosphère crasseuse. L'esprit rockn'roll n'est pas perdu avec les Balck Lips.


Exceptionnel ! !   19/20
par Tomtom


 Moyenne 18.50/20 

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Posté le 23 juillet 2008 à 19 h 17

Ça y est enfin ! Quarante ans après la première vague de rock garage, un groupe parvient à atteindre le niveau des fleurons du genre ! Après le déjà remarquable Let It Bloom, Good Bad, Not Evil s'inscrit dans la droite lignée de The Chocolate Watchband, des Electric Prunes et surtout des 13th Floor Elevators, LA référence ultime et pleinement assumée des Black Lips.
Cet aveu de ne rien inventer mais de poursuivre là où Roky Erickson et ses sbires s'étaient arrêtés, dénote également une certaine humilité. Les Black Lips affirment haut et fort qu'ils n'ont rien inventé et sont seulement là pour le fun. Pas poseurs (il n'y a qu'à voir l'immonde pochette !), cette bande de branleurs ne paie pas de mine, elle éructe pourtant d'un enchaînement quasi parfait de tubes garages tous plus jouissifs les uns que les autres ! Tous ce qui fait le charme d'un bon groupe sixties est là : le son superficiel, le jeu simpliste, les chants multiples aux mélodies imparables, un sens du bricolage instrumental pertinent et une connaissance pointue du patrimoine musical américain sudiste.
Il est d'ailleurs bien difficile de sortir quelques titres emblématiques de ce disque : il n'y a rien à jeter. Touche à tout, le groupe maîtrise parfaitement ses ambitions. Les hommages vibrants à leur groupe phare sont tout à fait bluffants de réussite ("Off The Block", "I Saw A Ghost (Lean)", "Step Right Up"); ne manque que la cruche électrique! Le garage punk déjanté des Sonics et autres Seeds est également mis à l'honneur par les foutraques "It Feels Alright" ou "Oh Katrina !" (complainte amoureuse second degré où le groupe s'adresse bien évidemment à l'ouragan ayant dévasté la Nouvelle Orléans). Les incartades dans les musiques du sud profond des Etats-Unis valent également leur pesant de fuzz : du blues vaudou ("Veni Vidi Vici"), de la country fauchée ("How Do You Tell A Child That Someone Has Died", quelles paroles bordel !) ou encore du hillbilly redneck incroyablement mal joué et communicatif ("Navajo").
Il est à noter qu'en plus de nous offrir là la meilleure galette garage sortie depuis des lustres, les Black Lips ont pensé aux fétichistes du vinyle en sortant une poignée de 45 tours agrémentés de faces B aussi indispensables que l'album. Principalement la psyché "Leroy Faster" (face B de "Bad Kids") et "Italian Sexual Frustration" (face B de "Katrina").
Excellent !   18/20







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