Warpaint
Bilbao - Espagne [BBK Live] - vendredi 13 juillet 2012 |
Deuxième jour de festival vers 19h, troisième scène calée curieusement à côté de l'entrée du site où les badauds ne prennent pas le temps de marquer une pause (sauf pour pisser ou récupérer une bouteille balancée par dessus le grillage), et quarante minutes de set à tout casser comme la majorité des groupes écrasés par l'ombre des 2 têtes d'affiche et demies, Warpaint a peu de marge et d'atouts en sa faveur.
Pourtant les quatre américaines excellent dans ce genre de situation. Le délai imparti est exactement ce qui leur faut pour dévoiler leurs perles dream pop sans qu'il leur soit reproché de tomber dans la répétition et pour que l'on apprécie leurs charmes sans qu'on en découvre les limites. Bref les parfaites conditions pour maintenir leurs pouvoirs ensorceleurs sur leurs amants transis touchés par The Fool et convertir au passage quelques nouvelles âmes en leur dévoilant juste une partie de leur potentiel. Tout en suggestion, le quatuor balance donc six morceaux sans transition après nous avoir fait mousser durant une longue intro ténébreuse dictée avec conviction par Stella Mogzawa à la batterie, le reste n'étant que brumes et soupirs lointains. Après l'essaim glacé de guitares "Bees" Theresa Wayman laisse le chant à Emily Kokal qui se trémousse et minaude gentiment dans des pauses lascives et contorsionnées. En moins de quelques minutes, le vent commence à souffler dans les bâches de la scène et le temps se rafraîchit à vue de nez. Le sortilège Warpaint envahit insidieusement le site avec les méandres de "Stars" puis leur hymne féminin "Composure" plein d'amertume et tout en puissance. "Undertow" et sa ligne de basse fichée chez Interpol et l'aquatique "Majesty" poursuivent les attaques contre la gente masculine victime naturelle de sa médiocrité, que je prends en pleine tronche sans broncher. D'ailleurs ça fait sourire la (plus) belle bassiste Jenny Lee Lindberg et Stella Mogzawa bien complices depuis le début de la soirée. Enfin, "Elephants" et son "I'll break your heart..." clôture le set comme il a débuté par un pic d'énergie prometteur mais frustrant puisque les Brooklynoises nous coupent une fois de plus l'herbe sous le pied alors qu'elles commençaient juste à se déchaîner.
Castratrices par leur prose et le fait qu'elles ne se livrent jamais complètement, les Warpaint séduisent tout de même aidées par une météo idéale pour appuyer la torpeur moite et sinueuse qu'elles dégagent. En espérant que la formule scénique mise au point ne durera pas et que les ires des demoiselles s'abattront un jour aussi fort que leur venin est assassin. Non que je sois maso mais délier certains de leurs titres jusqu'à les rendre éruptifs seraient tout à leur honneur.
Pourtant les quatre américaines excellent dans ce genre de situation. Le délai imparti est exactement ce qui leur faut pour dévoiler leurs perles dream pop sans qu'il leur soit reproché de tomber dans la répétition et pour que l'on apprécie leurs charmes sans qu'on en découvre les limites. Bref les parfaites conditions pour maintenir leurs pouvoirs ensorceleurs sur leurs amants transis touchés par The Fool et convertir au passage quelques nouvelles âmes en leur dévoilant juste une partie de leur potentiel. Tout en suggestion, le quatuor balance donc six morceaux sans transition après nous avoir fait mousser durant une longue intro ténébreuse dictée avec conviction par Stella Mogzawa à la batterie, le reste n'étant que brumes et soupirs lointains. Après l'essaim glacé de guitares "Bees" Theresa Wayman laisse le chant à Emily Kokal qui se trémousse et minaude gentiment dans des pauses lascives et contorsionnées. En moins de quelques minutes, le vent commence à souffler dans les bâches de la scène et le temps se rafraîchit à vue de nez. Le sortilège Warpaint envahit insidieusement le site avec les méandres de "Stars" puis leur hymne féminin "Composure" plein d'amertume et tout en puissance. "Undertow" et sa ligne de basse fichée chez Interpol et l'aquatique "Majesty" poursuivent les attaques contre la gente masculine victime naturelle de sa médiocrité, que je prends en pleine tronche sans broncher. D'ailleurs ça fait sourire la (plus) belle bassiste Jenny Lee Lindberg et Stella Mogzawa bien complices depuis le début de la soirée. Enfin, "Elephants" et son "I'll break your heart..." clôture le set comme il a débuté par un pic d'énergie prometteur mais frustrant puisque les Brooklynoises nous coupent une fois de plus l'herbe sous le pied alors qu'elles commençaient juste à se déchaîner.
Castratrices par leur prose et le fait qu'elles ne se livrent jamais complètement, les Warpaint séduisent tout de même aidées par une météo idéale pour appuyer la torpeur moite et sinueuse qu'elles dégagent. En espérant que la formule scénique mise au point ne durera pas et que les ires des demoiselles s'abattront un jour aussi fort que leur venin est assassin. Non que je sois maso mais délier certains de leurs titres jusqu'à les rendre éruptifs seraient tout à leur honneur.
Bon 15/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist :
Intro
Bees
Stars
Composure
Undertow
Majesty
Elephants
Photo par TiComo La Fuera
Intro
Bees
Stars
Composure
Undertow
Majesty
Elephants
Photo par TiComo La Fuera
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