Bright Eyes

I'm Wide Awake, It's Morning

I'm Wide Awake, It's Morning

 Label :     Saddle Creek 
 Sortie :    vendredi 21 janvier 2005 
 Format :  Album / CD   

Ce nouvel album de Brigth Eyes est tout simplement grandiose. La voix de Connor Oberst est magnifique toujours au bord de la rupture comme sur le magnifique"This Is A First Day Of My Life". Des textes parfois cruels souvent surprenants et toujours poignants. Les mélodies sont assez simples, souvent très dépouillées avec une simple guitare.
En Amérique, Connor Oberst commencerait à être considéré comme une icône ou un grand espoir de la chanson, un nouveau Neil Young ou un nouveau Bob Dylan. Si il est très talentueux il faudra sans doute encore attendre un peu avant d'utiliser de telles références, le disque n'est encore pas parfait et on à l'impression qu'il pourrait faire beaucoup mieux. Remarquable certainement, génial non !!
Un folk très profond cependant que l'on prend plaisir a écouter en attendant mieux..


Très bon   16/20
par Mozz


 Moyenne 17.00/20 

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Posté le 12 janvier 2007 à 14 h 07

Si Conor Oberst n'avait pas été Bright Eyes, il aurait sûrement terminé conteur de belles histoires et de contes pour enfants (4-6 ans) dans un centre d'animation pour petits orphelins.
Très bon méli mélo de balades et d'autres mélodies planantes, I'm Wide Awake, It's Morning n'est cependant pas un album si facile. Certes, de petites mélodies à la guitare agrémentées par de petits accompagnements, ça reste courant, mais celles proposées ici ne pourraient être comparées à celles proposées par beaucoup d'artistes du même registre. Conor fait en effet preuve de maîtrise de ces petits plus (qui l'ont surement fait décoller, d'ailleurs) en tout genre, qui très vite rendent des morceaux, en apparence ennuyant par leur aspect commun, de petites perles très plaisantes.
Cependant, dès que ces petits plus tendent à disparaître, les compositions tombent malheureusement et très rapidement dans le registre 'ennuyant'. Mais on pardonne ces écarts, ce registre ne fait finalement que très rarement apparition.
Bon, la délation est certes une odieuse chose, mais il faut tout de même que la vérité soit: Bright Eyes est un peu un tricheur.
Vous ne l'aviez surement pas remarqué, mais les petites voix complémentaires que l'on peut percevoir de temps à autres, sont tout simplement celles de Jim James (My Morning Jacket) et d'Emmy Lou Harris ! Oui vous l'avez compris, en gros Conor se paye le luxe de faire flirter sa voix instable et tremblante avec les plus belles dans leur genre.
Mais trève de méchanceté, il faut avouer qu'il s'en sort pas trop mal.

Inutile donc d'épiloguer, Conor Oberst appartient sans hésitation à la catégorie joyeux troubadour poétique, et fait mouche avec simplicité mais élégance.
En somme, un bon disque, certes avec des hauts et des bas, mais réussi dans l'ensemble. Pas indispensable, mais plutôt conseillable.
Bon   15/20



Posté le 17 avril 2009 à 00 h 31

Cet album est selon moi l'équivalent de The Freewheelin' Bob Dylan, sauf qu'écrit 40 ans plus tard par un jeune homme qui répond au nom de Conor Oberst, alias Bright Eyes. On le sait, la voix de ce songwriter fait débat (à l'instar de celle de Dylan à l'époque...) trop chevrotante, etc... Tranchons d'emblée : elle est tout simplement gorgée d'émotions : sanglotante, elle donne parfois l'impression qu'elle est au bord des pleurs, ce qui rend le petit Oberst encore plus émouvant.
Le disque est très fortement orienté "ballades folk mélancoliques", style usé jusqu'à la corde, pourtant Oberst ne cesse de nous toucher en plein coeur tout au long de l'album. Les mélodies sont miraculeuses : "Land Locked Blues" (avec des cuivres sublimes, et Emmylou Harris en guest, certainement une des plus belles chansons de la décennie), "First Day Of My Life", "Lua", "Poison Oak"... Le tout est agrémenté d'hymnes générationnelles "We Are Nowhere And It's Now", d'allusions à la guerre... L'écriture est encore une fois digne de Dylan, et l'on croit enfin reconnaître le digne successeur du barde quand il écrivait des choses comme "Don't Think Twice, It's Alright" ou "Girl From The North Country".
Dans un fracas sonore, Oberst conclue le disque sur une note mystique, "Road To Joy", notre songwriter hurlant son désespoir à la face du monde. "I have my drugs, I have my woman, They keep away my loneliness. My parents they have their religion, but sleep in seperate houses" : vraiment poignant. Enfin celui-ci finit sur son ultime profession de foi, les derniers mots de "Road To Joy" : "I could have been a famous singer, if I had someone else's voice, but failure always sounded better, let's fuck it up boys, make some noise ! " ("J'aurais pu être un chanteur connu, si j'avais eu la voix d'un autre, mais la félure a toujours sonné mieux, alors foutons tout en l'air, faites du bruit !")
Bref on est ici en présence de l'authentique génie oublié de notre génération, réveillez-vous les mecs !
Intemporel ! ! !   20/20







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