Deerhoof

Budapest - Hongrie [Trafó] - samedi 24 avril 2010

J'avais beaucoup d'appréhension à l'idée de me rendre au concert de Deehoof. Si le groupe americano-japonais est capable de très belle choses bien noisy à la croisée des univers de Blonde Redhead première période et de Sonic Youth (le côté léger et festif en plus), le quatuor est également coupable de pièces plus calmes qui ont tendance à m'ennuyer rapidement à l'image de leur dernier effort Offend Maggie. Bref, sans excitation particulière je demande tout de même à voir...
Après une première partie exécrable (Max Toundra), voici le premier gratteux qui se présente sur scène dévoilant et répétant un premier riff alambiqué. Le second gratteux se présente à son tour et vient compléter le riff avant que le batteur ne vienne imposer son rythme et que la bassiste-chanteuse ne se présente enfin à son tour et se plaçant tout à gauche de la scène.Et voilà que le concert débute véritablement et que cette jam se transforme en "Panda Panda Panda" survolté. Deerhoof va tout de suite balayer mon scepticisme d'un revers de manche. A mon grand bonheur, le groupe va présenter une bonne partie de Apple O', sans doute mon album préféré sans oublier les moments forts de Offend Maggie tels que "The Tears And Music Of Love", "Basket Ball Get Your Groove Back" (nettement plus intéressant en live) ou "Buck And Judy".
Lorgnant autant vers les larsens qu'une noisy pop tout en légèreté, Deerhoof va réussir à passer en revue l'essentiel de ses capacités en l'espace d'une heure (voire même un tout petit peu plus), si bien que le devant de la scène va se retrouver empreint d'une bonne humeur bondissante : c'est l'effet Deerhoof ! Il faut dire qu'entre les chorégraphies bien débiles du groupe (jeu de jambes de la bassiste, ainsi que son jeu de bras, et les sauts synchronisés des divers membres du groupe, il y a de quoi faire), les paroles qui le sont parfois tout autant, et la mine réjouie qu'affichent chacun de nos quatre compères, l'heure est franchement à la détente. Et quand en plus, celà s'accompagne d'une bonne dose de décibels et de riffs bien tranchants, il n'y a pas grand chose à y redire. Pout être seulement un petit bémol quant aux morceaux ou la bassiste décide de donner son instrument à l'un des deux gratteux : amputé alors d'une guitare, Deerhoof est alors nettement moins incisif, et c'est bien dommage. Les chorégraphies loufoques de Satomi Matsuzaki n'y pourront rien y faire. En revanche pas grand chose à reprocher à cette setlist privilégiant les morceaux les plus directs et efficaces du groupe à l'image de ce "Dummy Discards A Heart" péchu à la fois simple et décapant.
J'ai failli me priver de ce concert et j'aurai finalement eu bien tort !


Bon   15/20
par X_Jpbowersock


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