Kraftwerk
Trans-Europe Express |
Label :
Capitol |
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De l'autoroute qui les conduisit au succès, Kraftwerk s'était embarqué par la suite sur une sortie de route un peu brouillonne avec Radio-Activity. Thème futuriste qui tranche avec le quelque peu surannée du suivant : Trans-Europe Express, retour vers l'excellence pour les papes teutons de l'electro.
Alors le 'Trans-Europe Express', kézako ? 'Les Trans-Europ-Express (TEE) étaient des trains de voyageurs européens de prestige, rapides et exclusivement de 1ère classe, mis en place à partir de 1957 et disparus peu à peu à partir du milieu des années 1980.' Hum... merci Wiki. Un réseau ferré réservé européens aux bourges qui préféraient prendre le train plutôt que l'avion, ok... Au-delà de cet aspect... technique, c'est l'occasion pour Kraftwerk de nous inviter une nouvelle fois au voyage. Celui-ci étant l'occasion de glorifier la vieille Europe, tout comme la moderne d'ailleurs.
Une vieille Europe version chic et 'carte postale' dans "Europe Endless", celle des 'promenades et avenues', de 'l'élégance et de la décadence'. Europe à touriste (cultivé). Et la moderne qui permet de quitter Paris pour Düsseldorf où les rencontres sont propices à la légende rock'n'roll (du moins à cette époque que les moins de 50 piges ne peuvent pas connaître): 'From station to station, back to Dusseldorf City, meet Iggy Pop and David Bowie' ("Trans-Europe Express").
Apaisée ("Franz Schubert") ou angoissée ("Hall Of Mirrors", idéal pour vous accompagner à l'échafaud), la musique de Kraftwerk se sublime dans la fascination qu'elle exerce. Seul moyen de sortir de cette torpeur magnétique, danser sur le rythme syncopé et hautement jouissif de "Trans-Europe Express" (et sa suite indissociable "Metal On Metal"). Un must d'electro-funk glacé qui permis quelques années plus tard à Afrika Bambaataa de signer un hit avec "Planet Rock" (Kraftwerk étant une source de samples millésimé pour le hip-hop). Un jour, quand le monde sera moins solennel mais plus funky, on remplacera la 9ème symphonie de Beethove par ce "Trans-Europe Express" idyllique pour notre hymne européen, soyez-en sûr.
En cette année punk, Kraftwerk fait de nouveau avancer le schmilblick electro. Un chouilla plus abouti qu'Autobahn, moins pop que The Man-Machine, Trans-Europe Express est d'un classicisme futuriste absolu. Une certaine idée de la perfection.
Alors le 'Trans-Europe Express', kézako ? 'Les Trans-Europ-Express (TEE) étaient des trains de voyageurs européens de prestige, rapides et exclusivement de 1ère classe, mis en place à partir de 1957 et disparus peu à peu à partir du milieu des années 1980.' Hum... merci Wiki. Un réseau ferré réservé européens aux bourges qui préféraient prendre le train plutôt que l'avion, ok... Au-delà de cet aspect... technique, c'est l'occasion pour Kraftwerk de nous inviter une nouvelle fois au voyage. Celui-ci étant l'occasion de glorifier la vieille Europe, tout comme la moderne d'ailleurs.
Une vieille Europe version chic et 'carte postale' dans "Europe Endless", celle des 'promenades et avenues', de 'l'élégance et de la décadence'. Europe à touriste (cultivé). Et la moderne qui permet de quitter Paris pour Düsseldorf où les rencontres sont propices à la légende rock'n'roll (du moins à cette époque que les moins de 50 piges ne peuvent pas connaître): 'From station to station, back to Dusseldorf City, meet Iggy Pop and David Bowie' ("Trans-Europe Express").
Apaisée ("Franz Schubert") ou angoissée ("Hall Of Mirrors", idéal pour vous accompagner à l'échafaud), la musique de Kraftwerk se sublime dans la fascination qu'elle exerce. Seul moyen de sortir de cette torpeur magnétique, danser sur le rythme syncopé et hautement jouissif de "Trans-Europe Express" (et sa suite indissociable "Metal On Metal"). Un must d'electro-funk glacé qui permis quelques années plus tard à Afrika Bambaataa de signer un hit avec "Planet Rock" (Kraftwerk étant une source de samples millésimé pour le hip-hop). Un jour, quand le monde sera moins solennel mais plus funky, on remplacera la 9ème symphonie de Beethove par ce "Trans-Europe Express" idyllique pour notre hymne européen, soyez-en sûr.
En cette année punk, Kraftwerk fait de nouveau avancer le schmilblick electro. Un chouilla plus abouti qu'Autobahn, moins pop que The Man-Machine, Trans-Europe Express est d'un classicisme futuriste absolu. Une certaine idée de la perfection.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
Posté le 01 avril 2014 à 09 h 18 |
Kraftwerk, le mythique groupe de robots. A la fois mondialement connus mais parfaitement anonymes. En 1977, le groupe encore très actif enregistre Trans-Europe Expess (TEE). En 1976/1977, l'Europe connaît un grand mouvement punk. Pourtant, Kraftwerk ne se sent pas du tout concerné et continuent leurs expérimentations électroniques. Pour cet album, le leader Ralf Hûtter fait fabriquer un séquenceur pour son Mini-Moog, ce qui lui permet de contrôler plusieurs synthétiseurs en même temps, ce qui est une énorme avancée pour l'époque (même si Tangerine Dream utilise le séquenceur depuis 1974 au moins, avec leur Phaedra.)
Cet album démarre sur le sympathique "Europe Endless", sorte d'hommage et d'hymne à l'Europe. Ce morceau contient une mélodie assez romantique et on en retrouvera certains éléments dans le dernier morceau de l'album. Le chant apporte une dimension assez lancinante au morceau. "Elegance And Decadance" fait un peu rapport aux années 20/30 en effet, tout comme la pochette rétro qui renvoie a l'âge d'or du réseau ferroviaire européen. "Hall Of Mirrors" est un morceau assez cold wave avant l'heure dans la mélodie très froide, sombre mais claire a la fois. Les paroles tout aussi lancinantes et répétitives de Hûtter nous donnent un sentiment de mal-être.
"Showroom Dummies" est un morceau qui prouve le peu d'humour que Kraftwerk possède a l'époque. Avant les robots, des mannequins de vitrines. Une mélodie très froide également qui rappelle ici l'album précédent, Radio-Activity, voire même Autobahn (à savoir que le morceau est joué live depuis 1974, voir certains bootlegs sur internet, notamment les concerts américains de la période Autobahn).
Vient ensuite le long morceau-titre "Trans-Europe Express" dont les deux suivants "Metal On Metal" et "Abzug" forment un seul et gros morceau de 15 minutes, dans la lignée de "Autobahn" (24 minutes). Le rythme implacable rappelle une locomotive vapeur lancée a pleine vitesse. Les mélodies en avance sur leur temps seront reprises ensuite par des artistes hip-hop comme Afrika Bambataa dans son hit "Planet Rock". Les paroles sont tout comme dans "Europe Endless" un hommage à l'Europe, aux trains, mais aussi à David Bowie et Iggy Pop qui se trouvaient alors à Berlin (on note que Florian Schneider a côtoyé les deux compères, plus particulièrement Iggy avec qui il allait a la chasse le dimanche). "Metal On Metal" reprend le rythme de "TEE" mais avec des sons de plaques de métal frappées au marteau, ce sont alors les tout débuts de la musique industrielle. "Abzug" évoque la fin d'un voyage, avec la lassitude qui se traduit par la répétition des mots "Trans-Europe express", passée pour l'occasion au vocoder. La toute fin du morceau est marquée par l'arrivée d'un train en gare, ça y est, le voyage est terminé. On note que c'est tout de même ce morceau qui a popularisé Kraftwerk dans les ghettos américains, car il possédait un certain groove qui sera transposé, on l'a vu, dans les morceaux d'electro/hip hop de la décennie suivante.
Il reste encore à parler de "Franz Schubert", morceau légèrement ambient (facon Brian Eno) reprenant la mélodie de "Europe Endless", mais sans percussions et en plus doux. Il se termine d'ailleurs par les mots vocodérisés "endless endless", répété plusieurs fois.
En conclusion, cet album est très bon. Il inspirera un certains nombre d'artistes américains qui s'en serviront pour imaginer le hip-hop et la techno. Ce n'est peut-être pas le meilleur album de Kraftwerk, mais il est tout de même troisième au palmarès des fans (1° Computer World, 2°The Man-Machine).
Cet album démarre sur le sympathique "Europe Endless", sorte d'hommage et d'hymne à l'Europe. Ce morceau contient une mélodie assez romantique et on en retrouvera certains éléments dans le dernier morceau de l'album. Le chant apporte une dimension assez lancinante au morceau. "Elegance And Decadance" fait un peu rapport aux années 20/30 en effet, tout comme la pochette rétro qui renvoie a l'âge d'or du réseau ferroviaire européen. "Hall Of Mirrors" est un morceau assez cold wave avant l'heure dans la mélodie très froide, sombre mais claire a la fois. Les paroles tout aussi lancinantes et répétitives de Hûtter nous donnent un sentiment de mal-être.
"Showroom Dummies" est un morceau qui prouve le peu d'humour que Kraftwerk possède a l'époque. Avant les robots, des mannequins de vitrines. Une mélodie très froide également qui rappelle ici l'album précédent, Radio-Activity, voire même Autobahn (à savoir que le morceau est joué live depuis 1974, voir certains bootlegs sur internet, notamment les concerts américains de la période Autobahn).
Vient ensuite le long morceau-titre "Trans-Europe Express" dont les deux suivants "Metal On Metal" et "Abzug" forment un seul et gros morceau de 15 minutes, dans la lignée de "Autobahn" (24 minutes). Le rythme implacable rappelle une locomotive vapeur lancée a pleine vitesse. Les mélodies en avance sur leur temps seront reprises ensuite par des artistes hip-hop comme Afrika Bambataa dans son hit "Planet Rock". Les paroles sont tout comme dans "Europe Endless" un hommage à l'Europe, aux trains, mais aussi à David Bowie et Iggy Pop qui se trouvaient alors à Berlin (on note que Florian Schneider a côtoyé les deux compères, plus particulièrement Iggy avec qui il allait a la chasse le dimanche). "Metal On Metal" reprend le rythme de "TEE" mais avec des sons de plaques de métal frappées au marteau, ce sont alors les tout débuts de la musique industrielle. "Abzug" évoque la fin d'un voyage, avec la lassitude qui se traduit par la répétition des mots "Trans-Europe express", passée pour l'occasion au vocoder. La toute fin du morceau est marquée par l'arrivée d'un train en gare, ça y est, le voyage est terminé. On note que c'est tout de même ce morceau qui a popularisé Kraftwerk dans les ghettos américains, car il possédait un certain groove qui sera transposé, on l'a vu, dans les morceaux d'electro/hip hop de la décennie suivante.
Il reste encore à parler de "Franz Schubert", morceau légèrement ambient (facon Brian Eno) reprenant la mélodie de "Europe Endless", mais sans percussions et en plus doux. Il se termine d'ailleurs par les mots vocodérisés "endless endless", répété plusieurs fois.
En conclusion, cet album est très bon. Il inspirera un certains nombre d'artistes américains qui s'en serviront pour imaginer le hip-hop et la techno. Ce n'est peut-être pas le meilleur album de Kraftwerk, mais il est tout de même troisième au palmarès des fans (1° Computer World, 2°The Man-Machine).
Exceptionnel ! ! 19/20
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