The Saints
Prehistoric Sounds |
Label :
EMI |
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C'est peut-être l'un des disques les plus sous-estimés de l'ère punk. Celui qu'on ne voit jamais dans une liste des 50 meilleurs. Rarement aperçu dans celle des oubliés.
Déjà faut dire que les Saints ne sont pas non plus le groupe qui vient de suite à l'esprit du commun lorsque l'on évoque 77. Après avoir fait le tour de la question en empruntant Ramones, Pistols, Clash et consorts, on se dit pour finir 'ah oui ! l'Australie ! les Saints ! (I'm) Stranded !'. Le premier, mais les autres... Sans doute parce que les Saints dès 78, n'intéressaient plus grand monde. À commencer par EMI, qui malgré le sursaut à succès "This Perfect Day", avait définitivement cocher le groupe de Brisbane dans la première colonne des pertes et profits. Pas ou peu de passion déchaînée et d'encre coulée pour ce Prehistoric Sounds, qui sortait seulement 5 mois après Eternally Yours.
Et en ces 5 mois, il se sera passé quelque chose comme 2 ans. Le temps d'une évolution quasi insoupçonnable. Même la puce à l'oreille mise par Eternally Yours et sa section cuivre, ne chatouillait pas assez pour deviner un groupe qui dresserait autant son rock afin de le faire copuler façon kama sutra, avec ces antiquités de soul, jazz et r'n'b. Otis Redding ("Security") et Aretha Franklin ("Save Me") en référence. Car franchement, sans la voix grimaçante de Bailey, on aurait beaucoup de mal à reconnaître le groupe qui un an auparavant, jouait dans le rouge sang des "Demolition Girl" ou autre "One Way Street". Et encore... la voix de Chris Bailey a elle aussi changé de braquet. Le leader au dédain naturel n'avait jamais chanté en faisant autant la gueule, s'étranglant de dégoût ("All Times Through Paradise") ou prenant un air las écœuré à la Peter Perrett ("Brisbane (Security City)"). Album désenchanté. Rancœur surjacente qui culmine sur le sifflotement magique d'une mâchoire serrée et d'un regard noir. "The Prisoner". Donne des envies de tuer au couteau et de lécher sa lame après coup. Ce genre. Intense.
La fin. Lâché par EMI, bouffé par la rivalité de ses deux leaders, les Saints MK1 ne sont plus que souvenir fumant au début de l'année 79. Souvenir qu'il faudrait absolument faire revenir à la conscience collective pour sa si brillante trilogie renfermée, dont ce Prehistoric Sounds peut se targuer de finir en puissante beauté cuivrée.
Déjà faut dire que les Saints ne sont pas non plus le groupe qui vient de suite à l'esprit du commun lorsque l'on évoque 77. Après avoir fait le tour de la question en empruntant Ramones, Pistols, Clash et consorts, on se dit pour finir 'ah oui ! l'Australie ! les Saints ! (I'm) Stranded !'. Le premier, mais les autres... Sans doute parce que les Saints dès 78, n'intéressaient plus grand monde. À commencer par EMI, qui malgré le sursaut à succès "This Perfect Day", avait définitivement cocher le groupe de Brisbane dans la première colonne des pertes et profits. Pas ou peu de passion déchaînée et d'encre coulée pour ce Prehistoric Sounds, qui sortait seulement 5 mois après Eternally Yours.
Et en ces 5 mois, il se sera passé quelque chose comme 2 ans. Le temps d'une évolution quasi insoupçonnable. Même la puce à l'oreille mise par Eternally Yours et sa section cuivre, ne chatouillait pas assez pour deviner un groupe qui dresserait autant son rock afin de le faire copuler façon kama sutra, avec ces antiquités de soul, jazz et r'n'b. Otis Redding ("Security") et Aretha Franklin ("Save Me") en référence. Car franchement, sans la voix grimaçante de Bailey, on aurait beaucoup de mal à reconnaître le groupe qui un an auparavant, jouait dans le rouge sang des "Demolition Girl" ou autre "One Way Street". Et encore... la voix de Chris Bailey a elle aussi changé de braquet. Le leader au dédain naturel n'avait jamais chanté en faisant autant la gueule, s'étranglant de dégoût ("All Times Through Paradise") ou prenant un air las écœuré à la Peter Perrett ("Brisbane (Security City)"). Album désenchanté. Rancœur surjacente qui culmine sur le sifflotement magique d'une mâchoire serrée et d'un regard noir. "The Prisoner". Donne des envies de tuer au couteau et de lécher sa lame après coup. Ce genre. Intense.
La fin. Lâché par EMI, bouffé par la rivalité de ses deux leaders, les Saints MK1 ne sont plus que souvenir fumant au début de l'année 79. Souvenir qu'il faudrait absolument faire revenir à la conscience collective pour sa si brillante trilogie renfermée, dont ce Prehistoric Sounds peut se targuer de finir en puissante beauté cuivrée.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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