Iron & Wine
Kiss Each Other Clean |
Label :
4AD |
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C'est avec cet album que j'ai découvert Iron & Wine et autant vous dire que j'ai été plutôt surpris au premier abord. De Sam Beam, j'avais l'image, sans l'avoir véritablement écouté auparavant, d'un barbu à guitare acoustique susurrant des balades folk d'une voix de velours. Pour la voix, j'étais dans le vrai, mais pour le reste, pas exactement. Kiss Each Other Clean est en effet un disque à la production luxuriante, détaillée, précise. Donc assez loin de l'idée que je me faisais de la musique du monsieur, que je pensais évoluer dans un registre plus rustique.
Point de tout cela ici, mais un feeling résolument pop, soft-rock ai-je lu par endroits, où des synthés rétros ont la part belle, ainsi que des sonorités un peu dub grâce à l'apport de percussions, de parties de basse bien dosées ("Monkeys Uptown", "Rabbit Will Run"). Des flûtes, des parties de saxophone ("Me And Lazarus", "Big Burned Hand", l'intriguant et audacieux final "Your Fake Name Is Good Enough For Me", où Beam semble repousser toutes ses limites) se font également entendre. Certains morceaux, où il délaisse ses expérimentations et se fait plus simple, touchent réellement au cœur : le délicat et harmonieux "Tree By The River", le superbe "Godless Brother In Love", "Half Moon" ou encore le plus rythmé "Glad Man Singing", doté de magnifiques chœurs.
Mais la pierre angulaire du disque, le morceau qui m'a définitivement convaincu, c'est bien l'inaugural "Walking Far from Home", d'une perfection et d'une beauté absolues. Rares sont les titres qui me collent le frisson à chaque écoute. Celui-ci en fait définitivement parti, et provoque parfois bien plus en moi... "Walking Far from Home", c'est une démonstration de patience tranquille, paisiblement bâtie sur des paroles pleines de sens et une montée en puissance qui se fait tout en douceur, la voix de Beam nous berçant en même temps, pour nous laisser des étoiles dans les yeux, l'esprit et l'âme. Difficile pour les autres chansons d'exister après une telle merveille, certaines d'entre elles s'en sortent cependant de très belle façon, mais aucune ne s'élève au-dessus de ce bijou introductif.
Encore un disque victime du syndrome de la chanson trop bonne placée en son début, au point d'en occulter toutes les autres ? Peut-être, mais l'ivresse émotionnelle et sensorielle que procure celle qui nous occupe est si puissante et prodigieuse qu'au final, ce n'est pas bien grave.
Point de tout cela ici, mais un feeling résolument pop, soft-rock ai-je lu par endroits, où des synthés rétros ont la part belle, ainsi que des sonorités un peu dub grâce à l'apport de percussions, de parties de basse bien dosées ("Monkeys Uptown", "Rabbit Will Run"). Des flûtes, des parties de saxophone ("Me And Lazarus", "Big Burned Hand", l'intriguant et audacieux final "Your Fake Name Is Good Enough For Me", où Beam semble repousser toutes ses limites) se font également entendre. Certains morceaux, où il délaisse ses expérimentations et se fait plus simple, touchent réellement au cœur : le délicat et harmonieux "Tree By The River", le superbe "Godless Brother In Love", "Half Moon" ou encore le plus rythmé "Glad Man Singing", doté de magnifiques chœurs.
Mais la pierre angulaire du disque, le morceau qui m'a définitivement convaincu, c'est bien l'inaugural "Walking Far from Home", d'une perfection et d'une beauté absolues. Rares sont les titres qui me collent le frisson à chaque écoute. Celui-ci en fait définitivement parti, et provoque parfois bien plus en moi... "Walking Far from Home", c'est une démonstration de patience tranquille, paisiblement bâtie sur des paroles pleines de sens et une montée en puissance qui se fait tout en douceur, la voix de Beam nous berçant en même temps, pour nous laisser des étoiles dans les yeux, l'esprit et l'âme. Difficile pour les autres chansons d'exister après une telle merveille, certaines d'entre elles s'en sortent cependant de très belle façon, mais aucune ne s'élève au-dessus de ce bijou introductif.
Encore un disque victime du syndrome de la chanson trop bonne placée en son début, au point d'en occulter toutes les autres ? Peut-être, mais l'ivresse émotionnelle et sensorielle que procure celle qui nous occupe est si puissante et prodigieuse qu'au final, ce n'est pas bien grave.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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