Turner Cody

Plans And Schemes

Plans And Schemes

 Label :     Tummy Touch/Echo Orange 
 Sortie :    mardi 11 août 2015 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Depuis ma première rencontre avec Turner Cody – une double affiche avec Adam Green en 2008 – j'ai un vieux rêve : que ses albums soient mieux distribués en France. Que le barde néo-country, ancien bassiste pour Herman Düne, vienne plus souvent nous rendre visite. Que ma tentative de chroniquer chacune de ses livraisons pour X-Silence lui offre un public plus large et la possibilité de trimballer ses chansons dans un café-concert ou une Smac près de chez vous. Pourtant, nous voilà en 2016 et, malgré une promotion locale assurée par le sympathique label indé Echo Orange, malgré un petit tube glissé dans la BO d'Un Prophète primé à Cannes, Turner Cody reste chez nous un parfait anonyme.

Impossible de trouver Plans and Schemes, sa dernière livraison en date, sans l'écouter en streaming ou le commander sur Amazon. C'est pourtant un très bon cru, dans la lignée des précédents, dans la logique d'un type qui fait de son mieux à chaque fois et que, désormais, on ne changera pas. Il séduira sans soucis les amateurs de sa bande "anti-folk" : l'ami Yaya aurait très bien pu composer "Hold On To" et "Deep In The Heart of Brooklyn" aurait tout à fait sa place sur le dernier album du compère Jeffrey Lewis. Il séduira aussi les puristes qui ne jurent que par les vers simples d'un Townes Van Zandt ou d'un Willie Nelson : le single "Memories of You" est un classique intemporel pour cœurs brisés, pour âmes solitaires noyées dans le whisky. "Making Plans" est une pépite country sortie tout droit d'un studio de Nashville.

Comme d'habitude, Turner s'inspire de New York (le slow fifties "Girl From Coney Island"), transforme sa mélancolie en refrains sautillants ("So Alone") et n'est pas avare de jolis accords ("No Direction"). Comme d'habitude, Turner offre une collection de chansons homogène, sensibles et sincères. Comme d'habitude, il restera tristement confidentiel et c'est bien dommage. Peut-être qu'Adam Green ou Black Yaya l'emmèneront dans leurs valises lors de leur prochaine tournée. Peut-être que ceux qui pleurent toujours Lou Reed y trouveront un nouveau héros.


Parfait   17/20
par Dylanesque


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