Audioslave

Revelations

Revelations

 Label :     Sony 
 Sortie :    lundi 04 septembre 2006 
 Format :  Album / CD   

Troisième effort studio du quatuor américain, tout juste quinze mois après la sortie de son prédécesseur, l'honorable Out Of Exile alors qu'il avait fallu patienter plus de trois ans avant de pouvoir entendre la suite du très prometteur Audioslave...
Bon, ne tergiversons pas cent sept ans, ne nous voilons pas la face, bref autant le dire tout de suite, nous sommes face à un disque profondément ennuyeux. Car oui, là où Audioslave pouvait combler un manque aux nostalgiques de RATM et de Soundgarden tout en proposant sans être révolutionnaire des qualités très intéressantes, là où Out Of Exile un ton en dessous certes, contenait encore suffisamment de très bons titres pour pouvoir rester accrocheur, Revelations ne devient plus qu'une pale copie de l'ensemble et s'enfonce dans un style redondant sans imagination ni talent.
Pire, il faut attendre le dixième titre, en l'occurrence l'excellent "Wide Awake" pour enfin entendre un vrai bon morceau de rock beaucoup moins influencé par les origines des musiciens. D'ailleurs, il permet aux deux derniers morceaux, le correct "Nothing Left To Say But Goodbye" et le très RATM "Moth" qui conclue l'album de relever, le verbe étant flatteur, l'estime de ce disque.
Car pour le reste, aïe aïe aïe... une certaine tendance à faire dans le format radio, je pense au titre d'ouverture éponyme "Revelations", ou mieux dans le genre ballade de groupe rock américain aux cheveux mi-longs avec "Untill We Fall", la palme de l'insipide revenant toutefois à l'insupportable "Broken City" et son refrain pathétique...
Le reste étant un savant mélange de ce que nous proposait les deux premiers opus avec toujours la même recette, hors ici la sauce ne prend plus : une rythmique lourde (parfois) des refrains pompeux, ses petits solos de guitare au milieu et son break plus calme, le répétitif de qualité médiocre lasse, l'ennui s'installe et donne envie de zapper chaque morceau.
Alors on s'interroge ? Que s'est-il passé ? Le groupe possédait-il un nombre de morceaux en trop après Out Of Exile et a-t-il voulu en faire un album ? Ou s'agit-il réellement d'un véritable album dixit Chris Cornell puisque le groupe serait en composition permanente comme il le prétend ? Dans ce cas, ils donnent l'impression d'une perte de vitesse déroutante.
Ou bien est-ce moi qui attendait trop d'un groupe dont les trois musicos et son charismatique chanteur m'avaient donné l'illusion il fut un temps d'une alchimie fort sympathique.
L'aventure n'est de toute façon pas terminée. L'accident de parcours est parfois de bonne augure pour la suite, alors imaginons que la fin de l'album est en fait le début du nouveau à venir...


A éviter   6/20
par Chacal


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