Jesu

Jesu

Jesu

 Label :     Hydra Head 
 Sortie :    mardi 25 janvier 2005 
 Format :  Album / CD   

Jesu, c'est Justin Broadrick. Vous savez Napalm Death, Godflesh... des experiences pas toujours hyper subtiles, bien lourdingues. Sachant que son nouveau projet est logé chez Hydrahead (comme Godflesh d'ailleurs), on se doute que ça ne va pas faire dans le folk intimiste.

Effectivement, dès "Your Path To Divinity", la basse est monstrueuse, les nappes de guitares larsenent, hurlent... alors ça sonne assez doom-drone, mais pourtant ... On sent que Broadrick est anglais. Je ressens un je ne sais quoi shoegaze, qui fait voler très haut, rendant ce qui pourrait sembler prétentieux et indigeste, tout à fait probant. Le spectre de My Bloody Valentine plane sur ces couches de synthés, d'ultra distorsions, et de voix très éthérées, maladives.

Jesu en fin de compte c'est le smog qui descend peu à peu dans vos têtes. C'est un voyage en pleine Sibérie en été, des marécages, des zones desertes sinistrées par on ne sait trop quelle pollution. C'est oppressant, très impressionant. C'est biblique.


Presque indispensable... en tout cas vivement qu'il revienne !


Très bon   16/20
par Lolive


 Moyenne 16.00/20 

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Posté le 04 novembre 2005 à 21 h 52

Cet album est une expérience. Toujours puissant, mais plus subtil et plus 'digeste' que ce que Justin Broadrick a pu faire chez Godflesh ou Napalm death. Le mur sonore dressé par l'instrumention est épais, mais se voit allégé, magnifié même, par ce je-ne-sais-quoi, dans l'atmosphère et dans la voix, dans le rythme aussi, de shoegaze, évoquant les groupes du début des années quatre-vingt-dix.
Un peu comme si My Bloody Valentine s'était dopé à l'indus, ou que Godflesh s'était saoûlé à l'écoute de "Loveless"de la troupe à Kevin Shields ou "Nowhere" des excellents Ride. Il émane de cette formule une sérénité et une splendeur dont on s'abreuve avec délices et qui contrebalancent l'impression d'étouffement engendrée par ces longues plages lancinantes, qui se resserent sur l'auditeur tel un étau sonore.
Broadrick réalise, avec ce projet solo, une performance inespérée, aussi passionnante qu'inattendue. Une recette en tous les cas unique, et qui, de plus, risque fort de bouleverser votre vision des deux univers entrant ici en collision.
Un disque dont on a du mal à 's'échapper' et une foutue réussite.
Très bon   16/20







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