Mendelson
Personne Ne Le Fera Pour Nous |
Label :
Rec-Son |
||||
Quatre ans d'absence, et voilà que Monsieur Bouaziz aka Mendelson nous revient avec un double album, rien que ça. Comme pour se faire pardonner un temps mort trop long, comme pour montrer qu'il est encore l'un des seuls au sommet de la chanson rock française. Pari réussi ?
Certainement. Pourtant, on pouvait tout de même avoir peur après un dernier disque studio en demi-teinte, qui laissait transparaître un mieux-être trop maladif pour être honnête, et qui pêchait aussi par quelques détours expérimentaux un peu fatigants.
Personne Ne Le Fera Pour Nous revient à la nostalgie pure et dure (incarnée par le très beau "1983"), au réalisme crasseux ("Le Sens Commun"), en passant par les habituels états d'âme de misanthrope (un "J'aime Pas Les Gens" on ne peut plus explicite) et d'amoureux détaché mais écorché ("Scanner") de son auteur/compositeur.
Le premier disque est évident, plutôt simple d'accès, et fait la part belle aux mélodies nocturnes, lancinantes, percées de temps à autre par de violentes décharges d'électricité. Le second retrouve parfois la veine expérimentale apparue sur Seuls Au Sommet, mais avec plus de succès ("Joyeux Noël Jackie", "Hop"). Malgré tout, Bouaziz semble bien plus à l'aise avec la chanson "classique", et peut même s'enorgueillir de dépasser deux fois les 9 minutes ("1983", "La Honte") sans ennuyer son auditeur. Joli tour de force, qui prouve les talents de conteur mais aussi de mélodiste du français.
Il est d'ailleurs presque inutile d'évoquer les textes, tant le bonhomme semble abonné à l'excellence depuis ses débuts : comme toujours, le verbe est d'apparence feignant mais fait mouche dans beaucoup de registres, et touche souvent.
Mendelson me fait penser à un petit Arab Strap français, tourné vers le même romantisme sordide, le même nihilisme paresseux tant dans les textes que la musique. Indispensable par les temps qui courent...
Certainement. Pourtant, on pouvait tout de même avoir peur après un dernier disque studio en demi-teinte, qui laissait transparaître un mieux-être trop maladif pour être honnête, et qui pêchait aussi par quelques détours expérimentaux un peu fatigants.
Personne Ne Le Fera Pour Nous revient à la nostalgie pure et dure (incarnée par le très beau "1983"), au réalisme crasseux ("Le Sens Commun"), en passant par les habituels états d'âme de misanthrope (un "J'aime Pas Les Gens" on ne peut plus explicite) et d'amoureux détaché mais écorché ("Scanner") de son auteur/compositeur.
Le premier disque est évident, plutôt simple d'accès, et fait la part belle aux mélodies nocturnes, lancinantes, percées de temps à autre par de violentes décharges d'électricité. Le second retrouve parfois la veine expérimentale apparue sur Seuls Au Sommet, mais avec plus de succès ("Joyeux Noël Jackie", "Hop"). Malgré tout, Bouaziz semble bien plus à l'aise avec la chanson "classique", et peut même s'enorgueillir de dépasser deux fois les 9 minutes ("1983", "La Honte") sans ennuyer son auditeur. Joli tour de force, qui prouve les talents de conteur mais aussi de mélodiste du français.
Il est d'ailleurs presque inutile d'évoquer les textes, tant le bonhomme semble abonné à l'excellence depuis ses débuts : comme toujours, le verbe est d'apparence feignant mais fait mouche dans beaucoup de registres, et touche souvent.
Mendelson me fait penser à un petit Arab Strap français, tourné vers le même romantisme sordide, le même nihilisme paresseux tant dans les textes que la musique. Indispensable par les temps qui courent...
Très bon 16/20 | par Jekyll |
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