The Flight Commander
Planetcrash On The Sun |
Label :
Cosmic Dic |
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Simon Hinkler, joueur de claviers (et accessoirement de batterie) de très grand talent, a d'abord joué avec Artery puis Pulp au début des années 80. Mais, après une occasion manquée de devenir le second guitariste des Sisters Of Mercy et de sauver le groupe du naufrage avec Wayne Hussey en 1985, il s'est fait connaître comme guitar hero au sein de The Mission, groupe fondé avec ce dernier. Il enregistre quatre albums essentiels dans l'histoire du rock, et quitte brusquement la bande en 1990. Le groupe ne s'en remettra pas. Le guitariste fonde plus tard The Flight Commander avec Mark Gouldthorpe, ex-chanteur d'Artery, pour jouer une musique très expérimentale à mille lieux du rock gothique, héroïque et lyrique de The Mission. Il laisse tomber ses attitudes de guitar hero (il jouait ses solos en concert pied appuyé sur l'enceinte de retour) et de rock star (comme tous ceux de The Mission, consommation excessive de drogues, d'alcool et de filles, et parades aux Etats-Unis dans des voitures de 20 mètres de long) pour enfin devenir lui-même après s'être reposé, moins flamboyant mais plus humble.
Avec ce EP, Planetcrash On The Sun, Simon Hinkler, avec son ancien compère de Sheffield enfin retrouvé, présente en effet un visage très différent du masque de hippie/cow-boy apocalyptique qu'il affichait avec The Mission. Sur la pochette, on voit les visages des deux amis – celui de Hinkler souriant et revêtu d'un chapeau de paille, avec ses éternels cheveux longs – émerger d'une plantation de marijuana. Ils proposent d'ailleurs ici une musique très diversifiée : cet EP, bien que court, nous laisse entrapercevoir l'étendue de ses talents et la multiplicité de ses influences.
Le premier morceau, "Planetcrash On The Sun", est introduit par une batterie électronique et une nappe de synthé presque gothiques, et l'intrusion de la voix de Gouldthorpe nous confirme quelque peu cette impression, qui est toutefois plus que nuancée par ces percussions. Mais pas par cette guitare plaintive, parfois jouée avec un archet comme au bon vieux temps (hommage à son modèle Jimmy Page ?) qui évoquerait presque du Mission. L'ex-chanteur d'Artery nous rappelle qu'il est un très grand vocaliste, mais ici c'est dans un registre très différent de celui de son ancien groupe post-punk du début des 80's. "Hey, Mr. Magpie" nous invite à un tout autre voyage, qui a lieu dans un Vieux Sud américain moite et menaçant – comme l'est le Bayou. Il s'agit ici de blues, mais un blues mâtiné de folk, avec deux guitares acoustiques qui jouent à cache-cache. Un blues à la Cramps, avec une voix qui jacasse, et qui sonne comme un classique. "In Cairo", au titre évocateur, nous emmène vers une autre destination. Morceau très singulier, mené par d'étranges percussions aquatiques, un clavier égyptien, une voix qui déclame un poème. "The Unknown", avec son chant à la fois susurré et quelque peu inquiétant, son tempo rampant, sa flûte paraissant jouée par une goule, ses assauts de percussions, est à la fois calme, étrange et menaçant.
Un EP, totalement introuvable, sans prétention mais vraiment bon, à réserver aux curieux qui aiment les expérimentations de grande qualité. Malheureusement, d'après ce que j'en connais, les albums ne sont pas à la hauteur, beaucoup plus électroniques, abscons et pauvres.
Avec ce EP, Planetcrash On The Sun, Simon Hinkler, avec son ancien compère de Sheffield enfin retrouvé, présente en effet un visage très différent du masque de hippie/cow-boy apocalyptique qu'il affichait avec The Mission. Sur la pochette, on voit les visages des deux amis – celui de Hinkler souriant et revêtu d'un chapeau de paille, avec ses éternels cheveux longs – émerger d'une plantation de marijuana. Ils proposent d'ailleurs ici une musique très diversifiée : cet EP, bien que court, nous laisse entrapercevoir l'étendue de ses talents et la multiplicité de ses influences.
Le premier morceau, "Planetcrash On The Sun", est introduit par une batterie électronique et une nappe de synthé presque gothiques, et l'intrusion de la voix de Gouldthorpe nous confirme quelque peu cette impression, qui est toutefois plus que nuancée par ces percussions. Mais pas par cette guitare plaintive, parfois jouée avec un archet comme au bon vieux temps (hommage à son modèle Jimmy Page ?) qui évoquerait presque du Mission. L'ex-chanteur d'Artery nous rappelle qu'il est un très grand vocaliste, mais ici c'est dans un registre très différent de celui de son ancien groupe post-punk du début des 80's. "Hey, Mr. Magpie" nous invite à un tout autre voyage, qui a lieu dans un Vieux Sud américain moite et menaçant – comme l'est le Bayou. Il s'agit ici de blues, mais un blues mâtiné de folk, avec deux guitares acoustiques qui jouent à cache-cache. Un blues à la Cramps, avec une voix qui jacasse, et qui sonne comme un classique. "In Cairo", au titre évocateur, nous emmène vers une autre destination. Morceau très singulier, mené par d'étranges percussions aquatiques, un clavier égyptien, une voix qui déclame un poème. "The Unknown", avec son chant à la fois susurré et quelque peu inquiétant, son tempo rampant, sa flûte paraissant jouée par une goule, ses assauts de percussions, est à la fois calme, étrange et menaçant.
Un EP, totalement introuvable, sans prétention mais vraiment bon, à réserver aux curieux qui aiment les expérimentations de grande qualité. Malheureusement, d'après ce que j'en connais, les albums ne sont pas à la hauteur, beaucoup plus électroniques, abscons et pauvres.
Bon 15/20 | par Gaylord |
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