Brainiac
Hissing Prigs In Static Couture |
Label :
Touch And Go |
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LE gros bordel de Brainiac. Là où leurs précédents essais paraissaient successivement trop impersonnel et trop brouillon, Hissing Prigs In Static Couture est à considérer sans hésitation comme un des plus grands monuments de la scène noise. Les 50 secondes de "Indian Poker [Part 3]" en donnent le La désaccordé: cela va être tordu, strident, fuzzy, et malgré tout magnifique...
Parsemés de plages ambiantes boiteuses ("The Vulgar Trade", "Indian Poker [Part 2]"), "Pussyfootin'", "Vincent Come On Down", "Hot Seat Can't Sit Down", "I Am A Cracked Machine" sont autant d'hymnes torturés et psychotiques à subir pour devenir ‘fou' du groupe. "Beekeepers Maxim" et surtout "This Little Piggy" sont alors les pièces plus pondérées (comme "Strung") mais sachant taper dans les moments de folies soniques des titres plus pêchus, ce qui jusque là étaient trop rares dans le répertoire du groupe (on pense éventuellement à "Draag" sur Smack Bunny Baby). Ces différentes textures de paranoïa permettent ainsi de voyager plus facilement dans l'esprit sinueux de Brainiac, et de goûter à toutes ses humeurs, ce qui est parfait pour leur (malheureusement) dernier véritable album avant la catastrophe. Un bien bel au revoir...
Les cordes sont baveuses et dégoulinantes de rage, le clavier ne fait que des apparitions hystériques, les baguettes doivent être en réalité des marteaux pour frapper les fûts et exploser les cymbales avec autant d'insistance. L'instrument le plus important étant la voix de Tim Taylor, elle se métamorphose ici constamment dans ses propres délires au point d'inspirer la peur chez les personnes trop saines d'esprit, comme sur "Kiss Me, U Jacked Up Jerk" et ses bidouillages vocales et ses débordements à la Speedy Gonzales, ou "70kg Man" où on passe d'une voix Mike Patton à une voix Steve Albini lorsqu'elles ne s'emmêlent pas. Ce dernier, puisqu'on parle de lui, s'est d'ailleurs amicalement collé à la production du seul titre "Nothing Ever Changes" qui restera dans les mémoires comme un des 'gros tubes' du groupe, le reste de l'album ayant été confié intelligemment à un Eli Janney (de chez Girls Against Boys) qui a su trouvé la couleur de crasse et de saturation à l'œuvre pour qu'elle nous transmette parfaitement l'univers qui y est dépeint.
35 minutes enfermés dans une camisole de force... mais de gré.
Parsemés de plages ambiantes boiteuses ("The Vulgar Trade", "Indian Poker [Part 2]"), "Pussyfootin'", "Vincent Come On Down", "Hot Seat Can't Sit Down", "I Am A Cracked Machine" sont autant d'hymnes torturés et psychotiques à subir pour devenir ‘fou' du groupe. "Beekeepers Maxim" et surtout "This Little Piggy" sont alors les pièces plus pondérées (comme "Strung") mais sachant taper dans les moments de folies soniques des titres plus pêchus, ce qui jusque là étaient trop rares dans le répertoire du groupe (on pense éventuellement à "Draag" sur Smack Bunny Baby). Ces différentes textures de paranoïa permettent ainsi de voyager plus facilement dans l'esprit sinueux de Brainiac, et de goûter à toutes ses humeurs, ce qui est parfait pour leur (malheureusement) dernier véritable album avant la catastrophe. Un bien bel au revoir...
Les cordes sont baveuses et dégoulinantes de rage, le clavier ne fait que des apparitions hystériques, les baguettes doivent être en réalité des marteaux pour frapper les fûts et exploser les cymbales avec autant d'insistance. L'instrument le plus important étant la voix de Tim Taylor, elle se métamorphose ici constamment dans ses propres délires au point d'inspirer la peur chez les personnes trop saines d'esprit, comme sur "Kiss Me, U Jacked Up Jerk" et ses bidouillages vocales et ses débordements à la Speedy Gonzales, ou "70kg Man" où on passe d'une voix Mike Patton à une voix Steve Albini lorsqu'elles ne s'emmêlent pas. Ce dernier, puisqu'on parle de lui, s'est d'ailleurs amicalement collé à la production du seul titre "Nothing Ever Changes" qui restera dans les mémoires comme un des 'gros tubes' du groupe, le reste de l'album ayant été confié intelligemment à un Eli Janney (de chez Girls Against Boys) qui a su trouvé la couleur de crasse et de saturation à l'œuvre pour qu'elle nous transmette parfaitement l'univers qui y est dépeint.
35 minutes enfermés dans une camisole de force... mais de gré.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_YoB |
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