Midlake
The Trials Of Van Occupanther |
Label :
Bella Union |
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Pour ceux qui ont eu la chance d'approcher cet album, sorti dans une relative confidentialité là où tout le monde devrait crier au génie, les émotions subsistent encore.
On n'avait pas fait attention à eux, après la sortie d'un premier album sympathique mais sans plus, et voilà qu'ils nous reviennent touché par une grâce rare, dont on ne sait si elle résulte d'un miracle ou bien du talent révélé de Tim Smith. The Trials Of Van Occupanther est le genre de chef-d'œuvre auquel on ne veut pas croire parce que ce serait trop facile de tomber dans le piège de ces albums pop à la beauté virginale, et pourtant le choc émotionnel ressenti dès la première seconde est fort.
Un piano aussitôt suivi par une rythmique dynamique mais aussi légère qu'un nuage, qui file des frissons avant qu'un chant magnifique, savoureux et gracieux à souhait, ne s'envole vers des contrées mélodiques, uniquement réservé aux songwriters de génie. On est déjà happé dès le premier titre "Roscoe" et alors on se dit, que non, ce n'est pas possible, tout l'album ne peut pas être comme ça. Mais "Bandits" et sa guitare sèche matinée de piano et de flûte discrète, remet les pendules à l'heure. Alors il faut se rendre à l'évidence. Des chansons qui n'en font jamais trop, se contentant de polir et de faire briller une pop mélancolique et quelque peu enchanteresse par moment, il y en a à la pelle, du sublime "Van Occupather" au très délicat "Chasing After Deed".
On ressent dans chaque effort employé pour rendre l'habillage finement travaillé, toutes ces émotions à fleur de peau qui rejaillissent dans un lyrisme racé et élégant. Rien n'a été négligé pour donner à ces mélodies le meilleur apparat possible. Ce qui touche le plus, c'est la constance maintenue par le groupe. Les deux temps forts de l'album, "Branches" puis "In This Camp", en sont les exemples flagrants. Le premier désarme et ferait plier le plus réticent des cœurs par sa progression vers le céleste appuyée par les coups de batterie émoussées, le piano insistant et ce chant touchant. On n'a plus qu'à s'agenouiller ensuite à l'écoute de la paresse élégiaque du second qui explose dans un grand éclat lumineux et électrique. Après cette prouesse esthétique, on n'a plus que se laisser porter par les courtes ballades placées en fin d'album ("We Gathered In Spring" et son clavier cheap, ou le décharné "You Never Arrived") qui l'achèvent dans la déliquescence.
On ne peut pas dire que Midlake propose quelque chose de réellement innovant, mais, même si ça n'a l'air de rien, tout est léger, tout est beau, sans exception, pour bien s'imposer comme une des réussites de l'année.
On a l'impression d'assister à de la magie de bout en bout : toutes ces perles s'enchaînent à merveille sans faute de goût ou de crimes de grandiloquence. Midlake enveloppe ses chansons satinées d'arrangements, sans que cela n'en soit affecté. Guitares électriques, parfois doublées d'acoustiques, voix doublées en mille-feuille, piano soutenue mais modéré et autres surprises, et à l'arrivée, un résultat époustouflant, somptueux et addictif : une collection de chansons superbes de pop modernes teintées d'héritages Grandaddy ou Sparklehorse, qui réchauffe les cœurs et l'âme.
On n'avait pas fait attention à eux, après la sortie d'un premier album sympathique mais sans plus, et voilà qu'ils nous reviennent touché par une grâce rare, dont on ne sait si elle résulte d'un miracle ou bien du talent révélé de Tim Smith. The Trials Of Van Occupanther est le genre de chef-d'œuvre auquel on ne veut pas croire parce que ce serait trop facile de tomber dans le piège de ces albums pop à la beauté virginale, et pourtant le choc émotionnel ressenti dès la première seconde est fort.
Un piano aussitôt suivi par une rythmique dynamique mais aussi légère qu'un nuage, qui file des frissons avant qu'un chant magnifique, savoureux et gracieux à souhait, ne s'envole vers des contrées mélodiques, uniquement réservé aux songwriters de génie. On est déjà happé dès le premier titre "Roscoe" et alors on se dit, que non, ce n'est pas possible, tout l'album ne peut pas être comme ça. Mais "Bandits" et sa guitare sèche matinée de piano et de flûte discrète, remet les pendules à l'heure. Alors il faut se rendre à l'évidence. Des chansons qui n'en font jamais trop, se contentant de polir et de faire briller une pop mélancolique et quelque peu enchanteresse par moment, il y en a à la pelle, du sublime "Van Occupather" au très délicat "Chasing After Deed".
On ressent dans chaque effort employé pour rendre l'habillage finement travaillé, toutes ces émotions à fleur de peau qui rejaillissent dans un lyrisme racé et élégant. Rien n'a été négligé pour donner à ces mélodies le meilleur apparat possible. Ce qui touche le plus, c'est la constance maintenue par le groupe. Les deux temps forts de l'album, "Branches" puis "In This Camp", en sont les exemples flagrants. Le premier désarme et ferait plier le plus réticent des cœurs par sa progression vers le céleste appuyée par les coups de batterie émoussées, le piano insistant et ce chant touchant. On n'a plus qu'à s'agenouiller ensuite à l'écoute de la paresse élégiaque du second qui explose dans un grand éclat lumineux et électrique. Après cette prouesse esthétique, on n'a plus que se laisser porter par les courtes ballades placées en fin d'album ("We Gathered In Spring" et son clavier cheap, ou le décharné "You Never Arrived") qui l'achèvent dans la déliquescence.
On ne peut pas dire que Midlake propose quelque chose de réellement innovant, mais, même si ça n'a l'air de rien, tout est léger, tout est beau, sans exception, pour bien s'imposer comme une des réussites de l'année.
On a l'impression d'assister à de la magie de bout en bout : toutes ces perles s'enchaînent à merveille sans faute de goût ou de crimes de grandiloquence. Midlake enveloppe ses chansons satinées d'arrangements, sans que cela n'en soit affecté. Guitares électriques, parfois doublées d'acoustiques, voix doublées en mille-feuille, piano soutenue mais modéré et autres surprises, et à l'arrivée, un résultat époustouflant, somptueux et addictif : une collection de chansons superbes de pop modernes teintées d'héritages Grandaddy ou Sparklehorse, qui réchauffe les cœurs et l'âme.
Parfait 17/20 | par Vic |
Posté le 26 septembre 2006 à 15 h 47 |
Trials of Van Occupanther de Midlake c'est une bonne définition du faux bon disque. Le truc sous trop fortes -bien que bonnes- influences, le truc trop propre pour être franchement génial, le truc qui peut séduire facilement mais qui laisse une impression d'être déjà sorti 3 fois ce mois-ci.
C'est bien léché, bien foutu : une pincée de guitare, un zeste d'ambiance planante, le tout saupoudré de textes bien écrits et de structures bien équilibrées. Et voilà comment on se retrouve avec les inévitables évocations des travaux de Radiohead et Grandaddy. Quand on tape dans cette cour la, il faut assurer pour ne pas être franchement classique. On flirte parfois dangereusement avec la soupe fade de Coldplay et quand le groupe se lâche ca ne dépasse pas le cadre de la chose sympathique.
Incapable de proposer son propre assaisonnement, Midlake se contente de resservir le même plat aux qualités certaines mais devenu franchement anecdotique suite aux chefs d'œuvres des groupes précédemment cités.
Quand tout sera de ce niveau, le monde de la musique aura sacrément progressé mais on est très loin du coup de génie annoncé de ci de la.
C'est bien léché, bien foutu : une pincée de guitare, un zeste d'ambiance planante, le tout saupoudré de textes bien écrits et de structures bien équilibrées. Et voilà comment on se retrouve avec les inévitables évocations des travaux de Radiohead et Grandaddy. Quand on tape dans cette cour la, il faut assurer pour ne pas être franchement classique. On flirte parfois dangereusement avec la soupe fade de Coldplay et quand le groupe se lâche ca ne dépasse pas le cadre de la chose sympathique.
Incapable de proposer son propre assaisonnement, Midlake se contente de resservir le même plat aux qualités certaines mais devenu franchement anecdotique suite aux chefs d'œuvres des groupes précédemment cités.
Quand tout sera de ce niveau, le monde de la musique aura sacrément progressé mais on est très loin du coup de génie annoncé de ci de la.
Passable 11/20
Posté le 02 octobre 2006 à 19 h 49 |
C'est tout simplement d'une beauté pure...
Le genre d'artistes qui ne s'emmerdent pas à rajouter du superflu, le genre de musiciens qui fonctionne sur les sens. Tout passe par la sensibilité, et ça se ressent à l'écoute, car c'est tout simplement sublime.
"Roscoe", "Van Occupanther", "I'll Head Home", sont des véritables perles (mes préférées). Une voix qui ressemble un peu à celle de Thom Yorke (c'est pour dire !), des arrangements parfaits, et surtout un sens mélodique hors du commun.
Désormais, je n'ai plus peur de crier au génie !
Chapeau l'artiste.
Le genre d'artistes qui ne s'emmerdent pas à rajouter du superflu, le genre de musiciens qui fonctionne sur les sens. Tout passe par la sensibilité, et ça se ressent à l'écoute, car c'est tout simplement sublime.
"Roscoe", "Van Occupanther", "I'll Head Home", sont des véritables perles (mes préférées). Une voix qui ressemble un peu à celle de Thom Yorke (c'est pour dire !), des arrangements parfaits, et surtout un sens mélodique hors du commun.
Désormais, je n'ai plus peur de crier au génie !
Chapeau l'artiste.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 29 novembre 2006 à 13 h 05 |
Je n'aime pas surrenchérir sur des éloges, mais là, vu que j'ai égratigné leur concert, je me sentais obligé de dire le bien que je pense de leur deuxième album.
Cet album, il ressemble à un exercice de style. Le genre, on va refaire ‘Déjà vu', le mythique album de Crosby, Stills, Nash and Young sorti 35 ans plus tôt, mais en le débarrassant des individualités encombrantes qui s'entrechoquaient dans ce joyau de la pop californienne, et en remplaçant l'ambiance hippie un peu niaise par l'atmosphère mélancolique et désabusée de ce changement de siècle.
Ca peut paraître limité comme point de départ, mais le résultat est magnifique. Une espèce de Grandaddy high fidelity, un album comme les Byrds auraient rêvé d'en pondre à l'époque. L'écriture est riche, les mélodies sont poignantes sans être faciles, les arrangements d'une subtilité incroyable. Ces niaiseux de Keane peuvent aller planquer leurs petites gueules de minets, ils ne tiennent pas la comparaison au niveau de la qualité musicale. Et si votre cœur ne chavire pas au moins trois fois pendant le décollage de Young Bride, arrêtez d'écoutez de la pop : un petit violon grelottant emporté par une déferlante de batterie sur laquelle surfent les voix. Puis une basse soutenue et haut perchée prend le relais au creux de la vague, pour nous emmener au cœur de l'explosion du refrain. Du grand art.
Ce n'est évidemment pas un album fondateur de quoi que ce soit. Juste de la très belle ouvrage pour nous aider à surmonter la dépression automnale.
Cet album, il ressemble à un exercice de style. Le genre, on va refaire ‘Déjà vu', le mythique album de Crosby, Stills, Nash and Young sorti 35 ans plus tôt, mais en le débarrassant des individualités encombrantes qui s'entrechoquaient dans ce joyau de la pop californienne, et en remplaçant l'ambiance hippie un peu niaise par l'atmosphère mélancolique et désabusée de ce changement de siècle.
Ca peut paraître limité comme point de départ, mais le résultat est magnifique. Une espèce de Grandaddy high fidelity, un album comme les Byrds auraient rêvé d'en pondre à l'époque. L'écriture est riche, les mélodies sont poignantes sans être faciles, les arrangements d'une subtilité incroyable. Ces niaiseux de Keane peuvent aller planquer leurs petites gueules de minets, ils ne tiennent pas la comparaison au niveau de la qualité musicale. Et si votre cœur ne chavire pas au moins trois fois pendant le décollage de Young Bride, arrêtez d'écoutez de la pop : un petit violon grelottant emporté par une déferlante de batterie sur laquelle surfent les voix. Puis une basse soutenue et haut perchée prend le relais au creux de la vague, pour nous emmener au cœur de l'explosion du refrain. Du grand art.
Ce n'est évidemment pas un album fondateur de quoi que ce soit. Juste de la très belle ouvrage pour nous aider à surmonter la dépression automnale.
Parfait 17/20
Posté le 26 mai 2007 à 21 h 57 |
Que voilà un bon disque et un bon groupe. J'ignore la qualité de leurs précédents efforts, mais celui-ci rachèterait n'importe quel faux pas. Titres phares de cet album : "Roscoe", "Young bride", "Branches", mais surtout "Head Home" d'un lyrisme et d'une musicalité limpides, avec ses choeurs soyeux et son chant mellow (qui n'est pas sans rappeler Thom Yorke... sans les spasmes et plus harmonieux). Je recommande ce disque à tous ceux qui, un matin,se lèveraient un peu plus tard qu'à l'accoutumée et qui, buvant leur café tout en scrutant par leur fenêtre la belle journée qui s'offre à eux, regretteraient leur grasse mat'. Un disque d'une douce mélancolie, de celle dont on ne fait pas une maladie. Dans ce groupe, il y a un petit quelque chose des défunts Grandaddy. Que les afficionados des électriques barbus de Modesto se rassurent, Midlake pourrait bien à l'avenir faire passer la pilule de leur split.
Excellent ! 18/20
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