Warpaint
Exquisite Corpse |
Label :
Manimal Vinyl |
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"Oh wonderful one why are you like that"
Petite phrase tellement aimante ou haineuse, tellement pleine de promesse ou de déception, une phrase qu'on pourrait entendre à plusieurs moments de notre vie, sans qu'elle n'ait jamais le même sens...
Il en va de même pour ce premier ep, il revêt presque une couleur différente à chaque écoute...
Warpaint -sans Stella Mozgawa à la batterie pour le moment- nous offre cet ep qui est un pur produit de studio, preuve en est les trois batteurs qui se succèdent derrière les fûts pendant l'enregistrement! (Shannyn Sossamon batteuse (ou péché) originel(le) s'en est déjà allée vivre pleinement sa carrière de comédienne.
Revenons à la musique voulez vous. Produit par Jake Bercovici, mixé & réarrangé par John Frusciante (qui s'est racheté une crédibilité depuis qu'il a quitté les Red Hot), ces cinq chansons sont bien entendu de petites perles douces amères, qui te prennent doucement la main, qui parfois te tirent en avant, t'évitent une chute, ou au contraire te poussent à terre avant de te recouvrir...
"Stars" tout en sourdine, tout en respiration moite, allanguie, prête à nous accueillir en son sein pour mieux nous rejeter, ces phrases répétées à l'infini, supportées par cette musique si particulière.."Elephant" & ce son claire de guitare, cette batterie toute en puissance sent bon les premiers essais de Robert Smith & les siens, mais laissant toutes ces influences de coté pour oser un tout inédit, avec cette explosion finale..."Billie Holiday"...A l'écoute du refrain on pourrait penser que c'est l'idée la plus con du monde, mais finalement ça marche parfaitement, égréner ce nom lettre par lettre, ce nom sussuré par ces voix angéliques soutenues par une guitare sèche jouant quelques notes, remonté par une rythmique quasi militaire..."Beetles", clairement la petite petite de ce disque, tout en inventivité, en rupture, avec quelques morceaux d'électronique dedans.Toujours avec cette voix frêle, à la limite de la fêlure..."Burgundy" nous confirme que ces nymphes ont tout compris des harmonies vocales, de l'utilisation sans abus de l'écho, des arrangements ciselés pour entourer leur musique..."Krimson" enfin, nous laisse dans un climat new wave, très proche d'une forêt chère une nouvelle fois aux Cure, ses voix qui se mélangent, se superposent (celle d'Emilie plane au dessus pour notre (mon) plus grand plaisir), pour une perte de repère on-ne-peut-plus-jouissive...
Exquisite Corpse, soit Cadavre Exquis en français...
Le dictionnaire abrégé du surréalisme nous explique le cadavre exquis (fabuleuse créature de Prévert, Tanguy & Duhamel, en coloc à l'époque près de Montparnasse, je sais pas si vous imaginez le truc...) d'une bien belle manière... : " jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puissent tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes " Cet Ep porte tellement bien son titre....
Petite phrase tellement aimante ou haineuse, tellement pleine de promesse ou de déception, une phrase qu'on pourrait entendre à plusieurs moments de notre vie, sans qu'elle n'ait jamais le même sens...
Il en va de même pour ce premier ep, il revêt presque une couleur différente à chaque écoute...
Warpaint -sans Stella Mozgawa à la batterie pour le moment- nous offre cet ep qui est un pur produit de studio, preuve en est les trois batteurs qui se succèdent derrière les fûts pendant l'enregistrement! (Shannyn Sossamon batteuse (ou péché) originel(le) s'en est déjà allée vivre pleinement sa carrière de comédienne.
Revenons à la musique voulez vous. Produit par Jake Bercovici, mixé & réarrangé par John Frusciante (qui s'est racheté une crédibilité depuis qu'il a quitté les Red Hot), ces cinq chansons sont bien entendu de petites perles douces amères, qui te prennent doucement la main, qui parfois te tirent en avant, t'évitent une chute, ou au contraire te poussent à terre avant de te recouvrir...
"Stars" tout en sourdine, tout en respiration moite, allanguie, prête à nous accueillir en son sein pour mieux nous rejeter, ces phrases répétées à l'infini, supportées par cette musique si particulière.."Elephant" & ce son claire de guitare, cette batterie toute en puissance sent bon les premiers essais de Robert Smith & les siens, mais laissant toutes ces influences de coté pour oser un tout inédit, avec cette explosion finale..."Billie Holiday"...A l'écoute du refrain on pourrait penser que c'est l'idée la plus con du monde, mais finalement ça marche parfaitement, égréner ce nom lettre par lettre, ce nom sussuré par ces voix angéliques soutenues par une guitare sèche jouant quelques notes, remonté par une rythmique quasi militaire..."Beetles", clairement la petite petite de ce disque, tout en inventivité, en rupture, avec quelques morceaux d'électronique dedans.Toujours avec cette voix frêle, à la limite de la fêlure..."Burgundy" nous confirme que ces nymphes ont tout compris des harmonies vocales, de l'utilisation sans abus de l'écho, des arrangements ciselés pour entourer leur musique..."Krimson" enfin, nous laisse dans un climat new wave, très proche d'une forêt chère une nouvelle fois aux Cure, ses voix qui se mélangent, se superposent (celle d'Emilie plane au dessus pour notre (mon) plus grand plaisir), pour une perte de repère on-ne-peut-plus-jouissive...
Exquisite Corpse, soit Cadavre Exquis en français...
Le dictionnaire abrégé du surréalisme nous explique le cadavre exquis (fabuleuse créature de Prévert, Tanguy & Duhamel, en coloc à l'époque près de Montparnasse, je sais pas si vous imaginez le truc...) d'une bien belle manière... : " jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puissent tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes " Cet Ep porte tellement bien son titre....
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
D'abord autoproduit, ce disque fut réédité par Manimal Vinyl en 2009 (en y ajoutant le titre "Krimson") puis par Rough Trade en 2010
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