Nebula

To The Center

To The Center

 Label :     Sub Pop 
 Sortie :    mardi 24 août 1999 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Paf !

C'est le bruit qu'a fait la comète Nebula en s'écrasant sur terre avec son premier album To The Center. Alors que tous les groupes de stoner psychédélique semblaient bien fades face aux tables de la loi établies par Monster Magnet, Nebula a su s'imposer magistralement sans pour autant plagier cette référence.

Leur premier EP était bon mais ne laissait pas présager un tel talent de composition. Du coup, Nebula sort de la masse des groupes lourds et moites pour aller s'asseoir sur le trône laissé vacant par le monstre magnétique. Mais même si on retrouve les mêmes ambiances cosmiques et allumées, le groupe a su varier au maximum ses morceaux. Les morceaux stoner pur jus alternent ici avec des titres garages plus vifs et vigoureux. En résulte un album que l'on peut écouter en boucle sans se lasser, le dosage très méticuleux donnant une pêche énorme.

"Synthetic Dream", "To The Center" ou "Freedom" font vraiment partie des perles psychédéliques du genre. Let It Burn ne montrait en fait qu'une infime partie des capacités du groupe. Rien dans ce disque ne laissait présager une telle qualité. Nebula réussi haut la main l'épreuve du premier album. Ils se détachent même définitivement de l'influence de Fu Manchu (qui eux, mettront un peu de temps à se rendre compte qu'ils tournent en rond) et Eddie Glass se pose comme un compositeur hors pair.
Les titres plus garages sont à ranger dans la même boîte que Mudhoney. On ne peut pas être plus précis. "Between Time" ou "Come Down" sont vraiment dans la droite lignée du combo de Seattle. Ce rapprochement ne se fait d'ailleurs pas que musicalement. En effet, cette galette à été enregistrée à Seattle, sous la houlette de Jack Endino et Mark Arm vient poser sa voix nasillarde sur la reprise des Stooges "I Need Somebody" présente sur l'album. Du coup l'affiliation entre les deux groupes est complète.
Le groupe s'autorise également un mélange des deux styles : "Clearlight" commence de manière très punk avant de plonger, dans sa dernière partie, dans un rock lourd où des guitares aériennes viennent pour nous transporter.

Ca c'est de l'efficacité! En un album Nebula a mis tout le monde sur le carreau : les groupes et les amateurs de musique dégoulinante de fuzz et de délires bariolés en tous genres. Par la même occasion, ce disque a également lancé la reconversion du label Sup Pop. Végétant plus ou moins depuis le déclin du grunge, celui-ci trouva enfin une nouvelle orientation artistique.


Parfait   17/20
par Abe-sapien


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