Goldfrapp
Seventh Tree |
Label :
Mute |
||||
Marre de faire danser le pèquenot à coup de beats discoïdes glamouillard, Goldfrapp, pour ne pas changer, change de cap façon radicale, et atterrit cette fois-ci sur les plates-bandes des sixties tardives : folk délicat traversé par quelques flèches psychédéliques lancées depuis la perfide Albion. Vashti Bunyan possédée à mi-temps par les Majestés Sataniques.
De quoi désorienter une nouvelle fois son auditorium qui pourtant, miracle, se présente toujours en masse à la caisse. Tant mieux pour eux et bravo surtout. Succès à bis repetita pour l'imprévisible duo londonien qui n'a pas eu tort de déserter le dancefloor pour s'installer dans les verts paturâges. Car c'est bien dans cet endroit bucolique que doit s'écouter affalé ce Seventh Tree, disque de glandouille à chasser les mouches.
Il n'y a bien que "Caravan Girls" ou le single "A&E" pour donner envie de frémir de l'orteil et pourquoi pas aller gambader épique. Le reste n'est que longue berceuse vivifiante ensoleillée par des cordes somptueuses et des nappes frissonnantes. Et toujours cette voix. Sublime. Alison Goldfrapp lance d'une voix éthérée et lancinante un appel caressant à faire l'amour avec les nuages. "Clowns" aussi... c'te chanson... Là normalement on sort le dico et on cherche, on cherche mais on évitera pas LE mot : 'enchanteresse'. Tout en retenue sensuelle.
Seventh Tree, album qui respire le sexe ensommeillé et la tranquillité d'été. Pour être absolument parfait, ce disque aurait dû sortir quelques mois plus tard, en période caniculaire et vacancière. L'écouter avant, c'est un peu frustrant.
De quoi désorienter une nouvelle fois son auditorium qui pourtant, miracle, se présente toujours en masse à la caisse. Tant mieux pour eux et bravo surtout. Succès à bis repetita pour l'imprévisible duo londonien qui n'a pas eu tort de déserter le dancefloor pour s'installer dans les verts paturâges. Car c'est bien dans cet endroit bucolique que doit s'écouter affalé ce Seventh Tree, disque de glandouille à chasser les mouches.
Il n'y a bien que "Caravan Girls" ou le single "A&E" pour donner envie de frémir de l'orteil et pourquoi pas aller gambader épique. Le reste n'est que longue berceuse vivifiante ensoleillée par des cordes somptueuses et des nappes frissonnantes. Et toujours cette voix. Sublime. Alison Goldfrapp lance d'une voix éthérée et lancinante un appel caressant à faire l'amour avec les nuages. "Clowns" aussi... c'te chanson... Là normalement on sort le dico et on cherche, on cherche mais on évitera pas LE mot : 'enchanteresse'. Tout en retenue sensuelle.
Seventh Tree, album qui respire le sexe ensommeillé et la tranquillité d'été. Pour être absolument parfait, ce disque aurait dû sortir quelques mois plus tard, en période caniculaire et vacancière. L'écouter avant, c'est un peu frustrant.
Parfait 17/20 | par Sirius |
Posté le 29 mai 2008 à 22 h 55 |
Au premier abord, Seventh Tree a tout pour affoler. Présenté comme un retour aux (bonnes) sources chaudes de Felt Mountain après un retournement de veste disco-dance pour le moins moribond, on pouvait légitimement se demander si la magie pourrait de nouveau opérer... Car combien sont-ils, ces groupes qui, après un dérapage (in)contrôlé, ont recherché de nouveau et en vain la virginité des premiers moments ? Hum.
Eh bien, soyons francs, ce n'est pas ce nouveau Goldfrapp qui va faire évoluer cette triste statistique. Pourtant, on croit d'abord au miracle, "Clowns" parvenant en quelques arpèges et cordes somptueux à défaire ses compositeurs du vêtement des charmants personnages sus-nommés, empruntés le temps des abominables Black Cherry et autre Supernature. Beurk.
Joie de courte durée puisque le duo se perd ensuite dans des chansons convenues, qui sans être franchement mauvaises laissent un grand sentiment de vide... Arrangements fadasses, rhytmiques éculées, ça sent le pâté.
Mais on se reprend à rêver en milieu d'album avec "Eat Yourself", folk-pop dépouillé et bucolique, où la diva Alison retrouve de cette grâce perdue qui faisait merveille sur le premier opus. La suite, sans être du même acabit, est somme toute sympathique, et c'est finalement une surprise : on ne se mouille pas, c'est mignon tout plein, ça glisse dans la tête comme une jolie pensée... Mais c'est tout. C'est là tout l'attrait de ce nouveau virage pris par le duo, mais aussi sa principale limite : ça passe par une oreille, et ça ressort par l'autre.
Beau de loin (on réécoute parce que certaines ambiances et mélodies sont aguicheuses) mais loin d'être beau (parce que finalement facile et sans surprise), voilà en fait ce qu'on pourrait dire de ce Seventh Tree, pour résumer.
La meilleure preuve en est certainement ce "A&E", qui touche de très près la variétoche, mais qui parvient à séduire on ne sait comment...
Bizarrement, c'est presque le meilleur morceau de l'album, mises à part les deux perles folk déjà citées !
Alors, si ce quatrième album peut quelque peu rassurer les fans de Felt Mountain sur la forme (c'est frais, léger) le fond est tout de même plus proche de La Petite Maison Dans La Prairie que du Déjeuner Sur l'Herbe. A bon entendeur...
Eh bien, soyons francs, ce n'est pas ce nouveau Goldfrapp qui va faire évoluer cette triste statistique. Pourtant, on croit d'abord au miracle, "Clowns" parvenant en quelques arpèges et cordes somptueux à défaire ses compositeurs du vêtement des charmants personnages sus-nommés, empruntés le temps des abominables Black Cherry et autre Supernature. Beurk.
Joie de courte durée puisque le duo se perd ensuite dans des chansons convenues, qui sans être franchement mauvaises laissent un grand sentiment de vide... Arrangements fadasses, rhytmiques éculées, ça sent le pâté.
Mais on se reprend à rêver en milieu d'album avec "Eat Yourself", folk-pop dépouillé et bucolique, où la diva Alison retrouve de cette grâce perdue qui faisait merveille sur le premier opus. La suite, sans être du même acabit, est somme toute sympathique, et c'est finalement une surprise : on ne se mouille pas, c'est mignon tout plein, ça glisse dans la tête comme une jolie pensée... Mais c'est tout. C'est là tout l'attrait de ce nouveau virage pris par le duo, mais aussi sa principale limite : ça passe par une oreille, et ça ressort par l'autre.
Beau de loin (on réécoute parce que certaines ambiances et mélodies sont aguicheuses) mais loin d'être beau (parce que finalement facile et sans surprise), voilà en fait ce qu'on pourrait dire de ce Seventh Tree, pour résumer.
La meilleure preuve en est certainement ce "A&E", qui touche de très près la variétoche, mais qui parvient à séduire on ne sait comment...
Bizarrement, c'est presque le meilleur morceau de l'album, mises à part les deux perles folk déjà citées !
Alors, si ce quatrième album peut quelque peu rassurer les fans de Felt Mountain sur la forme (c'est frais, léger) le fond est tout de même plus proche de La Petite Maison Dans La Prairie que du Déjeuner Sur l'Herbe. A bon entendeur...
Passable 11/20
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