Talk Talk
It's My Life |
Label :
EMI |
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Dans notre petit monde d'élitisme musical branchouille, dire "Laughing Stock est génial" est quasiment devenu un cliché éhonté. Tout a été dit dix fois sur cet album (et sur Spirit), pas une métaphore n'aura été épargnée, il aura suscité toutes les émotions, de l'incompréhension totale à l'idolâtrie passionnée. Et pour les deux camps, il est récurent d'écarter d'emblée la prime carrière de Talk Talk, éclipsée par le jusqu'au-boutisme de sa suite. Pour cause de synth-pop excessivement ancrée dans "l'air du temps" des eightiz', de clips ultra rabâchés et de prise de risque minime. Au risque d'en décevoir beaucoup, je ne vais pas arriver avec mes gros sabots tout crottés de mauvaise foi et déballer une série d'arguments pour ériger l'hypothèse téméraire que It's My Life est le véritable chef-d'oeuvre du groupe de monsieur Hollis. Non, car je ne suis qu'un coupable adorateur de la fin de carrière du groupe qui a voulu pousser la porte honteuse de l'apogée commerciale de Talk Talk, histoire de voir.
Et contrairement à ce qu'affirmait le reptile responsable de la première chronique enflammée de Laughing Stock, ceux qui connaissent Talk Talk par l'entremise de "Such A Shame" et "It's My Life" et qui affirmeront que c'est de la bouse infâme ont tort. Je veux bien admettre que "It's My Life" est irritante par son refrain emphatique lardé de synthés gros comme ça (la faute à Tim Friese-Green) et son clip faussement exotique, mais "Such A Shame"... La vidéo déjà, me fait chavirer dans le camp de Mark Hollis. Ce mec sourit constamment et semble si sincèrement heureux que, cinq visionnages d'affilée plus tard, je suis toujours en train de sourire bêtement en regardant cet homme qui semble nager dans le bonheur, avant qu'il ne s'aventure dans les méandres torturés d'une musique devenue formidablement cérébrale. Et ça marche à chaque fois, l'envie de chanter par dessus sa voix hantée lorsque arrive le refrain ne se tarit jamais. Super chanson qui ne sombre jamais totalement dans le pathos (même sans le clip). Pourtant avec la voix d'écorché vif qu'il se trimballe, Hollis a de quoi rendre la moindre de ses compositions limite geignarde à grands coups d'intonations tragiques.
Le reste de l'album alterne les chansons kitschissimes ("Dum Dum Girl", "Does Caroline Know" et ses percus africaines, "Call In The Night Boy", "Renée" la pleurnicheuse), et les bonnes surprises ("It's You", "The Last Time", "Tomorrow Started" et son étonnante trompette).
Restent au niveau de l'ensemble la production ultra léchée sans être baveuse et une cohérence pas toujours au rendez-vous (passer de "Dum Dum Girl" à "Such A Shame" ou de "Renée" à "It's My Life", c'est brutal) qui rebuteront ceux qui fuient comme la peste les années 80.
Voilà, justice à été rendue. Les commentaires acerbes sur les débuts honnêtes de Talk Talk n'ont pas lieu d'être, il s'agit seulement d'oublier un peu, si c'est possible, la beauté intemporelle de Laughing Stock pour pouvoir profiter des qualités de cet album.
Et contrairement à ce qu'affirmait le reptile responsable de la première chronique enflammée de Laughing Stock, ceux qui connaissent Talk Talk par l'entremise de "Such A Shame" et "It's My Life" et qui affirmeront que c'est de la bouse infâme ont tort. Je veux bien admettre que "It's My Life" est irritante par son refrain emphatique lardé de synthés gros comme ça (la faute à Tim Friese-Green) et son clip faussement exotique, mais "Such A Shame"... La vidéo déjà, me fait chavirer dans le camp de Mark Hollis. Ce mec sourit constamment et semble si sincèrement heureux que, cinq visionnages d'affilée plus tard, je suis toujours en train de sourire bêtement en regardant cet homme qui semble nager dans le bonheur, avant qu'il ne s'aventure dans les méandres torturés d'une musique devenue formidablement cérébrale. Et ça marche à chaque fois, l'envie de chanter par dessus sa voix hantée lorsque arrive le refrain ne se tarit jamais. Super chanson qui ne sombre jamais totalement dans le pathos (même sans le clip). Pourtant avec la voix d'écorché vif qu'il se trimballe, Hollis a de quoi rendre la moindre de ses compositions limite geignarde à grands coups d'intonations tragiques.
Le reste de l'album alterne les chansons kitschissimes ("Dum Dum Girl", "Does Caroline Know" et ses percus africaines, "Call In The Night Boy", "Renée" la pleurnicheuse), et les bonnes surprises ("It's You", "The Last Time", "Tomorrow Started" et son étonnante trompette).
Restent au niveau de l'ensemble la production ultra léchée sans être baveuse et une cohérence pas toujours au rendez-vous (passer de "Dum Dum Girl" à "Such A Shame" ou de "Renée" à "It's My Life", c'est brutal) qui rebuteront ceux qui fuient comme la peste les années 80.
Voilà, justice à été rendue. Les commentaires acerbes sur les débuts honnêtes de Talk Talk n'ont pas lieu d'être, il s'agit seulement d'oublier un peu, si c'est possible, la beauté intemporelle de Laughing Stock pour pouvoir profiter des qualités de cet album.
Sympa 14/20 | par X_Wazoo |
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