Okkervil River

Bruxelles - Belgique [Nuits Botanique - La Rotonde] - samedi 29 avril 2006

Pour célébrer les rééditions de Black Sheep Boy et Black Sheep Boy Appendix, Okkervil River revient en Europe pour une tournée d'un mois qui débute ce soir au festival des Nuits Botanique. En attendant l'arrivée du groupe, programmé à 22 heures, nous patientons tous à notre manière; on siffle, on profite de l'infrastructure, on adhère à la pop intimiste de Troy Von Balthazar. Après avoir fait vibrer l'ensemble de la salle, l'ex-leader de Chokebore clôture sa prestation talentueuse et pleine d'idées par quelques pirouettes et un salut enfantin pour céder la petite scène de La Rotonde à Okkervil River.
Will Sheff et ses cinq compagnons investissent discrètement le lieu et nous proposent le morceau "A King And A Queen". Sonnez trompettes ! Parfaite ouverture que cette ballade acoustique aux allures de valse. Le songwriter, au chant extraordinairement inspiré: délicat lorsqu'il faut, impétueux dans les instants de plus grande exaltation, passe sa soirée alternant entre coups et caresses sur sa guitare acoustique. Le public, fort sage, se voit offrir comme attendu un set principalement construit autour de la petite perle folk-rock Black Sheep Boy (du nom de la chanson de Tim Hardin). Malgré le contenu de l'album (l'oeuvre porte sur les tréfonds de l'âme humaine, plus précisément l'abdication sentimentale), le concert n'est en aucun cas triste ou morne, au contraire. La bande soutient le fardeau du chanteur de manière énergique, vigoureuse et passionnée. L'excentrique Will Sheff balance sa guitare acoustique autour de lui de manière si extravagante que parfois, il commence le pianotage sur le dos de l'instrument. Avec lui, tout le groupe chuchote, rie, tout en portant son attention sur les divers instruments (mandoline, trompette, accordéon, magnétophone (bruits préenregistrés), synthés, batterie, guitares, basse, claviers, harmonica, tambourin). De l'entraînant "The Latest Toughs" au grinçant "Black", qui nous fait bouger instinctivement les jambes, en passant par le traumatisant (étonnement intitulé) "For Real", jusqu'à arriver au saisissant "So Come Back, I Am Waiting", extase et délire, sérénité et capacité expressive s'offrent à nos yeux. Un charme indiscutable.


Très bon   16/20
par Mifune


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