Gun Club
Mother Juno |
Label :
Red Rhino |
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Après l'échec de Las Vegas Story, les choses vont plutôt mal pour le Gun Club. La guitariste et de surcroît petite amie de Jeffrey Lee Pierce s'en va se réfugier dans les bras du leader des Sisters Of Mercy. Kid Congo Powers lui, trace sa route au sein des Bad Seeds de Nick Cave. Et Jeffrey Lee Pierce... eh bien pour lui c'est une carrière solo qui débute, sans plus de succès. Un stand-by plus qu'un split officiel donc, qui dure tout de même jusqu'en 1987, date à laquelle Jeffrey Lee Pierce rencontre dans un pub anglais un certain Robin Guthrie.
Le frontman génial des Cocteau Twins, adulé par Pierce, lui propose de produire son prochain album: Mother Juno ou le comeback d'un groupe au mieux oublié, au pire ringardisé à la manière des Cramps en cette fin des années 80. Un renouveau presque obligatoire pour le Gun Club que Robin Guthrie va s'appliquer à cuisiner en usant de ses recettes habituelles mais avec un minimum d'ingrédients: quelques couches de guitares saturées par-là, de légers carillonnements par-ci, le tout saupoudré d'une batterie typé années 80. Une production très claire qui risque de faire fuir dès les premières notes, les amoureux du blues-punk humide et sale des débuts. Mais les plus curieux auront raison de persister pour découvrir au final de magnifiques moments bouillonnants au lyrisme exacerbé comme seul le Gun Club pouvait offrir. Et pas forcément les moments qui rock le plus.
Oui, car Mother Juno est certainement l'album du Gun Club le plus foncièrement rock, voir hard-rock. La ballade hard "Port Of Souls" aurait été difficilement concevable sur un Fire Of Love ou Miami, c'est certain. Soutenu par une section rythmique totalement renouvelée (Romi Mori à la basse et Nick Sanderson à la batterie), Jeffrey Lee Pierce et Kid Congo Powers fomentent des morceaux coup de poing qu'on ne voit pas venir car décochés à 100 à l'heure: ces "Bill Bailey", "Thunderhead", "Lupita Screams", "My Cousin Kim"... Mais c'est donc quand la machine ralentit la cadence que le Gun Club fournit ses meilleurs produits: "Nobody's City" (seulement sur la réédition CD) "The Breaking Hands" et surtout l'intouchable "Yellow Eyes" aux faux airs de cold-wave. On parle souvent à propos de Mother Juno d'un Jeffrey Lee Pierce chanteur qui aurait gagné en subtilité. Mais alors là avec "Yellow Eyes", il est tout bonnement extraordinaire. Si après ça, vous ne décrétez pas Jeffrey Lee Pierce comme l'une des 'plus grandes voix du XXème siècle', c'est que vous avez un sérieux problème d'audition et devez consultez un spécialiste de toute urgence.
Dernier grand album du Gun Club, Mother Juno peut fortement déplaire pour les raisons déjà invoquées et ce n'est pas non plus l'album du groupe qu'il faut absolument encenser (comme on peut l'observer ici où là sur le net). Mais Mother Juno mérite de toute manière que l'on s'y intéresse de près, de très près même...
Le frontman génial des Cocteau Twins, adulé par Pierce, lui propose de produire son prochain album: Mother Juno ou le comeback d'un groupe au mieux oublié, au pire ringardisé à la manière des Cramps en cette fin des années 80. Un renouveau presque obligatoire pour le Gun Club que Robin Guthrie va s'appliquer à cuisiner en usant de ses recettes habituelles mais avec un minimum d'ingrédients: quelques couches de guitares saturées par-là, de légers carillonnements par-ci, le tout saupoudré d'une batterie typé années 80. Une production très claire qui risque de faire fuir dès les premières notes, les amoureux du blues-punk humide et sale des débuts. Mais les plus curieux auront raison de persister pour découvrir au final de magnifiques moments bouillonnants au lyrisme exacerbé comme seul le Gun Club pouvait offrir. Et pas forcément les moments qui rock le plus.
Oui, car Mother Juno est certainement l'album du Gun Club le plus foncièrement rock, voir hard-rock. La ballade hard "Port Of Souls" aurait été difficilement concevable sur un Fire Of Love ou Miami, c'est certain. Soutenu par une section rythmique totalement renouvelée (Romi Mori à la basse et Nick Sanderson à la batterie), Jeffrey Lee Pierce et Kid Congo Powers fomentent des morceaux coup de poing qu'on ne voit pas venir car décochés à 100 à l'heure: ces "Bill Bailey", "Thunderhead", "Lupita Screams", "My Cousin Kim"... Mais c'est donc quand la machine ralentit la cadence que le Gun Club fournit ses meilleurs produits: "Nobody's City" (seulement sur la réédition CD) "The Breaking Hands" et surtout l'intouchable "Yellow Eyes" aux faux airs de cold-wave. On parle souvent à propos de Mother Juno d'un Jeffrey Lee Pierce chanteur qui aurait gagné en subtilité. Mais alors là avec "Yellow Eyes", il est tout bonnement extraordinaire. Si après ça, vous ne décrétez pas Jeffrey Lee Pierce comme l'une des 'plus grandes voix du XXème siècle', c'est que vous avez un sérieux problème d'audition et devez consultez un spécialiste de toute urgence.
Dernier grand album du Gun Club, Mother Juno peut fortement déplaire pour les raisons déjà invoquées et ce n'est pas non plus l'album du groupe qu'il faut absolument encenser (comme on peut l'observer ici où là sur le net). Mais Mother Juno mérite de toute manière que l'on s'y intéresse de près, de très près même...
Très bon 16/20 | par Sirius |
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