Sufjan Stevens
The Avalanche: Outtakes & Extras From The Illinois Album ! |
Label :
Asthmatic Kitty |
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Après avoir appris peu de temps après la sortie d'Illinoise que Sufjan Stevens avait mis "une dizaine" de chansons de côtés et apprécié avec ardeur cet opus, j'ai attendu ce disque avec une impatience indicible.
Le virtuose américain, ne parvient pas à se refréner selon lui. C'est ainsi que profondément inspiré par cet état, il aurait pu composer un double album. Seulement par soucis d'éviter une indigestion à ses auditeurs il a du s'y résigner et mettre de côté un grand nombre de chansons de qualité. Car Avalanche nous persuade une fois de plus que ce gars là possède un talent monstre et a de quoi rendre un certain nombre de songwriters de sa génération jaloux. Disposer d'une écriture si délicieuse et avoir la prétention de pouvoir choisir vingt-deux chansons sur une quarantaine alors que toutes ont une finesse irréprochable relève presque de la perfection.
Sufjan Stevens aurait donc pu intituler son album avec un autre nom d'état pour poursuivre son fameux road movie du côté de chez l'oncle Sam. Il ne l'a pourtant pas fait. Plus besoin d'impressionner son public maintenant que sa réputation est faite (il faut rappeler que l'idée d'intituler ses albums avec des noms d'états était à la base un coup maketing bien qu'il se soit finalement pris au jeu). De plus, l'empreinte d'Illinoise, est très présente dès les premières notes, dans toutes les compositions ("Chicago" apparaît à trois reprises dans des versions instrumentales différentes). Les arrangements sont très familiers, les paroles détiennent le même entrain, le même lyrisme...
Ce côté sosie architectural aurait pu pénaliser Avalanche, trop proche de l'album "officiel", constituant au final une masse homogène de titres pas vraiment identifiables avec la même couleur, le même folklore. Heureusement pour nous, plutôt que de nous balancer ce ‘pot pourri' brut sans rien retoucher, Stevens a la présence d'esprit d'en faire un disque à part entière et donc d'avoir retravailler chaque outtake. Il subsiste cependant cette légère impression de déjà vu mais il ne fait aucun doute que la carrière du chanteur a évolué et qu'il nous présente là une nouvelle œuvre.
Ce nouveau déluge de comptines et d'historiettes dévoile encore plus d'une heure de gaieté et de bonheur. La musique éclabousse de sonorités chaleureuses et délicieuses provenant la plupart du temps d'un nombre incroyable d'instruments, elle nous chatouille, fanfaronne dans les deux sens du terme. La passion et la beauté qui émanent de ce répertoire sont sans borne, aussi bien dans l'écriture que dans l'interprétation. Que ça soit de l'ordre de l'intimiste sur "Saul Bellow", de l'electro avec "Inaugural Pop Music For Jane Margaret Byrne" ou du rock cuivré dont le compositeur a le secret, cet album regorge de petites pépites.
Sufjan Stevens à réussi à égaler son dernier album ce qui était loin d'être concevable vu la qualité de ce dernier. Avalanche résulte de l'effet boule de neige d'un génie de plus en plus reconnu par la profession et poursuit une carrière des plus florissante et fructueuse. Ce n'est peut-être pas un hasard si il a enfilé le costume de Superman sur la pochette. Un peu de fierté n'a jamais fait de mal à personne...
Le virtuose américain, ne parvient pas à se refréner selon lui. C'est ainsi que profondément inspiré par cet état, il aurait pu composer un double album. Seulement par soucis d'éviter une indigestion à ses auditeurs il a du s'y résigner et mettre de côté un grand nombre de chansons de qualité. Car Avalanche nous persuade une fois de plus que ce gars là possède un talent monstre et a de quoi rendre un certain nombre de songwriters de sa génération jaloux. Disposer d'une écriture si délicieuse et avoir la prétention de pouvoir choisir vingt-deux chansons sur une quarantaine alors que toutes ont une finesse irréprochable relève presque de la perfection.
Sufjan Stevens aurait donc pu intituler son album avec un autre nom d'état pour poursuivre son fameux road movie du côté de chez l'oncle Sam. Il ne l'a pourtant pas fait. Plus besoin d'impressionner son public maintenant que sa réputation est faite (il faut rappeler que l'idée d'intituler ses albums avec des noms d'états était à la base un coup maketing bien qu'il se soit finalement pris au jeu). De plus, l'empreinte d'Illinoise, est très présente dès les premières notes, dans toutes les compositions ("Chicago" apparaît à trois reprises dans des versions instrumentales différentes). Les arrangements sont très familiers, les paroles détiennent le même entrain, le même lyrisme...
Ce côté sosie architectural aurait pu pénaliser Avalanche, trop proche de l'album "officiel", constituant au final une masse homogène de titres pas vraiment identifiables avec la même couleur, le même folklore. Heureusement pour nous, plutôt que de nous balancer ce ‘pot pourri' brut sans rien retoucher, Stevens a la présence d'esprit d'en faire un disque à part entière et donc d'avoir retravailler chaque outtake. Il subsiste cependant cette légère impression de déjà vu mais il ne fait aucun doute que la carrière du chanteur a évolué et qu'il nous présente là une nouvelle œuvre.
Ce nouveau déluge de comptines et d'historiettes dévoile encore plus d'une heure de gaieté et de bonheur. La musique éclabousse de sonorités chaleureuses et délicieuses provenant la plupart du temps d'un nombre incroyable d'instruments, elle nous chatouille, fanfaronne dans les deux sens du terme. La passion et la beauté qui émanent de ce répertoire sont sans borne, aussi bien dans l'écriture que dans l'interprétation. Que ça soit de l'ordre de l'intimiste sur "Saul Bellow", de l'electro avec "Inaugural Pop Music For Jane Margaret Byrne" ou du rock cuivré dont le compositeur a le secret, cet album regorge de petites pépites.
Sufjan Stevens à réussi à égaler son dernier album ce qui était loin d'être concevable vu la qualité de ce dernier. Avalanche résulte de l'effet boule de neige d'un génie de plus en plus reconnu par la profession et poursuit une carrière des plus florissante et fructueuse. Ce n'est peut-être pas un hasard si il a enfilé le costume de Superman sur la pochette. Un peu de fierté n'a jamais fait de mal à personne...
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Posté le 01 octobre 2006 à 13 h 56 |
Il tiendrait de la mauvaise foi que d'annoncer un 2eme chef-d'oeuvre de Sufjan, mais ce CD, plutôt considéré comme une extension fort agréable à se procurer avec Come On Feel The Illinoise, est tout de même une belle réussite.
On y retrouve toutes ces touches intimistes et planantes de son dernier chef d'oeuvre, sans jamais réelement l'égaler.
Bien sûr, des excellentes idées sont disséminées un peu partout sur le CD, ainsi que des petits essais très 'nouveaux' et timides comme cette petite expérience semi-electro, "Inaugural Pop Music For Jane Margaret Byrne" d'une réussite remarquable, ou ces solos/accompagnement de guitares plus lourd que la normal pour Sufjan. ("Springfield, Or Bobby Got A Shadfly Caught In His Hair").
On retrouve également ce petit coté "Michigan" (un de ces anciens albums), avec ces pseudos morceaux - transitions, faits à coups d'avalanches de toutes petites notes légères, et de volume montant. Très touchant.
Pour le reste, Sufjan est toujours autant doté d'une imagination étonnante tout en restant dans son propre style, et d'un génie incontestable, et est bien sûr toujours aussi fort au banjo. Il arrivera avec ce dernier, presque en solo, à sortir une chanson (qui annonce la couleur d'entré sur l'album d'ailleurs) d'une legereté et d'une beauté poétique réellement touchante. ("The Avalanche").
Et puis sinon, Sufjan fait du facile avec du bon, en proposant 3 nouvelles versions d'une de ses plus belles compositions ("Chicago"), pas toutes aussi bonnes que l'originale, malheureusement, mais pas de citation, vous vous ferez votre opinion.
Mais au fait, Sufjan n'était pas censé (essayer de) recouvrir chaque état des USA par un album? Sortir aussi vite un album Outtakes, c'est quand même un peu risqué. (Serait-il tout de même un peu déplacé de lui reprocher ce génial album ?)
On traîne des pieds en Illinois Mr SuperStevens ?
On y retrouve toutes ces touches intimistes et planantes de son dernier chef d'oeuvre, sans jamais réelement l'égaler.
Bien sûr, des excellentes idées sont disséminées un peu partout sur le CD, ainsi que des petits essais très 'nouveaux' et timides comme cette petite expérience semi-electro, "Inaugural Pop Music For Jane Margaret Byrne" d'une réussite remarquable, ou ces solos/accompagnement de guitares plus lourd que la normal pour Sufjan. ("Springfield, Or Bobby Got A Shadfly Caught In His Hair").
On retrouve également ce petit coté "Michigan" (un de ces anciens albums), avec ces pseudos morceaux - transitions, faits à coups d'avalanches de toutes petites notes légères, et de volume montant. Très touchant.
Pour le reste, Sufjan est toujours autant doté d'une imagination étonnante tout en restant dans son propre style, et d'un génie incontestable, et est bien sûr toujours aussi fort au banjo. Il arrivera avec ce dernier, presque en solo, à sortir une chanson (qui annonce la couleur d'entré sur l'album d'ailleurs) d'une legereté et d'une beauté poétique réellement touchante. ("The Avalanche").
Et puis sinon, Sufjan fait du facile avec du bon, en proposant 3 nouvelles versions d'une de ses plus belles compositions ("Chicago"), pas toutes aussi bonnes que l'originale, malheureusement, mais pas de citation, vous vous ferez votre opinion.
Mais au fait, Sufjan n'était pas censé (essayer de) recouvrir chaque état des USA par un album? Sortir aussi vite un album Outtakes, c'est quand même un peu risqué. (Serait-il tout de même un peu déplacé de lui reprocher ce génial album ?)
On traîne des pieds en Illinois Mr SuperStevens ?
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