Telefon Tel Aviv

Immediate Action #8

Immediate Action #8

 Label :     Hefty 
 Sortie :    mardi 12 novembre 2002 
 Format :  Maxi / CD   

Ceux qui furent conquis par les fourmillements électroniques de Fahrenheit Fair Enough devraient trouver une partie de leur bonheur avec ce maxi. On y retrouve le travail impressionnant sur le son qui m'avait tant scotché dès les premières secondes de l'album. Toujours ces programmations mouvantes, en apesanteur, fourmillant de vie et de micros-détails, tapant dans toutes les fréquences en douceur. La musique de ce duo respire entre les oreilles. Elle devient une entité volatile qui fonctionne selon sa propre logique, mystérieuse et fascinante.

Mais sur "Sound In A Dark Room", la beauté de ces arrangements électroniques ciselés et lumineux est tout de suite gâchée par la voix fade de Lindsay Anderson, que l'on retrouvera à mon grand regret sur le deuxième opus du groupe, le moyen "Map Of What Is Effortless". Quelques mots désarmants de naïveté égrenés par une voix voluptueuse et aseptisée. Il n'y a pas de second degrè ici. Malgré la richesse des beats, la musique de Telefon Tel Aviv penche dangereusement vers une musique lounge complètement innofensive et plate.

Heureusement arrive le "boss" du label, John Hugues Junior (le fils du cinéaste), pour remettre les pendules à l'heure. Sous le nom de Slicker, il propose un remix de "Ttv" absolument génial, aux beats un peu plus sales que l'original, à l'atmosphère étrangement déjantée. Après un très beau "8 track projet cut" (un titre provisoire fait pour retrouver le fichier sur l'ordi, que le duo a oublié de changer?), le pourtant très bon Prefuse 73 remixe en 5 minutes entre deux bières le morceau de bravoure "Fahrenheit Fair Enough".

Un maxi qui pourra sembler très bon pour qui s'aventure pour la première fois dans l'univers du duo fait de bleeps, de crrck, de poum profonds, de petits grésillements, et de mélodies simples et belles. Mais après "Fahrenheit Fair Enough", presque tout était dit à ce niveau, et il aurait fallu peut-être des morceaux moins désinvoltes, plus mûrs dans leur composition, au delà de cette belle impression qui revient d'écouter le son que produit l'infiniment petit. Ce disque n'apporte pas grand chose de plus au premier album, mais ne fait aucun déshonneur à ces deux bidouilleurs sonores souvent inspirés.


Passable   11/20
par Sam lowry


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