Ciné & Télé
Les films de pimbéches!!!...
 


Posté le 03 décembre 2008 à 10 h 52m 03s

Franchement, je sais pas ce que vous avez contre Amélie Poulain. C'est loin d'être un film que j'adore, mais je le trouve plutôt rafraichissant. Bien sûr, c'est super naïf et farci de bons sentiments, mais dans le genre il y a bien pire. Moi j'aime bien cette ambiance de "merveilleux réaliste" qui est distillé dans le film


Posté le 03 décembre 2008 à 10 h 52m 32s

Perso j'me sens un peu pimbeche et avec le mauvais gout dans la bouche...

...étant trés adepte d'Amélie Poulain


Posté le 03 décembre 2008 à 10 h 58m 16s

A l'instar des "Ch'tis", des "choristes" c'est du "cinéma Jean Pierre Pernault": poujadiste, réac' et surtout sans aucune autre ambition que flatter le pécore ignare.


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 05m 15s

On doit pas avoir vu le même, je suppose

mais comme d'hab' par chez nous on aime bien casser ses plus beaux jouets

d'ailleurs un pote me disait... tu sais à quoi on reconnait un site d'indés bien cons... à la propension qu'ils ont à casser le film Amélie Poulain

perso je ne sais pas qui c'est JPPernod alors je peux pas comparer tu vois, je n'ai pas vu les Chtis, non plus désolé je manque de Kulture cinématographique


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 05m 25s

Ouais, je vois pas trop le rapport entre les "Ch'tis" et Amélie Poulain. L'un relève de l'humour ras du plancher, recyclant des idées reçues à la limite du racisme, développant une complaisance pour l'ignorance et la vulgarité crasses tandis que l'autre relève d'une esthétique poético-naïve et de l'imagerie d'un Paris populaire mythifié


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 08m 36s

La majorité des acteurs m'emmerdent, les pires étant à mon sens les français, notamment cette fameuse "nouvelle génération" que les journaleux pompent à tour de bras... Quand je pense que dans le monde antique, ils étaient des esclaves sans aucun droit civique et qu'aujourd'hui ils sont devenus des icônes et des maîtres à penser, donnant leur opinion sur tout...


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 11m 15s

Les acteurs on en a rien à foutre
un acteur c'est comme une guitare
si tu sais pas en jouer si le morceau est nul si les paroles sont débiles alors la guitare...
un scénar' putain une de mes 2 pour un vrai un bon scénar'


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 14m 25s

Le problème c'est que la tendance est au film monté sur un casting "mode" au détriment du scénario... Et que l'on ne me parle pas du ciné indépendant, je reste convaincu que l'on peut faire rimer blockbuster avec intelligence...


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 23m 12s

À propos d'Amélie Poulain, souvenirs, souvenirs :

"Amélie" pas jolie.
par Serge KAGANSKI
Source: Libération - Jeudi 31 mai 2001

Il est temps de dire tout le mal que l'on pense de ce film à l'esthétisme figé et qui, surtout, présente une France rétrograde, ethniquement nettoyée, nauséabonde. Comme si l'air du temps et les nouvelles du monde ne nous donnaient pas assez de raisons de désespérer du genre humain, voilà qu'on nous bassine depuis plus d'un mois avec un film dont l'esthétique publicitaire rétro, la poésie frelatée et le propos insignifiant masquent (à grand-peine) une vision de Paris, de la France et du monde (sans même parler du cinéma) particulièrement réactionnaire et droitière, pour rester poli. Et comme s'il ne suffisait pas que le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ait bénéficié d'une tornade d'éloges quasi unanimes, comme s'il ne suffisait pas qu'une grande partie de la France constitue un front national du cinéma se masturbant l'identité avec l'image sentimentalo-passéiste que lui renvoie Jean-Pierre Jeunet, voilà que dans un Rebonds publié dans Libération (1), David Martin-Castelnau et Guillaume Bigot prennent la défense du film, tout ça parce que la sainte Amélie a été légèrement égratignée par une infime partie de la presse. Et les deux Don Quichotte d'opérette de condamner le mépris des intellectuels, la condescendance des élites, bref, de voler au secours de ce pauvre et fragile petit film qui n'a qu'un tort (aux yeux des intellos) selon eux, "regarder le petit peuple avec amour, empathie et espérance".

Il est peut-être donc temps de dire noir sur blanc, argumentaire à l'appui, tout le mal qu'on est en droit de penser de ce film, un droit qui devient même un devoir puisque la quasi-totalité des médias français, tétanisée et rendue aveugle par "l'événement", semble bloquée en pleine génuflexion poulinesque.

Premier point, l'esthétique d'Amélie Poulain. On le sait depuis ses premiers courts-métrages et Delicatessen, Jean-Pierre Jeunet est plutôt un virtuose du visuel qu'un cinéaste. Pour lui, comme pour ses nombreux collègues en pyrotechnie visuelle, le cinéma n'est pas un outil de connaissance du monde, de découverte du réel et d'expérience du temps qui s'écoule, mais un simple moyen technique de recréer le monde à son idée. Pourquoi pas? Le hic, c'est que Jeunet est sous l'emprise d'une telle volonté de maîtrise et de contrôle absolu de ses images que ses films ne respirent plus, que son monde paraît être filmé sous cloche. Amélie Poulain fait ainsi penser à ces boules de neige enfermant les monuments de Paris que l'on vend dans les boutiques de souvenirs kitsch.

Ce parti pris ultraformaliste donne un cinéma étouffant, de la taxidermie animée, un musée Grévin qui bouge. Les personnages de Jeunet sont des marionnettes, toutes réductibles à un seul trait de caractère bien surligné, toutes résumables en une seule phrase-slogan: La Fille Introvertie qui Découvre l'Amour; la Buraliste Aérophagique; l'Epicier Irascible; la Bistrotière Pittoresque et Bavarde, l'Ecrivain Raté; le Vieux Solitaire et Retiré du Monde qui Recopie des Tableaux de Renoir (un autoportrait lucide de Jeunet?), etc., etc. Dès lors, les rapports que nouent entre elles ces figurines sans épaisseur ne peuvent pas être des rapports humains profonds et développés mais de simples relations fonctionnelles, des ressorts de cause à effet. Bref, Amélie Poulain est formellement vissé, factice de A à Z, et se résume à une succession assez ennuyeuse de scènes gadgets meublées par des silhouettes caricaturales.

Et alors, me dira-t-on? Jeunet a fait un film publicitaire de plus, les gens aiment, pourquoi bouder son plaisir, tout ça n'est pas bien grave, tout le cinéma français y trouve son compte, pas de quoi s'exciter? Certes. Sauf que si Jeunet a parfaitement le droit de faire ce type de film (à mon sens, de l'anticinéma), on a aussi le droit de préférer une tout autre idée du cinéma. Et puis surtout, second point, sous l'épaisse croûte "poétique" d'Amélie Poulain, derrière son aspect rétro Poulbot inoffensif se cache une vision de Paris et du monde (pour ne pas dire une idéologie) particulièrement nauséabonde, qui semble ne gêner personne et passer comme un mail dans un Mac. Si on regarde le film un peu attentivement, qu'y voit-on? Un Paris des années 30, 50, sorti d'un film de Carné/Prévert. Amélie Poulain braille à tout bout de champ/contrechamp: c'était mieux avant! Et alors qu'une oeuvre d'art se doit d'affronter le présent voire le proche futur, Jeunet dirige son regard en arrière toute.

On nous explique que le réalisateur regarde le peuple avec empathie. A notre sens, il regarde surtout le peuple avec sentimentalisme et nostalgie réductrice, il met en scène un fantasme démagogique et superficiel de population prolétaire, il filme un populo de carte postale qui n'a jamais existé sauf dans l'imagerie et l'inconscient collectif forgés par messieurs Carné, Prévert et Doisneau. Mais les trois artistes précités avaient l'avantage de produire leurs oeuvres dans les années 30 à 50, leurs créations étaient contemporaines de leur époque. Le peuple (ou plutôt une imagerie clichetoneuse et vieillotte du peuple), Jeunet le regarde sans doute avec empathie, mais sans jamais poser l'ombre d'un début de question sur les raisons qui provoquent son aliénation, sans jamais effleurer les conditions de son éventuelle émancipation. Non, pas de questionnement trop complexe ici, Jeunet se contente de filmer le peuple à ras de cliché, parce que c'est joli, rigolo, sympa et pittoresque. Avant d'être un film populaire, Amélie Poulain est surtout un grand film populiste. C'est tellement vrai et frappé du sceau de l'évidence que ça n'a pas échappé à nos hommes politiques de tous bords, surtout aux deux futurs candidats présidentiels qui n'ont pas loupé l'occasion de s'accrocher aux branches du succès du film.

Non contente d'être réfugiée dans le passé et dans le fantasme populo afférent, Amélie Poulain est recroquevillée dans le cocon de la butte Montmartre. Aux clôtures formelles temporelle et sociale s'ajoute une clôture spatiale. Amélie Poulain, c'est Paris village, c'est le repli dans la tribu du pâté de maison. Nul besoin d'être agrégé de sociologie et d'histoire pour savoir que l'idéologie du village est profondément réactionnaire, qu'elle implique plus ou moins consciemment la peur de la modernité, du changement, des mouvements du monde et du brassage de populations. La vision de Jeunet sur ce dernier point précis constitue l'aspect le plus inquiétant de son film. J'habite dans le quartier du canal Saint-Martin qui est représenté dans le film. Que vois-je tous les jours en sortant dans la rue? Des Parisiens, certains sans doute français "de souche", d'autres d'origine antillaise, maghrébine, africaine, indienne, kurde, turque, juive, russe, asiatique... Je vois des couples hétéros, mais aussi pédés, lesbiens, queer... Que vois-je dans le Montmartre de Jeunet? Des Français aux patronymes qui fleurent bon le terroir. Je vois aussi un beur désarabisé qui s'appelle Lucien. Mais où sont les Antillais, les Maghrébins, les Turcs, les Chinois, les Pakis, etc? Où sont ceux qui vivent une sexualité différente? Où sont les Parisiens qui peuplent la capitale en 1997 (année où est censé se passer le film)? Ah, pardon, on voit parfois de "l'autre" dans le film. D'abord, une chanteuse de blues, dans un écran de télévision en noir et blanc. Puis un vieux Noir unijambiste, toujours dans un écran de télé en noir et blanc. Enfin, un moudjahid afghan dont la voix off nous dit qu'"il mange bizarrement et se coiffe d'un drôle de cache-pot". Les Afghans (qui sont majoritairement victimes des taliban) apprécieront.

Tout cela signifie quoi? Que Jeunet regarde le peuple avec sympathie, certes, mais exclusivement le peuple montmarto-rétro-franco-franchouillard. Que le Paris de Jeunet est soigneusement "nettoyé" de toute sa polysémie ethnique, sociale, sexuelle et culturelle. Que l'Autre est aimable et présentable quand il est lointain. On me rétorquera: et alors? Jeunet ne prétend pas représenter exactement la population parisienne, son film est une fable stylisée, pas un documentaire. Oui, d'accord, Jeunet a le droit de styliser Paris comme il l'entend; et on a aussi le droit de trouver sa stylisation contestable, repliée sur une idée vieillotte et étriquée de la France et totalement déconnectée de toute réalité contemporaine.

Je ne connais pas Jean-Pierre Jeunet, je ne sais pas quelles sont ses idées profondes. Par ailleurs, je suis convaincu que les millions de gens qui ont apprécié ce film l'ont aimé sincèrement, qu'ils soient de droite, de gauche ou d'ailleurs, mais je pense néanmoins que ce succès, comme tout succès, ne saurait suffire à faire d'Amélie Poulain une oeuvre admirable ou incontestable. Car je suis en revanche tenaillé par une hypothèse assez dérangeante mais qui ne me paraît pas farfelue au vu des analyses qui précèdent: si le démagogue de La Trinité-sur-Mer cherchait un clip pour illustrer ses discours, promouvoir sa vision du peuple et son idée de la France, il me semble qu'Amélie Poulain serait le candidat idéal.


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 26m 45s

Disons qu'un film est au moins monté sur un casting "bancabeul". Alors des fois ça donne asterix premier et troisième volet (goscinny n'en finit pas de mourir) des fois ça donne "paris" ou si le résultat est pas génial loin de là, on sent au moins que les acteurs sont venus avec plaisir, sans se forcer.


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 27m 06s

Bô ramassis de conneries

on devrait l'engager sur X pour faire des chros de Cure

Il finirait par nous faire croire que c'est du death metal


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 29m 10s

Merci Ismael!!
@Raoul: "les acteurs ont en a rien à foutre"
franchement Raoul ça veut dire quoi ça?? Il serait temps que tu développe ton picking mental...non mais vraiment...


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 30m 11s


Pour revenir à ce que tu disais plus haut, Raoul, c'est vrai que COMME PAR HASARD, des acteurs "mauvais" peuvent être transcendés par un excellent réalisateur... je pense notamment à notre Alain Delon national...


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 30m 24s

Belle branlette, l'ami Kaganski. Argumentation bancale, et il le sent lui-même en plus.

Si je n'ai pas aimé Amélie Poulain, personnellement, c'est que je me suis endormi devant, ça ne va pas plus loin.


Posté le 03 décembre 2008 à 11 h 30m 31s

"alors qu'une oeuvre d'art se doit d'affronter le présent voire le proche futur"
Je trouve cette phrase assez detestable




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