Andrew Bird

Andrew Bird's Bowl Of Fire - The Swimming Hour

Andrew Bird's Bowl Of Fire - The Swimming Hour

 Label :     Rykodisc 
 Sortie :    mardi 03 avril 2001 
 Format :  Album / CD   

Autant le dire tout de suite : je ne suis pas sur d'être 100% objectif et impartial pour chroniquer un artiste comme Andrew Bird, étant donné l'admiration que je voue à son œuvre.

Ceux qui comme moi l'ont découvert avec les deux petites merveilles que sont Weather System et The Mysterious Production Of Eggs, pourraient être surpris. Andrew siffle (une de ses particularités de musicien), joue déjà du violon, utilise des harmonies impeccables (presque sa marque de fabrique), et chante de son incroyable voix des textes intelligents et surprenants (voire complètement décalés).
Tout au long de l'album ici, il synthétise à peu près tout ce que la musique a pu donner, en mélangeant musique classique, latine, avec du rock, de la pop, de la guitare manouche à la Django Reinhardt, et tout ça avec virtuosité et cohérence. Son style reste cependant unique et moderne : on ne visite pas un musée de la musique en écoutant ce disque. Par moment, on retrouve les structures et le style qui atteindront des sommets sur les deux albums déjà cités.

L'univers de l'artiste se dévoile, il est sincère, captivant et bien à lui.
Alors en bon passionné, je vais vous dire qu'on écoute une perle, qu'il faut aller le voir en concert (il excelle sur scéne) ... Ecoutez tout simplement "Case In Point" ou "Headsoak", et vous verrez que mon enthousiasme n'est quand même pas fondé sur rien.


Parfait   17/20
par Mozz


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 17 mai 2007 à 12 h 04

Je viens juste de découvrir l'ancien groupe de cet artiste exceptionnel qu'est Andrew Bird. Voici le dernier album du Bowl Of Fire, avant que Andrew trace sa route en solo vers des contrées plus féériques. Et ce disque vaut le détour. Rien à voir ou presque avec le Weather Systems qui a suivi. Ici Andrew et sa clique nous propose un tour d'horizon de la musique qu'ils aiment. Mais, et je rejoins donc entièrement Mozz, la musique dépasse largement la qualité d'hommage pour rendre compte d'une réelle créativité et d'une grande modernité. Cet album n'est pas un album de pop au sens traditionnel. C'est le témoignage d'une bande de musiciens autant respectueux de leurs influences que libres de contraintes et soucieux de ne pas s'enfermer dans un style. Miraculeusement, on est très loin du pot-pourri. Les morceaux s'enchaînent naturellement, porté par cette voix hors du commun et par un son superbement vieillot très 60's, qu'on entende une sorte de country dopée et approximative ("Way Out West"), une désinvolte et crooneuse "Waiting to Talk", ou une introduction à l'art d'Andrew Bird de manier le lyrisme le temps d'un court mais sidérant "11:11". Le tout offre des réminiscences folkloriques qui détonnent complètement dans le paysage pop actuel. Le jeu de batterie, même dans les passages les plus pop, évoque plus une fanfare ou un jazz-band que les rythmes binaires auxquels nous sommes habitués. Le violon fait souvent mouche, par sa grande virtuosité d'utilisation jamais emphatique, toujours mise au service d'une musique proprement jouissive. Si il fallait retenir un morceau, ce serait selon moi "Case In Point" avec sa mélodie irrésistible et sa grande qualité d'interprétation qui lui fait curieusement prendre des airs de standard. "Fatal Flower Garder" est un moment qui donne la chair de poule, la voix, conjuguée à un texte complètement mystique donnent un rendu fascinant. Souvent comparé à juste titre à Rufus Wainwright, Andrew Bird possède à mon avis ce grand plus que le Canadien n'a pas: l'humilité. Ne serait-ce que pour ses remises en questions perpétuelles, sa tendance à chanter bien en introduisant des petites fautes destinées probablement à perturber le risque de sombrer dans le trop lisse. Cet artiste est vraiment attachant.
Excellent !   18/20







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