Denali
Denali |
Label :
Jade Tree |
||||
Poussée à l'envie de monter un groupe par son ex-Engine Down de frangin, Maura Davis aura tôt fait de se dresser à la tête de Denali pour distiller sa propre recette en sa compagnie. La formule de ce quatuor est plus qu'intéressante sur ce premier album, perdue entre le trip-hop et l'indie-rock.
Produite par Mark Linkous de Sparklehorse, elle est avant tout conçue de guitares cristallines et acérées (hormis la douce échappée au piano qu'est "Function"), quelque peu reprises de l'ancien groupe de Keeley Davis, on ne peut déjà nier les séquelles d'écoutes noisy ou de la belle PJ Harvey. Rien que cet élément donne une saveur délicieusement glacée au répertoire du groupe, plongeant l'auditeur à son insu dans un univers paradoxalement tendu et serein. S'y greffent de petits éléments electro installant plus confortablement les ambiances, et surtout les cordes vocales chevrotantes de la miss posée sur des mélodies lacrymales.
De sombres compositions remplies d'amalgames puisqu'elles rappelleront au mieux Portishead ("Relief") –d'où le côté trip-hop-, au pire Muse ("You File"), tant et si bien que ceux qui apprécient ces derniers devraient forcément y trouver leur compte. Les autres auront des concessions à faire, Davis avouant être un peu influencée par la tristesse du songwriting de la rock star à tête de volatile nécrophage malade, les immersions paraissent davantage évidentes. Le plus réconfortant c'est que le résultat est souvent meilleur... Ces influences palpables sont par ailleurs accentuées à travers la mélancolie de la voix aiguë de Davis, qui ne plaira pas à tout le monde dans ces notes les plus hautes, parfois à la limite des simagrées.
Ceci dit, on peut déjà ressentir une volonté de se détacher les oreilles des ‘groupes porteur' de la composition de Davis, et on entrevoit des fondations assimilables en terrain connu à The Gathering, dont le rapprochement lui vaudrait légitimement la notion de ‘trip-rock'. Cela se confirmera par la suite sur le second et dernier album du groupe, les influences s'estompant. On s'en rend ici compte à l'écoute de "Gunner" entre autres, l'un des meilleurs titres de l'album.
Un premier album non dénué de défauts, mais un atout charme non négligeable en la personne de Maura Davis ; que cela soit par la composition, le chant ou le regard... Tout d'une fée du rock...
Produite par Mark Linkous de Sparklehorse, elle est avant tout conçue de guitares cristallines et acérées (hormis la douce échappée au piano qu'est "Function"), quelque peu reprises de l'ancien groupe de Keeley Davis, on ne peut déjà nier les séquelles d'écoutes noisy ou de la belle PJ Harvey. Rien que cet élément donne une saveur délicieusement glacée au répertoire du groupe, plongeant l'auditeur à son insu dans un univers paradoxalement tendu et serein. S'y greffent de petits éléments electro installant plus confortablement les ambiances, et surtout les cordes vocales chevrotantes de la miss posée sur des mélodies lacrymales.
De sombres compositions remplies d'amalgames puisqu'elles rappelleront au mieux Portishead ("Relief") –d'où le côté trip-hop-, au pire Muse ("You File"), tant et si bien que ceux qui apprécient ces derniers devraient forcément y trouver leur compte. Les autres auront des concessions à faire, Davis avouant être un peu influencée par la tristesse du songwriting de la rock star à tête de volatile nécrophage malade, les immersions paraissent davantage évidentes. Le plus réconfortant c'est que le résultat est souvent meilleur... Ces influences palpables sont par ailleurs accentuées à travers la mélancolie de la voix aiguë de Davis, qui ne plaira pas à tout le monde dans ces notes les plus hautes, parfois à la limite des simagrées.
Ceci dit, on peut déjà ressentir une volonté de se détacher les oreilles des ‘groupes porteur' de la composition de Davis, et on entrevoit des fondations assimilables en terrain connu à The Gathering, dont le rapprochement lui vaudrait légitimement la notion de ‘trip-rock'. Cela se confirmera par la suite sur le second et dernier album du groupe, les influences s'estompant. On s'en rend ici compte à l'écoute de "Gunner" entre autres, l'un des meilleurs titres de l'album.
Un premier album non dénué de défauts, mais un atout charme non négligeable en la personne de Maura Davis ; que cela soit par la composition, le chant ou le regard... Tout d'une fée du rock...
Bon 15/20 | par X_YoB |
Posté le 20 octobre 2007 à 10 h 47 |
Premier album du groupe Denali mené par la délicieuse Maura Davis, cet éponyme risque d'en surprendre plus d'un. Mêlant Pop, Noise, Rock et Piano, les sonorités de cet album ont de quoi surprendre. La voix de la charmante Américaine est d'une pureté et d'une délicatesse insoupçonnées. Une voix qui sait se montrer puissante, intense même lorsque cela est nécessaire. Une voix que l'on peut situer entre PJ Harvey et Emily Haines (Metric), avec une bonne dose de caractère en plus.
Les titres s'enchainent avec une fluidité déconcertante, parfois abrasifs, parfois langoureux (ou les deux), mais toujours d'une profondeur surprenante. Vous l'aurez certainement compris, ce disque n'est pas joyeux, son insistante mélancolie pourrait en agacer certains, mais après quelques écoutes on se laisse allègrement envouter par ce sombre tableau, ocre, rougeâtre, et violacé. Comme si la voix de Maura résonnait dans une pièce froide et immense. On a beau regarder autour, il n'y a personne. On est seul. Elle semble si proche pourtant, on sent presque son souffle dans notre oreille durant tout l'album. Et puis voici l'explosion, Gunner, titre d'une force rare qui s'impose sur la fin de l'album. La voix de Maura s'envole, haut, très haut ! Elle s'envole dans un ciel qui s'éclaircit avec son ascension. C'est beau ! On se demande jusqu'à quel point elle pourra monter, c'est incroyable, elle semble près du point de rupture, et pourtant, non, elle ne faiblit pas...
Denali est un album simple qui vient chercher ce qu'il y a au plus profond de vous. Pas de révolution musicale, pas d'expérimentations, juste de la vie, des sentiments. Un bel album. RIP Denali.
Les titres s'enchainent avec une fluidité déconcertante, parfois abrasifs, parfois langoureux (ou les deux), mais toujours d'une profondeur surprenante. Vous l'aurez certainement compris, ce disque n'est pas joyeux, son insistante mélancolie pourrait en agacer certains, mais après quelques écoutes on se laisse allègrement envouter par ce sombre tableau, ocre, rougeâtre, et violacé. Comme si la voix de Maura résonnait dans une pièce froide et immense. On a beau regarder autour, il n'y a personne. On est seul. Elle semble si proche pourtant, on sent presque son souffle dans notre oreille durant tout l'album. Et puis voici l'explosion, Gunner, titre d'une force rare qui s'impose sur la fin de l'album. La voix de Maura s'envole, haut, très haut ! Elle s'envole dans un ciel qui s'éclaircit avec son ascension. C'est beau ! On se demande jusqu'à quel point elle pourra monter, c'est incroyable, elle semble près du point de rupture, et pourtant, non, elle ne faiblit pas...
Denali est un album simple qui vient chercher ce qu'il y a au plus profond de vous. Pas de révolution musicale, pas d'expérimentations, juste de la vie, des sentiments. Un bel album. RIP Denali.
Parfait 17/20
En ligne
232 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages