Ryan Adams
Wednesdays |
Label :
PAX AM |
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C'est peu de dire qu'il n'existe pas vraiment de consensus autour de Ryan Adams si ce n'est qu'il semble appartenir à la catégorie "être humain difficile". Et puisque nous sommes dans la difficulté, impossible de ne pas contextualiser la sortie de ce Wednesdays qu'on aime beaucoup...
Premier album publié depuis "l'affaire", un article paru début 2019 expliquant grosso modo que le Ryan aurait une légère tendance à se comporter comme un con avec la gent féminine. Les tribunaux de la bonne morale sont passés par là et Ryan est ce qu'on appelle "cancelled"...
Toutefois ces derniers n'ayant pas de pouvoirs légaux, rien n'empêche l'américain de continuer à publier des disques dans un silence assourdissant. Musicalement, un peu comme Eels alterne les albums blues rock et les albums de balades, ceux de Ryan sont le plus souvent soit sous influence rock indé 80s ou plus country Nebraska sous perf Springsteen, ce grand fantasme américain de l'album dépouillé du mec qui souffre et fait sa confession publique. C'est clairement cette seconde option qui est de mise, l'artwork originel de Wednesdays était d'ailleurs un indice très clair. "I'm sorry and I love you" se lamente Ryan sur la poignante ouverture, sombre et solennelle, libre à chacun d'y aller de son analyse. Tout l'album est fait d'arpèges effleurés ("Wednesdays"), d'harmonica solitaire ("So, anyways"), de déclarations ("Who is going to love me now if not you") et quelques rares moments plus orchestrés ("I'm sorry and i love you", "Birmingham" seul moment enjoué des 11 titres).
Dans la lignée du beau Ashes & Fire, Wednesdays se livre doucement et pourrait inciter au cliché de l'album hivernal à écouter avec un gros pull et un verre de vin devant la cheminée... mais on ne détecte ici ni éthylisme ni chaleur réconfortante. Juste une profonde solitude pour seul compagnon. Très beau disque.
Premier album publié depuis "l'affaire", un article paru début 2019 expliquant grosso modo que le Ryan aurait une légère tendance à se comporter comme un con avec la gent féminine. Les tribunaux de la bonne morale sont passés par là et Ryan est ce qu'on appelle "cancelled"...
Toutefois ces derniers n'ayant pas de pouvoirs légaux, rien n'empêche l'américain de continuer à publier des disques dans un silence assourdissant. Musicalement, un peu comme Eels alterne les albums blues rock et les albums de balades, ceux de Ryan sont le plus souvent soit sous influence rock indé 80s ou plus country Nebraska sous perf Springsteen, ce grand fantasme américain de l'album dépouillé du mec qui souffre et fait sa confession publique. C'est clairement cette seconde option qui est de mise, l'artwork originel de Wednesdays était d'ailleurs un indice très clair. "I'm sorry and I love you" se lamente Ryan sur la poignante ouverture, sombre et solennelle, libre à chacun d'y aller de son analyse. Tout l'album est fait d'arpèges effleurés ("Wednesdays"), d'harmonica solitaire ("So, anyways"), de déclarations ("Who is going to love me now if not you") et quelques rares moments plus orchestrés ("I'm sorry and i love you", "Birmingham" seul moment enjoué des 11 titres).
Dans la lignée du beau Ashes & Fire, Wednesdays se livre doucement et pourrait inciter au cliché de l'album hivernal à écouter avec un gros pull et un verre de vin devant la cheminée... mais on ne détecte ici ni éthylisme ni chaleur réconfortante. Juste une profonde solitude pour seul compagnon. Très beau disque.
Très bon 16/20 | par Granpa |
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