The Auteurs
Now I'm A Cowboy |
Label :
Hut |
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Si The Auteurs ne déchaînent plus les foules aujourd'hui, il fut un temps où le succès caressait de façon ostentatoire les Londoniens. Succès critique bien sûr mais aussi succès commercial que Now I'm A Cowboy aguicha les yeux dans les yeux en 1994, un an tout juste après la bombe New Wave.
Côté comparaison avec son illustre aîné c'est bis repetita. Juste un peu plus de cordes ou de guitares par-ci par-là, mais sinon Now I'm A Cowboy ne révolutionne certainement pas la pop très rock, sophistiquée et précieuse établie par le premier. Et c'est tant mieux. Sans équivalent réel à cette époque, The Auteurs auront noirci avec délectation malsaine les pages d'une pop so british par la plume finement ciselée de son leader dédaigneux, Luke Haines.
Raconteur cynique, chanteur laconique mais aussi et avant tout songwriter époustouflant de talent. Bien que fortement influencé par le glam rock d'un Marc Bolan ou même d'un Bowie, son rock à lui terriblement ensorcelant n'exprime le plus souvent que langueur et décadence. Une décadence d'Empire Romain, verre de champagne à la main, sublimée sur mur de guitares ("New French Girlfriend") ou tapisserie de violons ("Underground Movies"). Un rock extrêmement classieux dont le summum est sans aucun doute "The Upper Classes", monument d'élégance en clair-obscur.
Critiques des fans mitigées pour ce Now I'm A Cowboy vu parfois malheureusement comme une simple resucée du plus reconnu New Wave. Mais la qualité des compos est égale à celle de son prédécesseur et même j'oserai, un chouïa au-dessus. Oui, prenons quelques risques, déclarons Now I'm A Cowboy meilleur album de The Auteurs. Groupe qui valait bien mieux que cette triste comparaison et opposition avec le glamouillard Suede.
Côté comparaison avec son illustre aîné c'est bis repetita. Juste un peu plus de cordes ou de guitares par-ci par-là, mais sinon Now I'm A Cowboy ne révolutionne certainement pas la pop très rock, sophistiquée et précieuse établie par le premier. Et c'est tant mieux. Sans équivalent réel à cette époque, The Auteurs auront noirci avec délectation malsaine les pages d'une pop so british par la plume finement ciselée de son leader dédaigneux, Luke Haines.
Raconteur cynique, chanteur laconique mais aussi et avant tout songwriter époustouflant de talent. Bien que fortement influencé par le glam rock d'un Marc Bolan ou même d'un Bowie, son rock à lui terriblement ensorcelant n'exprime le plus souvent que langueur et décadence. Une décadence d'Empire Romain, verre de champagne à la main, sublimée sur mur de guitares ("New French Girlfriend") ou tapisserie de violons ("Underground Movies"). Un rock extrêmement classieux dont le summum est sans aucun doute "The Upper Classes", monument d'élégance en clair-obscur.
Critiques des fans mitigées pour ce Now I'm A Cowboy vu parfois malheureusement comme une simple resucée du plus reconnu New Wave. Mais la qualité des compos est égale à celle de son prédécesseur et même j'oserai, un chouïa au-dessus. Oui, prenons quelques risques, déclarons Now I'm A Cowboy meilleur album de The Auteurs. Groupe qui valait bien mieux que cette triste comparaison et opposition avec le glamouillard Suede.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
Posté le 13 avril 2008 à 20 h 13 |
Très souvent lorsqu'on se prend à évoquer la Brit Pop de nos chères années 90, le nom de The Auteurs revient comme une référence évidente. Curieusement, ce n'est pourtant pas précisément eux que l'histoire a retenu.
Peut-être qu'une petite révision, à défaut de révisionnisme, s'impose à la lumière des années 2000. Car cet album-là avait pourtant une classe folle, y'a pas à dire ! Éclipsés sûrement autrefois par l'autre groupe auquel les malheureux étaient trop souvent comparés (Suede, qui dévorait tout sur son passage), ils méritaient bien mieux que les miettes que ces derniers voulaient bien leur laisser.
Parce que oui c'est vrai, The Auteurs sonne néo glam, c'est vrai que la guitare maniérée de "New French Girlfriend" (titre magnifique au demeurant) y fait furieusement penser.
Mais le chant plus franc et moins ampoulé de Luke Haines, malgré tout emprunt de sophistication, rend la musique de The Auteurs plus abordable.
Et puis peu importent après tout les comparaisons à la petite semaine, c'est tout de même un grand bonheur de découvrir encore aujourd'hui un album comme Now I'm A Cowboy.
Voire même un plaisir encore plus grand, car débarrassé de la concurrence, et loin des modes hystériques teintées de mauvaise foi qui parasitent parfois l'écoute d'un disque. Les premières mesures de "Lenny Valentino", qui intronisent l'album, remettent instantanément tout le monde à sa place ! D'une efficacité irréprochable, ce titre a la faculté de replacer celui qui l'écoute dans le contexte de l'époque sans l'y enfermer, procurant une douce nostalgie. Ce qui suit est du même acabit, c'est à dire haut niveau ! Le titre suivant "Brainchild" est tout simplement à tomber par terre avec sa guitare raffinée et aérienne.
Et même si parfois des titres un peu longs comme "Modern History" manquent quelque peu d'essouffler l'album sur sa fin, ça ne remet pas en question deux secondes la belle qualité de celui-ci.
Comme l'atteste le très noble "Daughter Of A Child" qui le clôture élégamment.
Un disque à ressortir vite du grenier pour les chanceux qui le possèdent et à se procurer d'urgence pour les autres !
Peut-être qu'une petite révision, à défaut de révisionnisme, s'impose à la lumière des années 2000. Car cet album-là avait pourtant une classe folle, y'a pas à dire ! Éclipsés sûrement autrefois par l'autre groupe auquel les malheureux étaient trop souvent comparés (Suede, qui dévorait tout sur son passage), ils méritaient bien mieux que les miettes que ces derniers voulaient bien leur laisser.
Parce que oui c'est vrai, The Auteurs sonne néo glam, c'est vrai que la guitare maniérée de "New French Girlfriend" (titre magnifique au demeurant) y fait furieusement penser.
Mais le chant plus franc et moins ampoulé de Luke Haines, malgré tout emprunt de sophistication, rend la musique de The Auteurs plus abordable.
Et puis peu importent après tout les comparaisons à la petite semaine, c'est tout de même un grand bonheur de découvrir encore aujourd'hui un album comme Now I'm A Cowboy.
Voire même un plaisir encore plus grand, car débarrassé de la concurrence, et loin des modes hystériques teintées de mauvaise foi qui parasitent parfois l'écoute d'un disque. Les premières mesures de "Lenny Valentino", qui intronisent l'album, remettent instantanément tout le monde à sa place ! D'une efficacité irréprochable, ce titre a la faculté de replacer celui qui l'écoute dans le contexte de l'époque sans l'y enfermer, procurant une douce nostalgie. Ce qui suit est du même acabit, c'est à dire haut niveau ! Le titre suivant "Brainchild" est tout simplement à tomber par terre avec sa guitare raffinée et aérienne.
Et même si parfois des titres un peu longs comme "Modern History" manquent quelque peu d'essouffler l'album sur sa fin, ça ne remet pas en question deux secondes la belle qualité de celui-ci.
Comme l'atteste le très noble "Daughter Of A Child" qui le clôture élégamment.
Un disque à ressortir vite du grenier pour les chanceux qui le possèdent et à se procurer d'urgence pour les autres !
Parfait 17/20
Posté le 19 août 2008 à 17 h 53 |
Le cap du second album, c'est bien connu, est souvent difficile à franchir pour un jeune groupe. Et plus encore quand le premier opus a bénéficié d'un accueil enthousiaste et que des espoirs ont été placés en eux. Tel est le cas de The Auteurs, qui avaient réalisé avec New Wave un chef-d'oeuvre de finesse, modernisant avec grâce et inventivité le glam rock du début des 70's.
Now I'm A Cowboy : le titre laisse présager une orientation plus américaine du groupe. De fait, avec ce second album, Luke Haines et son groupe cèdent un peu aux sirènes des "American Guitars" décriées avec dérision sur New Wave. Le chanteur a quelque peu perdu son identité typiquement britannique, sa finesse et son inspiration, au profit d'un gros son. Mais qu'on se rassure tout de suite : leur musique reste de haute tenue. Pas à la hauteur, toutefois, de celle du précédent album. Luke Haines n'a cependant pas perdu de sa verve, en témoigne par exemple le titre "New French Girlfriend". Now I'm A Cowboy est plus plat et moins subtil que New Wave. Les guitares se font parfois presque pataudes, certaines titres provoquent presque de l'ennui, comme "Brainchild" ou "The Upper Classes". Le morceau phare est le single qui ouvre l'album, "Lenny Valentino", tout comme "Show Girl" sur New Wave. Morceau imparable, dynamique et hargneux, avec une mélodie irrésistible et un refrain simple, concis et incisif. "I'm A Rich Man's Toy", plus complexe, renoue avec les grands moments du premier album. "Chinese Bakery" est un autre sommet de Now I'm A Cowboyi, mais la composition aurait pu être encore meilleure. "A Sister Like You" est une belle pièce qui s'ancre avec talent dans une tradition anglaise de songwriting, tout comme "Underground Movies" dans un autre registre. On retiendra aussi "Modern History" et sa montée en puissance, ainsi que la pièce finale, "Daughter Of A Child" (quel titre !).
Autant New Wave était un chef-d'oeuvre de la trempe d'un grand classique aux allures de manifeste, autant Now I'm A Cowboy est juste un très bon album de rock mélodique et classieux. C'est peu et c'est beaucoup en même temps.
Now I'm A Cowboy : le titre laisse présager une orientation plus américaine du groupe. De fait, avec ce second album, Luke Haines et son groupe cèdent un peu aux sirènes des "American Guitars" décriées avec dérision sur New Wave. Le chanteur a quelque peu perdu son identité typiquement britannique, sa finesse et son inspiration, au profit d'un gros son. Mais qu'on se rassure tout de suite : leur musique reste de haute tenue. Pas à la hauteur, toutefois, de celle du précédent album. Luke Haines n'a cependant pas perdu de sa verve, en témoigne par exemple le titre "New French Girlfriend". Now I'm A Cowboy est plus plat et moins subtil que New Wave. Les guitares se font parfois presque pataudes, certaines titres provoquent presque de l'ennui, comme "Brainchild" ou "The Upper Classes". Le morceau phare est le single qui ouvre l'album, "Lenny Valentino", tout comme "Show Girl" sur New Wave. Morceau imparable, dynamique et hargneux, avec une mélodie irrésistible et un refrain simple, concis et incisif. "I'm A Rich Man's Toy", plus complexe, renoue avec les grands moments du premier album. "Chinese Bakery" est un autre sommet de Now I'm A Cowboyi, mais la composition aurait pu être encore meilleure. "A Sister Like You" est une belle pièce qui s'ancre avec talent dans une tradition anglaise de songwriting, tout comme "Underground Movies" dans un autre registre. On retiendra aussi "Modern History" et sa montée en puissance, ainsi que la pièce finale, "Daughter Of A Child" (quel titre !).
Autant New Wave était un chef-d'oeuvre de la trempe d'un grand classique aux allures de manifeste, autant Now I'm A Cowboy est juste un très bon album de rock mélodique et classieux. C'est peu et c'est beaucoup en même temps.
Très bon 16/20
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