The Jam
This Is The Modern World |
Label :
Polydor |
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Déboulant avec fracas dans les charts In The City sous le bras, The Jam enfonce le clou quelques mois plus tard en envoyant un single squatter directement le top 20 ("All Around The World"). Dès lors, The Jam devient tête de pont médiatique du punk anglais. Une scène avec laquelle le groupe pratiquera l'amour vache.
Volonté de se démarquer d'un mouvement qui veut faire table rase du passé. Un passé que les Londoniens, mods dans l'âme, vénèrent bien évidemment. Parfois jusqu'à l'absurde. Paul Weller déclarant en pleine effervescence nihiliste qu'il voterait conservateur aux prochaines élections. Ultime provocation d'un frontman cinglant et bagarreur : autodafé du fanzine punk Sniffin' Glue sur la scène du Marquee, coup de boule donné en public à ce pauvre Sid Vicious... Ah sûr, faut pas le chercher le Weller.
Entre tous ses glorieux faits d'armes, il prend tout de même le temps d'enregistrer avec ces camarades un deuxième album. Ou plutôt non. Le temps, The Jam justement ne le prend pas. 6 mois seulement séparent In The City de This Is The Modern World. Bien trop court même pour un groupe aussi prolifiquement doué que The Jam (6 albums en 5 ans, qui peut faire ça aujourd'hui ?). Sans aucun doute poussé par une maison de disque qui veut rentabiliser au maximum et le plus vite possible son poulain, The Jam retourne précipitamment en studio pour accoucher de l'album le plus faible de leur discographie terrible.
Pour parler en vieux patois musical, c'est surtout sa face B qui pose problème. Parce que la A elle, a tout d'une grande. Hormis un "London Traffic" aussi vite oublié qu'écouté, cette première moitié d'album aligne les perles : "The Modern World", "Standards", "The Combine"... Et au-delà de ces morceaux punk exécutés avec classe et doigté riffé, on y trouve aussi l'une des premières explorations du groupe vers des paysages popéisants, "Life From A Window", pur concentré d'extase. Ce n'est qu'après que ça se gâte. Compos véritablement médiocres qui feront croire à pas mal de monde que The Jam n'était qu'un énième feu de paille punk. Reste tout de même de cette bérézina rock "I Need You (For Someone)" et "Tonight At The Noon" qui vaillent largement plus qu'un détour.
De très bonnes chansons donc. Mais engoncées dans un album inégal que seuls quelques fans ahuris peuvent encore défendre comme un indispensable du groupe. Ceci dit ils n'ont pas tout à fait tord, This Is The Modern World est loin d'être la pire chose qui s'est faite en 77.
Volonté de se démarquer d'un mouvement qui veut faire table rase du passé. Un passé que les Londoniens, mods dans l'âme, vénèrent bien évidemment. Parfois jusqu'à l'absurde. Paul Weller déclarant en pleine effervescence nihiliste qu'il voterait conservateur aux prochaines élections. Ultime provocation d'un frontman cinglant et bagarreur : autodafé du fanzine punk Sniffin' Glue sur la scène du Marquee, coup de boule donné en public à ce pauvre Sid Vicious... Ah sûr, faut pas le chercher le Weller.
Entre tous ses glorieux faits d'armes, il prend tout de même le temps d'enregistrer avec ces camarades un deuxième album. Ou plutôt non. Le temps, The Jam justement ne le prend pas. 6 mois seulement séparent In The City de This Is The Modern World. Bien trop court même pour un groupe aussi prolifiquement doué que The Jam (6 albums en 5 ans, qui peut faire ça aujourd'hui ?). Sans aucun doute poussé par une maison de disque qui veut rentabiliser au maximum et le plus vite possible son poulain, The Jam retourne précipitamment en studio pour accoucher de l'album le plus faible de leur discographie terrible.
Pour parler en vieux patois musical, c'est surtout sa face B qui pose problème. Parce que la A elle, a tout d'une grande. Hormis un "London Traffic" aussi vite oublié qu'écouté, cette première moitié d'album aligne les perles : "The Modern World", "Standards", "The Combine"... Et au-delà de ces morceaux punk exécutés avec classe et doigté riffé, on y trouve aussi l'une des premières explorations du groupe vers des paysages popéisants, "Life From A Window", pur concentré d'extase. Ce n'est qu'après que ça se gâte. Compos véritablement médiocres qui feront croire à pas mal de monde que The Jam n'était qu'un énième feu de paille punk. Reste tout de même de cette bérézina rock "I Need You (For Someone)" et "Tonight At The Noon" qui vaillent largement plus qu'un détour.
De très bonnes chansons donc. Mais engoncées dans un album inégal que seuls quelques fans ahuris peuvent encore défendre comme un indispensable du groupe. Ceci dit ils n'ont pas tout à fait tord, This Is The Modern World est loin d'être la pire chose qui s'est faite en 77.
Correct 12/20 | par Sirius |
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