Forum =Hole=
Nobody's Daughter
 


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 05m 54s

En même temps (je m'excuse d'avance auprès des âmes sensibles) je sais pas si je kifferais me faire sucer la queue par une nana qui ressemble à une petite fille de 10 ans. C'est moyennement excitant... Enfin, j'imagine si j'étais un mec quoi...
Je ne trouve aucun chien à cette Zoey Deschannel, aucun sex-appeal. On dirait une vierge angélique de Fillipo Lippi
Alors oui, elle est mignonne mais ça ne fait vraiment pas tout.
Et sans aller jusqu'à la camionneuse qui parle de tampax, y'a des stades intermediaires je pense


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 16m 05s

Oui tout comme ce n'est pas parce que tu es une fille que tu es forcément attiré par les gros bourrins tatoués et très velus qui te propose virilement des plans cul intenses sur le siège arrière de leur BM, non ?

Il y a des intermédiaires, je caricaturais évidemment.

Mais j'ai le droit d'aimer les filles tendres et sophistiquées sans être forcément un crypto-pédophile ou un misogyne honteux, non ?

Et Zooey est très cool, laisse là en dehors de tout ça, stp

En fait "ça dépend des goûts de chacun" (francis ©), moi j'aime bien les girly-girls moins les filles rock'n'roll.

Après j'trouve que tu as totalement raison sur la peur de la femme (d'où la profusion de blagues de cul basses du front dès qu'il y a une fille à guitare sur scène par exemple, un genre de mécanisme de défense - pour faire de la psycho au rabais - que j'ai pu d'ailleurs observer au dernier concert que j'ai fait où des queutards bourrés gueulaient sans cesse entre chaque chanson "paye ta chatte", "à poil" ou "qu'est-ce que t'as fait de ta vie t'aimes pas la sodomie" par exemple)

---[Edité le 10/03/2010 à 19 h 19 par Ismael Jünger]---

Posté le 10 mars 2010 à 19 h 19m 55s

Vous me déprimez.


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 22m 03s

Oh pourquoi ? C'est si chiant que ça ? Ou alors on dit de la merde.

Attends, attends, je me relis... oui c'est vrai j'dis de la merde... mais bon un peu de socio de comptoir en fin de journée, c'est tolérable, non ?

Non. Ok je vais prendre le métro alors


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 27m 20s

Bah là c'est l'alcool triste un peu votre socio de comptoir.


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 28m 47s

Bien sûr que tu as le droit d'avoir tes propres goûts Isma.
Mais derrière le fait que globalement, certains mecs aiment les filles qui font fillette, c'est qu'il y a ce satané culte de la jeunesse et de l'aspect "virginal" derrière tout ça. Et peut-être même une incapacité à aimer la "femme" car on est dans une société où c'est uniquement la "jeune fille" qui est valorisée.
Et pour moi, tout ça, c'est encore un résidu ou une persistance d'une mentalité patriarcale et archaïque où la femme n'a de valeur que lorsqu'elle est "fraîche" et encore "virginale"

---[Edité le 10/03/2010 à 19 h 29 par MrNovember]---

Posté le 10 mars 2010 à 19 h 30m 09s

Cat Power fait fillette ?!

Et ben. L'avez pas vue depuis longtemps non ?


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 38m 04s

Attends attends moi Nathalie Baye par exemple je lui donne quand elle veut (bon elle voudra jamais sûrement mais c'est un tout autre problème ), les femmes mûres (terme horrible je conçois mais mieux que MILF à la rigueur) c'est loin d'être l'horreur quand même.

Sinon le culte de la jeune fille, oui je suis d'accord, c'est triste, mais bon c'est souvent chez les beaufs qui se prennent pour des marquis de Sade à la petite semaine (genre les profs de fac libidineux et leurs étudiantes par ex ou les simili dandies pseudo artistes) ou même chez les beaufs tout court.

C'est comme le tuning. C'est une mentalité répandue certes mais pas forcément partagé par TOUT le monde non plus, tu noircis le tableau.

Sinon Cat Power c'est une vraie Lady maintenant, j'suis d'accord, Woo.


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 40m 43s

Je fais des heures sup' là avec mes propos de comptoir.

Recentrons le débat :
http://www.youtube.com/watch?v=pd7ILa_mhgA

ça c'est de la meuf !

Ahem (woo style)

Bonne soirée


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 43m 28s

En fait, ce qui me dérange aussi, c'est que l'aspect physique des gens soit autant soumis à des codes en fonction des milieux...

Quand je vais voir un concert "indie", je trouve que toutes les meufs se ressemblent et adoptent les mêmes codes (ça vaut aussi pour les mecs d'ailleurs)

Et force est de constater que la Zooey possède tous les codes de la meuf indie bobo mignonette...

---[Edité le 10/03/2010 à 19 h 44 par MrNovember]---

Posté le 10 mars 2010 à 19 h 47m 55s

Bah c'est Vincent Gallo au féminin quoi


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 49m 15s

De quoi ? La frange et le fait de savoir se saper joliment sans trop en faire ?

Allons allons miss Nov, pas de discrimination inversée. Ce que tu dis ça vaut pour Lou Doillon, qui est moche. Zooey Deschanel a un visage simple et doux, de beaux yeux tendres et certes pas des formes généreuses à la Beyoncé mais pas un corps de gamine non.


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 50m 01s

J'dirais plutôt un genre de Sufjan Stevens au féminin (qui est trop bôôô mais tellement lisse)


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 50m 16s

A la limite ce que je trouve pas super agréable chez cette fille c'est le ton traînant un peu nasillard et chichiteux de sa voix quand elle parle (et non quand elle chante)


Posté le 10 mars 2010 à 19 h 54m 57s

Puis après les clichés sur pattes c'est une autre histoire. Et puis c'est assez facile de critiquer au fond, je pense qu'on est tous de putain de clichés.

Allez cadeau :

"Guillaume habitait le 19ème arrondissement et, sans qu'on sache au juste pourquoi, en était presque fier. Il étudiait vaguement l'architecture dans son deux pièces de 30 m², le tout en fils de famille bien pourvu, reconnaissant, comme de bien entendu. Cela ne l'empêchait pourtant guère de faire quelques petits boulots l'été, histoire de se confronter à ce qu'il nommait lui-même "le principe de réalité", reprenant là – à dessein et non sans piquant – le mot de Lénine. Il apprenait beaucoup de ces divers stages ou jobs saisonniers. Il était maintenant à même, en société, de déconstruire brillamment les rouages de ce monde de l'entreprise que ses amis et lui ne se privaient pas de mépriser allègrement. Le cœur à gauche qu'il avait, le travail était de fait pour lui synonyme d'aliénation. Une infernale machine qui n'était au fond qu'infamie et avilissement.
Amateur de musique expérimentale, cinéphile averti, champion tout terrain de l'avant-garde, mal rasé, avec ses grosse lunettes noires à montures rectangulaires, ses chemises à carreaux, ses baskets vintage et ses jeans négligés, il était convaincu d'être plutôt séduisant, et, évidemment, très intelligent : il s'enorgueillissait d'ailleurs à ce propos tout spécialement des piles de bouquins qui traînaient chez lui en une sorte de chaos savamment agencé, à l'image de sa coupe de cheveux. Tout y était des Essais sur Brecht de Benjamin à La Somme et le Reste d'Henri Lefevre en passant bien évidemment par l'inévitable Deleuze, le saint des saints.
Il était tout aussi satisfait de sa collection de vinyles, qui s'étendait des prémices du free jazz au drone-metal japonais, il l'avait patiemment élaborée selon les classements des magazines et critiques qui faisaient autorité dans le landernau de l'underground : c'était le nec-plus-ultra de la transgression des codes esthétiques "petit-bourgeois" déterminant les goûts de la majorité de ses contemporains (qu'il appelait plus communément les "beaufs"). Son membre viril se rigidifiait d'étonnante façon lorsqu'une jeune fille qu'il avait réussi à attirer dans son appartement, se fendait, admirative, après avoir jeté un rapide coup d'œil à ses étagères de style asiatique, d'un : "Ah ! Bah t'as l'air d'en connaître un rayon toi en musique... je connais aucun de ces groupes... hihi !".
Guillaume possédait comme tout le monde, un mac book, la connexion 100 méga en fibre optique et un I-Phone. Il méprisait la télévision ("t'as lu le bouquin de Rancière mec ?") mais la regardait pourtant plus souvent qu'il ne le laissait croire, éprouvant un genre de fascination honteuse pour tout ce qui avait trait au trash et au people. Bien sûr quand il en faisait part c'était toujours sur le mode de la dérision. Il était si second degré, si décapant, ses amis ne cessaient de le lui répéter, lors des soirées "posées" qu'il organisait presque chaque dimanche entre happy few. Il avait en revanche une aversion certaine pour le sport ("t'as lu Le Football, une peste émotionnelle, mec ?") et les valeurs qu'il drainait ("V'là la bande de neuneus bourrins !").
Bien que n'ayant que peu d'illusion sur le jeu politique, il avait quand même voté avec enthousiasme pour Europe Ecologie aux dernières élections. L'écologie lui paraissait un des enjeux décisifs de son temps ce qui ne l'empêchait pas de regretter amèrement le détournement de la cause originelle à des fins purement commerciales. Il ne manquait jamais d'ailleurs une occasion de twitter, non sans sarcasme et corrosion, à ce sujet.
Son action toute entière était guidée par un idéal de pureté et surtout par un refus de toute compromission avec le système. Il rejetait la notion de pragmatisme, tout juste bonne à fabriquer des idiots utiles à la chaîne – selon ses propres termes.
Il avait beau viscéralement haïr les médias, il rêvassait de temps à autre à une possible carrière de journaliste qui lui permettrait de faire résonner sa voix et d'exposer sa vision étonnamment lucide de la société. Ou mieux encore, invocation extatique, pied total, romancier à succès : il se complaisait d'ailleurs assez à fantasmer là-dessus de temps à autre, surtout que ça l'aidait pas mal à s'endormir les nuits où il ne trouvait pas le sommeil.
Guillaume venait de s'acheter un vespa pour se déplacer en ville. Il fréquentait assidument Chez Jeannette, ne s'y rendant bien sûr jamais seul, et en ayant souvent fumé un peu d'herbe batave juste avant. Il commandait une pinte lorsqu'il était accompagné de ses potes étudiants en archi comme lui, ou bien un cocktail lorsqu'il s'y rendait avec une fille pour lui conter fleurette, brodant habilement, toujours de cette manière un peu détachée un rien cynique qui le caractérisait, sur le dernier concert hypé, le vernissage tendance du moment et même sur la fashion-week. Guillaume s'avérait du genre pointu, ses avis très éclairés : bien au courant et fort informé qu'il était, sous ses airs d'éternel désinvolte.
Dernièrement il s'était maqué. Enfin, maqué, "pas dans le sens réac'", non, plus sur le mode de "l'union libre", à la André Breton (un autre de ses petits maîtres à penser favoris). Avec une fille plus jeune de trois ans que lui, Julie, qui était ce qu'il est convenue communément d'appeler une fille rock'n'roll. Elle buvait au goulot, fumait rothman blue sur rothman blue, et prenait parfois de l'ecstasy. Elle cultivait intelligemment un petit côté trash : tatouage sur-pubien en forme d'étoile à l'encre rose, micro-piercing à la narine, teinture rousse fantaisie, air canaille, langage de rue, ceinture et bottes insolites, attitude de type effrontée. Elle ne tombait cependant jamais dans la faute de goût, n'en faisait jamais trop. Elle avait un chat qu'elle aimait beaucoup et qu'elle avait surnommé "boulette" parce qu'il était obèse et qu'elle trouvait tout cela tellement fun et décalé. Elle arborait fièrement ses tee-shirts faits main à l'effigie des Slits ou d'obscurs chanteurs moches écossais, rouquemoutes en anorak qui lui rappelaient étrangement son frère. Son idéal masculin était à la fois rebelle (voire sauvage), forcément glamour, un peu sale et sexuellement ambigu.
Comme beaucoup d'étudiantes en sciences molles le moment de la semaine qu'elle préférait c'était le samedi soir qu'elle passait en compagnie de ses potes (des gars essentiellement : elle n'aimait pas trop les filles qui le lui rendaient bien) qui portaient fréquemment cardigans à rayures et monture de lunettes excentriques.
C'est un des ces fameux samedi qu'elle avait rencontré Guillaume. Au Point éphémère, là où les gitans font des barbecues par – 2° sur les bords du canal Saint-Martin. Les deux se rendant à une soirée, placée sous le signe de la pop synthétique teutone, dans le cadre d'un festival au nom aussi stupide qu'improbable : "Super mon amour".
Ils s'étaient pour ainsi dire trouvés."

Guillaume : http://tinyurl.com/ybr4nlc

---[Edité le 10/03/2010 à 20 h 02 par Ismael Jünger]---



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