Okkervil River
Paris [La Cigale] - mardi 13 novembre 2007 |
Réservés pour la prestation de Vic Chesnutt, les fauteuils installés dans la salle se révélèrent, au final, une mauvaise idée en ce qui concerne la première partie, à savoir Okkervil River. Car la prestation, qu'on aurait pu penser intimiste, se révéla en fait très énergique.
La première impression, ces musiciens en costard, habillés de circonstance (La Cigale, avec ses rangées de sièges, ses balcons et ses sculptures en boiseries faisait penser à une salle de théâtre), orienta les attentes vers le versant dépouillé de Okkervil River. Et d'entrée : la claque !
Energique, vivifiant, contagieuse, la prestation fut époustouflante. Le groupe avait beau expliquer qu'ils avaient à peine le temps de ranger le matos de leur précédent concert et de rappliquer en van sur Paris, leur fatigue avait disparu, la bière aidant. Interprétant les chansons les plus bruyantes de leur répertoire (principalement de leurs deux derniers albums) ou en durcissant certaines autres, en augmentant ainsi la force de percussion, Okkervil River réussit en un tour de main à se mettre tout le monde dans la poche. Jouant avec un entrain bon enfant et pas du tout tragique, les musiciens semblèrent s'éclater sur scène, la batteur souriant à chaque coup donné, le guitariste échangeant des clins d'œil au claviériste ou le chanteur se dandinant sur scène, quitte à haranguer les premiers rangs. La formation baigne dans le folk, comme l'indiquent la guitare sèche, les maracas, l'accordéon ou le banjo, et pourtant ce fut un véritable concert rock. Puissant et percutant.
Will Sheff usait de sa guitare sèche comme d'une électrique, sautant à pied joint, la laissant pendouiller pour s'accrocher et hurler au micro-pied (qu'il n'hésitait pas à faire tomber) ou jouant même en montant sur la caisse de la batterie. Il ne se ménagea aucunement, s'époumonant à souhait, jusqu'à être obligé de quitter son veston, puis sa cravate, puis sa chemise, jusqu'à un tee-shirt à l'effigie de Jacques Brel. On était scotché par autant de punch. Et de cohésion surtout, personne n'étant en retrait et personne ne tirant la couverture sur lui. Chacun apporta sa pierre à l'édifice, que ce soit par un tambourin, un clavier, une guitare ou une trompette.
Le groupe démontra par A + B qu'il faut visiblement compter sur lui. Quitte à vous faire passer pour ringard si vous mentionnez Arcade Fire. La musique de Okkervil River, plus fougueuse qu'elle n'en a l'air, fit regretter l'absence de fosse, histoire de se défouler et de suivre ces gars-là dans leur mélancolie qui a l'air vraiment chouette et fun. Une rage exaltée presque. C'est à se demander pourquoi un tel groupe n'est pas plus reconnu que ça. Car dans le monde indépendant et underground, Okkervil River ne souffre d'aucuns rivaux.
La première impression, ces musiciens en costard, habillés de circonstance (La Cigale, avec ses rangées de sièges, ses balcons et ses sculptures en boiseries faisait penser à une salle de théâtre), orienta les attentes vers le versant dépouillé de Okkervil River. Et d'entrée : la claque !
Energique, vivifiant, contagieuse, la prestation fut époustouflante. Le groupe avait beau expliquer qu'ils avaient à peine le temps de ranger le matos de leur précédent concert et de rappliquer en van sur Paris, leur fatigue avait disparu, la bière aidant. Interprétant les chansons les plus bruyantes de leur répertoire (principalement de leurs deux derniers albums) ou en durcissant certaines autres, en augmentant ainsi la force de percussion, Okkervil River réussit en un tour de main à se mettre tout le monde dans la poche. Jouant avec un entrain bon enfant et pas du tout tragique, les musiciens semblèrent s'éclater sur scène, la batteur souriant à chaque coup donné, le guitariste échangeant des clins d'œil au claviériste ou le chanteur se dandinant sur scène, quitte à haranguer les premiers rangs. La formation baigne dans le folk, comme l'indiquent la guitare sèche, les maracas, l'accordéon ou le banjo, et pourtant ce fut un véritable concert rock. Puissant et percutant.
Will Sheff usait de sa guitare sèche comme d'une électrique, sautant à pied joint, la laissant pendouiller pour s'accrocher et hurler au micro-pied (qu'il n'hésitait pas à faire tomber) ou jouant même en montant sur la caisse de la batterie. Il ne se ménagea aucunement, s'époumonant à souhait, jusqu'à être obligé de quitter son veston, puis sa cravate, puis sa chemise, jusqu'à un tee-shirt à l'effigie de Jacques Brel. On était scotché par autant de punch. Et de cohésion surtout, personne n'étant en retrait et personne ne tirant la couverture sur lui. Chacun apporta sa pierre à l'édifice, que ce soit par un tambourin, un clavier, une guitare ou une trompette.
Le groupe démontra par A + B qu'il faut visiblement compter sur lui. Quitte à vous faire passer pour ringard si vous mentionnez Arcade Fire. La musique de Okkervil River, plus fougueuse qu'elle n'en a l'air, fit regretter l'absence de fosse, histoire de se défouler et de suivre ces gars-là dans leur mélancolie qui a l'air vraiment chouette et fun. Une rage exaltée presque. C'est à se demander pourquoi un tel groupe n'est pas plus reconnu que ça. Car dans le monde indépendant et underground, Okkervil River ne souffre d'aucuns rivaux.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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